Félix Auger-Aliassime a partagé ses réflexions sur le contrat impressionnant de Juraj Slafkovsky, évalué à 60,8 millions de dollars étalés sur huit ans. (7,6 M$ par année)
Les salaires exorbitants des sportifs continuent de faire jaser, comme l'a démontré aussi démontré Cole Caufield l'été dernier en signant un contrat de huit ans pour 7,85 millions de dollars par an.
« C'est vraiment beaucoup d'argent, ça n'a pas de sens », avait déclaré Caufield, alors que Slafkovksy a affirmé que pour lui, l'important n'était pas l'argent, mais bien la durée du contrat.
Auger-Aliassime, quant à lui, reconnaît que ces sommes peuvent paraître folles de l'extérieur.
« C'est sûr que de l'extérieur, tu dis "wow!" quand tu vois les gros contrats et tout, mais les gens ne font pas des choses à perte. Les gens d'affaires qui offrent ce genre de contrats, ils savent qu'il y aura des consommateurs pour rentabiliser ça. Ils s'attendent à un retour."
"C'est toujours comme ça que ça se fait en affaires, et c'est pas tellement différent dans le sport », explique le tennisman québécois.
Dans le tennis, les joueurs ne bénéficient pas de salaires comme au hockey ou du football. Ils doivent se battre pour chaque sou en gagnant des tournois.
« Au tennis, tu dois te battre pour chaque sou, mais si tu le fais et tu as du succès, tu réussis aussi à créer une image, une marque de commerce, et c'est à ce moment que des partenaires viennent t'aider », précise Auger-Aliassime, qui compte des commandites de Babolat et Adidas, sans oublier qu'il est devenu ambasseur de Dior, ce qui engraisse son portefeuille pas à peu près.
Félix Auger-Aliassime souligne également l'importance de redonner à la communauté lorsqu'on perçoit de tels salaires.
Ayant gagné plus de 13 millions de dollars US en bourses grâce à ses performances sportives, il affirme :
« Si tu me donnes le choix entre les points et l’argent, je prends les points. Toujours les points. Je suis chanceux d’être dans un sport où tu peux gagner de l’argent comme on le fait. »
Pour Auger-Aliassime, l'argent n'a jamais été la priorité.
« Mes objectifs n’ont jamais été monétaires. J’aimerais mieux avoir des points avec moins d’argent que l’inverse. »
« Pour ma part, j’ai été chanceux. L’argent est venu, mais ma priorité a toujours été de gagner des points, de monter dans le classement et de m’améliorer pour devenir un meilleur joueur.
En dehors du court, Auger-Aliassime est également engagé dans le monde de la mode. Il est récemment devenu l'un des ambassadeurs de Dior, une marque qu'il admire depuis longtemps.
« C'est une marque que j'ai toujours aimée. J'ai eu l'honneur de commencer à avoir des discussions avec Dior l'an passé et on a officialisé l'entente dernièrement. C'est bien, je peux découvrir un autre monde, différent de celui dans lequel j'évolue tous les jours. »
Avec des partenariats prestigieux, Félix Auger-Aliassime continue de gravir les échelons financiers, mais sur le plan sportif, c'est plus difficile, alors que le Québécois n'est plus considéré comme un joueur de premier plan en ce moment.
Félix jure qu'il n'est pas déconcentré et qu'il a toute sa tête au tennis, malgré toutes ces distractions d'argent, de mode et de commandite.
«Un jour peut-être que je vais me dire que cela empiète sur ma carrière sportive, mais pas nécessairement maintenant, malgré mes résultats."
"Je suis encore jeune dans ma carrière, je ne peux pas promettre que je vais être sur la page couverture de quoi que ce soit!"
"On va voir, ça commence quelque part, ce genre de partenariat. Ils ont aussi beaucoup de grands ambassadeurs comme Kylian Mbappé, ils ont beaucoup de choix. Mais mes résultats n'ont rien à voir avec ça.»
«Mais que je sois un peu associé à eux, qu'ils m'aient en tête, que je découvre dans ce milieu-là, ça peut aussi ouvrir des portes, que ce soit à moi ou à mon agent.»
Reste qu'Auger-Aliassime doit recommencer à performer au niveau du tennis, sinon ces portes vont se refermer assez vite.
Il est quand même fou de penser que joueur de tennis québécois âgé de 23 ans, malgré une carrière professionnelle qui dure depuis plusieurs années dans un sport mondialement reconnu, n'a gagné "que" 13 millions de dollars américains depuis le début de sa carrière.
Pendant ce temps, Juraj Slafkovsky, qui joue au hockey, un sport beaucoup moins populaire que le tennis, se voit garantir 60 millions de dollars dès le début de sa carrière à 19 ans.
Surtout que les performances sportives au tennis dictent ton compte en banque. Si seulement au hockey, tu devais performer pour encaisser.
Ça changerait tout...