Valérie Plante touche un salaire de 207 949 $ par année. C’est à peu près 17 329 $ par mois, ou encore 577 $ par jour, sept jours sur sept.
Et pourtant, depuis qu’elle a annoncé son retrait de la vie politique à la fin de son mandat, elle est littéralement disparue. Une mairesse fantôme qui continue de toucher chaque cenne de son salaire, gracieuseté des contribuables montréalais.
Selon les données rendues publiques cette semaine, Valérie Plante a été présente à seulement 14 des 29 dernières réunions du comité exécutif de la Ville de Montréal.
C’est moins de 50 %. Une statistique indécente pour une salariée de plus de 200 000 $ par année. Et pendant les réunions auxquelles elle daigne se présenter, plusieurs membres du conseil ont remarqué son comportement absent, le regard rivé sur son téléphone, l’esprit ailleurs, déconnectée de la réalité municipale.
Si l’on applique une simple règle d’équité salariale, elle devrait rembourser la moitié de son salaire annuel, soit 103 974,50 $.
Parce que concrètement, elle ne livre que la moitié du travail. Si elle était une employée dans n’importe quelle entreprise privée, elle aurait déjà été mise à pied pour absentéisme chronique ou incompétence fonctionnelle.
Et pourtant, elle continue de toucher des indemnités, des frais de déplacement, une voiture de fonction, un personnel administratif complet, une sécurité rapprochée.
Tout cela pendant qu’elle ne prend plus la parole en public, qu’elle refuse systématiquement les questions des journalistes et qu’elle a été invisible pendant les grandes crises : la grève de la STM, les épisodes de smog, l'énorme tempête de neige qui est arrivée cet hiver.
Sans oublier la tempête de neige historique pendant laquelle elle était en Colombie, sous les palmiers, en train de faire la promotion d'un parc tropical.
Une vidéo radieuse, ensoleillée, partagée sur Instagram pendant que les Montréalais étaient pris dans les bancs de neige. Il a fallu quatre jours avant qu’elle s’adresse au public. Et encore, ce fut pour demander d'être "patients".
Ce salaire, rappelons-le, est financé par des contraventions salées, des frais de stationnement, des hausses de taxes foncières, des compressions dans les services aux citoyens.
À Montréal, le stationnement n’est plus un simple service public : c’est une pompe à fric pour financer l’inertie politique.
En 2023, la Ville a récolté plus de 63 millions de dollars uniquement via les parcomètres. Chaque automobiliste qui paye le stationnement , participe bien malgré lui, à cette mécanique injuste.
Car pendant que les citoyens paient 3,25 $, 3,75 $ ou parfois même 4,25 $ de l’heure pour se garer, leur propre mairesse, elle, est absente de la moitié des réunions du comité exécutif. Pire encore, ce sont des hausseurs d’amendes, souvent déguisées en politiques vertes, qui financent ces absences.
En 2024, la Ville a haussé les tarifs et les amendes pour les zones de débarcadère (de 79 $ à 309 $), et avec plus de 5754 contraventions émises, on parle de plusieurs centaines de milliers de dollars facturés aux citoyens… pour payer une mairesse qui ne se présente même pas.
Et que dire des profits issus des remorquages abusifs et des zones piégées, où la signalisation change au gré de la météo ou des calendriers de collecte ?
Ces procédés n’ont qu’un seul objectif : faire de l’argent. Et cet argent, il atterrit où ? Dans les poches de Valérie Plante pour un travail qu’elle ne fait plus.
Les contribuables sont donc en droit d’exiger un remboursement. Que ferait n’importe quel employé du secteur privé dans une telle situation ? Il serait congédié. Mais à l’hôtel de ville de Montréal, c’est l’inverse : on l’excuse, on la couvre, et on la paie avec notre argent. Voilà le scandale.
Et ce n'est pas tout : selon plusieurs observateurs présents aux réunions du comité exécutif, Valérie Plante n’interagit plus avec les porteurs de dossiers.
