Martin St-Louis est de nouveau dans le viseur d'Hydro-Québec pour une seconde publicité prévue pour la fin de l'automne et le début de l'hiver.

Ayant déjà empoché un minimum de 250 000 dollars pour sa première campagne, la question se pose sur la réaction des Québécois face à cette nouvelle rémunération, qui s'annonce encore plus élevée.

En ces temps de hausse des tarifs d'électricité, d'inflation qui fait mal et de crise économique effrayante, beaucoup de citoyens peinent à joindre les deux bouts.

De savoir que leurs taxes et leurs impôts vont encore payer la cachet de Martin St-Louis pour une autre publicité doit les enrager au plus haut point.

St-Louis doit s'attendre à ce que cette nouvelle collaboration passe mal, surtout avec les controverses actuelles entourant Hydro-Québec. 

En effet, Hydro-Québec fait face à une vague de critiques pour ses décisions financières. Récemment, la société d'État a annoncé qu'elle allait verser 625 000 dollars à son vice-président directeur aux stratégies et aux finances, Maxime Aucoin, pour compenser le bonus qu'il a perdu en quittant la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Cette décision survient dans un contexte où Hydro-Québec a déjà été critiquée pour ses pratiques de versement de primes d'embauche, jugées contraires à la politique de rémunération incitative et au décret gouvernemental.

Michael Sabia, PDG d'Hydro-Québec depuis l'été dernier, a recruté Maxime Aucoin en septembre 2023. Les deux hommes se connaissent depuis leur passage à la Caisse de dépôt, où Sabia a dirigé l'institution de 2009 à 2020, et où Aucoin a travaillé de 2012 à 2023.

En plus du montant compensatoire, Aucoin a également reçu une indemnité de transition de 25 870 dollars en mars. D'autres dirigeants d'Hydro-Québec ont bénéficié de telles indemnités, ajoutant à l'indignation générale.

La situation est d'autant plus frustrante pour les Québécois que le gouvernement Legault n'a pas clarifié sa position quant à l'approbation de ces primes.

Alors que le coût de la vie augmente et que les gens peinent à payer leurs factures, ces décisions semblent déconnectées de la réalité des citoyens.

Dans ce contexte, la nouvelle campagne publicitaire avec Martin St-Louis, bien qu'inoffensive en apparence, risque d'attirer encore plus de mécontentement.

Hydro-Québec doit faire face à une pression croissante pour justifier ses décisions financières et montrer qu'elle est en phase avec les préoccupations des Québécois.

Quant à Martin St-Louis, il devra naviguer prudemment dans cette situation délicate, conscient que son implication pourrait être perçue comme insensible aux difficultés financières actuelles des citoyens.

Hydro-Québec a dépensé 2,4 millions de dollars de vos taxes et de vos impôts  pour cette campagne publicitaire, avec Martin St-Louis en vedette.

Dans cette publicité télévisée, diffusée également sur le web, l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal explique la transition énergétique, insistant sur l'importance de produire plus d'hydroélectricité, d'énergie éolienne et solaire, tout en utilisant des métaphores tirées du hockey pour faire passer son message. (Jouer la game dans la game".

Le cachet de Martin St-Louis pour cette publicité reste confidentiel, bien qu'il soit estimé par des experts à 250 000 dollars. Pour la prochaine, il devrait friser les 300 000 dollars.

Hydro-Québec, représentée par son porte-parole Jonathan Côté, a indiqué que cette campagne est du même ordre financier que celles des années précédentes, sans donner plus de détails sur la rémunération spécifique de St-Louis.

Ces dépenses engendrent des interrogations et des critiques dans un contexte où Hydro-Québec est déjà sous le feu des projecteurs pour ses décisions financières controversées.

La campagne publicitaire avec Martin St-Louis, bien qu'elle vise à promouvoir des initiatives écologiques, risque d'être perçue comme déconnectée des préoccupations quotidiennes des citoyens.

Hydro-Québec doit naviguer avec prudence, sachant que toute dépense importante, surtout pour des publicités, pourrait être mal vue en période de crise économique, surtout que la société a augmenté ses tarifs sans pitié.

Martin St-Louis, en tant que visage de cette deuxième campagne de suite, pourrait également faire face à des critiques, malgré ses intentions positives de promouvoir l'énergie renouvelable.

C'est surtout son compte en banque qui va se renouveler. Avec une dernière anné de son contrat initial à 3 millions de dollars et sa prolongation de contrat jusqu'en 2027 à 5 millions de dollars par année, disons qu'une 300 000 dollars de plus est la cerise...sur le sundae....

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