Pauvre Éric Raymond.
L’entraîneur des gardiens du Canadien de Montréal, vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Ce n’est pas n’importe quelle épée, c’est le fantôme omniprésent de Carey Price, celui que beaucoup considèrent comme l'un plus grands gardien de l’histoire du CH.
Alors que Raymond fait son travail dans l’ombre, Price, quant à lui, continue de planer sur l’organisation, malgré sa retraite forcée.
Et pour ne rien arranger, Kent Hughes lui-même a déjà proposé à Price de rejoindre l’équipe comme coach ou dans un rôle de développement.
Carey Price, toujours aussi réservé, s'est montré intéressé, mais pas pour tout de suite. Sa réponse a été claire :
« Peut-être un jour, mais pour l’instant, j’ai des enfants en bas âge. J'ai été beaucoup absent lorsque je jouais. Je veux rattraper le temps perdu.»
Une bonne excuse, mais un excuse qui masque une réalité qu'on ne peut ignorer : tant que Price n’a pas touché l’ensemble de ses millions restants sur son contrat, signé jusqu’en 2026, il ne pourra pas vraiment envisager un retour comme coach.
Cette saison, il a déjà empoché un bonus de 5,5 millions de dollars et il lui reste encore 2 millions de salaire à percevoir cette année, puis à nouveau 5,5 millions en bonus la saison prochaine, avant un dernier salaire de base de 2 millions en 2025-2026.
Des sommes faramineuses qui empêchent Price de prendre une décision précipitée. Après tout, on parle d'un montant qui frise les 10 millions de dollars à aller chercher avant que la retraite soit officielle.
10 millions de bonnes raisons de ne pas se précipiter.
Mais au-delà de la question financière, il y a une évidence qui plane : dès que Carey Price se sentira prêt à enfiler le chapeau de coach, il n’y aura aucun doute sur le fait qu’il deviendra l’entraîneur des gardiens.
À ce moment-là, Éric Raymond n’aura probablement d’autre choix que de céder sa place à l’idole du Tricolore.
La présence et l’aura de Price seront tout simplement trop imposantes pour que Raymond puisse continuer sereinement.
Lors d’un récent passage à Montréal, au Complexe sportif Bois-de-Boulogne, pour une séance de signatures, Carey Price a accepté de parler un peu de son futur au sein de l’organisation.
Il a confirmé l’intérêt de Kent Hughes pour le voir rejoindre l’équipe dans un rôle quelconque, mais en précisant qu'on lui avait proposé un poste de coach en bonne et due dorme.
« Ils m'ont demandé si j'tais intéressé à un poste d'entraîneur ou un poste ans le développement des joueurs. Pour l'instant, je veux être avec mes enfants tant qu'ils sont en bas âge, c'est le plus important pour moi. Mais quand ce sera le bon moment, je serais assurément intéressé à un rôle avec l'équipe. »
Price a aussitôt fait comprendre à tout le monde l’importance pour lui de rester proche de sa famille...pour le moment...
Une position noble, certes, mais qui ne trompe personne : à un moment ou à un autre, Price reviendra. Et lorsque ce jour viendra, l’avenir d’Éric Raymond prendra la porte de sortie.
En attendant, Price s’intéresse toujours à la progression du club et a même partagé quelques conseils à l’intention des jeunes joueurs de Martin St-Louis.
Il insiste sur l’importance de croire au processus, de travailler fort et de ne pas sombrer dans la paresse. Des mots d’encouragement qui démontrent que, même s’il n’est plus sur la glace, Price a toujours le feu du hockey en lui.
Ce qui intrigue encore plus, c’est son regard sur Patrik Laine, la récente acquisition de Kent Hughes. Price, pourtant réputé pour ses propos mesurés, ne s'est pas gêné pour complimenter le lancer de Laine, allant jusqu’à dire que c’est l’un des meilleurs qu’il ait vus au cours de sa carrière.
On peut déjà voir le rôle que Price pourrait jouer en tant que coach, une fois qu’il aura décidé de revenir pour de bon.
Il pourrait aider autant les gardiens que les attaquants (lancer) et les défenseurs (positionnement).
Mais en attendant ce jour, Éric Raymond peut encore respirer, du moins pour quelques saisons.
Car une fois que Carey Price décidera de passer à l’action, Raymond devra sans doute faire ses valises, avec le souvenir omniprésent de celui qu’il n’a jamais pu remplacer totalement.