Elle laisse ses bras droits prendre toutes les décisions.
« Elle est là physiquement, parfois, mais mentalement absente », rapporte un membre du conseil.
Cette source bien placée au sein de l’appareil municipal, qui a exigé l’anonymat par peur de représailles, a confié un témoignage troublant :
« Même quand elle est là, elle n’est pas là. Elle est constamment sur son téléphone. TikTok, Instagram… elle défile, elle commente, elle rit toute seule pendant que des dossiers cruciaux sont présentés. On dirait une ado distraite au fond d’une classe, incapable de se concentrer. »
Ce comportement, récurrent selon plusieurs fonctionnaires, alimente un malaise grandissant au sein même du comité exécutif. Car au-delà des absences physiques, c’est l’absence mentale et émotionnelle de Valérie Plante qui scandalise. Montréal est à la dérive… et la mairesse scrolle en silence.
Imaginez une mairesse regarder ses réseaux sociaux dans une rencontre où l’on prépare le budget, décide des investissements, des projets d’infrastructure, des politiques de transport, d’environnement et d’aide sociale.
C’est donc une ville de 2 millions d’habitants dirigée par procuration, sans leadership, sans imputabilité.
Dans n'importe quel autre poste de la fonction publique, une telle déconnection mènerait à une intervention du vérificateur général. Mais ici, silence radio. Silence politique. Silence médiatique. La Ville de Montréal nage dans la complaisance.
Alors que des commerçants perdent 50 % de leurs revenus à cause des lenteurs administratives, que des citoyens vivent des délais absurdes pour obtenir des permis ou des services de base, la mairesse, elle, cumule les absences. Et continue d’empocher 577 $ par jour.
Consciente que la grogne populaire ne cesse de monter, Valérie Plante a bien tenté de sauver la face. Elle a entrepris une véritable tournée des médias pour redorer son image, multipliant les apparitions calculées.
Mais ses interventions n’ont convaincu personne, sauf les habituels courtisans médiatiques. Au 98,5 FM, Patrick Lagacé s’est empressé de lui dérouler le tapis rouge, lui offrant une tribune complaisante où aucune question sérieuse ne fut posée.
Même Mario Dumont, pourtant habituellement plus incisif, s’est contenté d’une entrevue tiède, presque gênée. Pendant ce temps, la population, elle, n’oublie pas. Elle n’oublie pas l’indifférence de cette femme, les absences répétées, le mépris de ses responsabilités.
Car pendant que la ville croulait sous la neige, les grèves, la pollution, les contraventions et les hausses de taxes, Valérie Plante était ailleurs, mentalement, physiquement et politiquement.
« J’ai les deux mains sur le volant », ose-t-elle aujourd’hui. Mais les Montréalais, eux, voient bien que le véhicule est en pilote automatique depuis des mois.
Il est temps de lancer un véritable appel public : Valérie Plante doit rembourser au minimum 103 974 $ à la Ville de Montréal. Elle doit faire preuve de décence, de responsabilité, de respect envers les citoyens qui ont été méprisé par la mairesse.. En son absence, ce sont les contribuables qui ramassent la facture.
Pourtant, les citoyens subissent un service municipal inefficace : rues mal déneigées, métro paralysé, déchets non ramassés, chantiers permanents qui bloquent la ville. Et pendant ce temps, la mairesse est aux abonnés absents chaque fois qu’il faudrait justifier les hausses taxées sur les contribuables.
Valérie Plante ne répond pas, ne s’explique pas, ne rassure pas. Une absence doublée d’un silence qui engendre méfiance, frustration et impression que les millions versés serviraient d’autres finalités que le bien public.
À ce point-ci, ce n’est plus une simple controverse : c’est une trahison morale. Ce que les Montréalais attendent aujourd’hui, ce n’est pas une entrevue "fake" avec un ami chroniqueur, ni des excuses bidon.
Ce qu’ils attendent, c’est un chèque de remboursement. Un vrai. Un chèque d’au moins 100 000 $, signé Plante, pour services non rendus.