Le malaise était évident hier au Centre Bell.
Malgré une victoire du Canadien, Jake Evans affichait un visage fermé, tendu, frustré. Assis sur le banc, il ne célébrait pas comme ses coéquipiers. Son langage corporel parlait de lui-même : Evans sait que son avenir à Montréal est de plus en plus incertain.
Et il y a de quoi.
Dans les gradins, deux recruteurs des Devils du New Jersey étaient présents, une rareté. André Savard, qui est pratiquement attitré au Centre Bell, n’était pas seul cette fois-ci. Les Devils sont sérieux dans leur intérêt pour Evans, et tout indique que son sort est presque scellé.
Mais le coup de grâce est tombé lorsque Tony Marinaro a révélé les demandes salariales du clan Evans sur BPM Sports. Ce n’est plus 5 ans – 3 millions $, mais bien 5 ans – 4 millions $ par année que son entourage exigerait.
@bpmsportsradio Selon ce que plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à Tony Marinaro, le clan Jake Evans demanderait un contrat de 5 ans et 20 millions $🤯 #canadiens #habs #hockey #lnh #gohabsgo #canadiensmtl #canadiensmtl #jakeevans ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Quatre millions de dollars pour un centre défensif qui a marqué un seul but à ses 22 derniers matchs.
Quatre millions de dollars pour un joueur de quatrième trio.
Quatre millions de dollars pour un plombier, alors que Montréal regorge de jeunes centres qui frappent à la porte.
C’est une demande déconnectée de la réalité. Un montant que personne ne veut lui donner.
Et le pire? La réaction des partisans est sans appel.
Sur les réseaux sociaux, les amateurs ont tout simplement été cinglants. La majorité écrasante dit au revoir à Jake Evans.
“Chow bye non merci.”
“Trop cher.”
“Bye bye mon Evans.”
“Un but à ses 22 derniers matchs.”
“Get lost Jake.”
Le message est clair : Montréal ne veut pas de lui à ce prix-là.
Et ce n’est pas tout. Owen Beck le mage au petit déjeuner, un autre signe que le CH envoie un message brutal à Evans. Il est remplaçable, et le club commence déjà à tester les alternatives.
Evans se rend probablement compte qu’il a surestimé sa valeur. Il pensait pouvoir dicter ses termes, mais la LNH ne fonctionne pas ainsi.
Les offres incluant un choix de 2e ronde ne pleuvent pas sur le marché des transactions. Son attitude déjà fermée risque de se détériorer encore plus dans les prochains jours.
Et si Montréal ne trouve pas preneur? Evans devra peut-être revoir ses ambitions à la baisse.
Mais à ce stade-ci, le divorce semble inévitable. La question n’est plus si Evans sera échangé. C’est une question de jours.
Si plusieurs équipes ont été liées au dossier Jake Evans, seuls les Devils du New Jersey étaient présents en chair et en os hier au Centre Bell.
Ce n’était pas n’importe quel match non plus : le premier à Montréal depuis deux semaines après la pause du Tournoi des 4 Nations.
À un peu plus d’une semaine de la date limite des transactions, ce détail est tout sauf anodin. Pourquoi les autres équipes n’étaient-elles pas là?
On parle pourtant des Kings, du Lightning et du Wild comme des équipes ayant manifesté un intérêt pour Evans. Mais aucune d’entre elles n’a jugé bon d’envoyer des dépisteurs pour voir Evans à l’œuvre en direct.
Les Devils, eux, ont envoyé deux recruteurs, incluant André Savard, un homme qui connaît le Canadien comme le fond de sa poche.
Jusqu’où les Devils sont-ils prêts à aller?
Tout indique donc que le New Jersey est bel et bien en tête de liste pour acquérir Evans. Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller?
Un choix de deuxième ronde?
Ça semble être le prix plancher exigé par Kent Hughes, qui a déjà fait comprendre aux autres DG qu’un choix de troisième ou quatrième tour était une perte de temps.
Un espoir russe comme Arseny Gritsyuk?
Les Canadiens, qui manquent cruellement de joueurs russes pour préparer l’arrivée d’Ivan Demidov, pourraient exiger un espoir russe en retour d’Evans, une option qui a déjà été évoquée dans les dernières semaines.
Un joueur de profondeur en retour?
Si Kent Hughes ne peut obtenir son fameux choix de deuxième tour, il pourrait demander un joueur prêt à jouer immédiatement pour ne pas affaiblir son alignement d’ici la fin de la saison.
Les Devils ont deux choix de deuxième ronde en 2025. Ils pourraient donc se montrer plus flexibles dans les négociations.
Que font les autres équipes?
Si les Kings sont très actifs sur le marché, ils semblent davantage se concentrer sur d’autres options, notamment Alex Turcotte, qui pourrait être inclus dans un échange plus large.
Tous les indices pointent dans une seule direction : le New Jersey est l’équipe à battre dans la course pour Jake Evans.
Le fait qu’aucune autre équipe n’ait envoyé de dépisteur à ce moment crucial de la saison est troublant. Si les Kings, le Kraken et le Wild étaient si intéressés, pourquoi n’étaient-ils pas présents?
La réponse est simple : les Devils semblent déjà en train de négocier.
Et avec un Evans plus tendu que jamais, un Kent Hughes ferme sur ses exigences, et un public montréalais prêt à lui dire au revoir, tout laisse croire que l’officialisation de son départ n’est plus qu’une question de jours.