7 millions de dollars: Jean-Charles Lajoie traite ses rivaux de « poubelles »

7 millions de dollars: Jean-Charles Lajoie traite ses rivaux de « poubelles »

Par David Garel le 2025-01-27

Jean-Charles Lajoie fait jaser.

Sa récente sortie pour justifier la subvention de 7 millions de dollars octroyée aux Kings de Los Angeles en 2024 par le ministre Éric Girard est tout simplement un affront au bon sens.

Dans une tentative désespérée de protéger son ami Girard, Lajoie ose traiter de "poubelles" tous ceux qui ont critiqué cette décision controversée, qu’ils soient journalistes, blogues ou simples citoyens.

Un écart de langage qui, au lieu d’apaiser les tensions, ne fait qu’alimenter la colère du public déjà indigné par cette dépense injustifiable de fonds publics.

En qualifiant de "poubelles" ceux qui ont envoyé le gouvernement Legault sous l'autobus, Lajoie adopte une tactique bien connue : attaquer le messager pour détourner l’attention du message.

Mais ce type de rhétorique ne fait qu’aggraver le mécontentement. En agissant ainsi, il insulte une partie importante du public québécois, qui se sent déjà floué par cette dépense inutile.

Il est particulièrement ironique que Lajoie, qui se présente souvent comme un homme du peuple, défende avec autant d’ardeur une décision gouvernementale qui enrichit des millionnaires aux dépens des contribuables. 

Ce qui rend la défense de Lajoie encore plus pathétique, c’est le contraste frappant entre la venue des Kings et celle, à venir, des Sénateurs d’Ottawa.

Contrairement aux Kings, qui ont bénéficié d’une subvention généreuse, voire indécente, pour passer quelques jours à Québec, les Sénateurs n’ont demandé aucun soutien financier.

Michael Andlauer, propriétaire des Sénateurs, a même ridiculisé l’idée qu’une équipe de la LNH ait besoin d’aide gouvernementale pour organiser un camp d’entraînement dans une ville comme Québec.

« Je n’ai jamais eu l’intention de demander des fonds gouvernementaux », a tranché Andlauer. 

« Financer un tel événement, c’est viable financièrement. On ne va pas perdre d’argent, et ce n’est pas une raison pour solliciter l’État. »

Ces propos ont résonné jusqu’à l’Assemblée nationale, où Pascal Paradis, député péquiste de Jean-Talon, a été sans pitié :

 « C’était juste indécent de donner des millions de fonds publics à des millionnaires qui n’en avaient pas besoin. »

Lajoie, dans sa sortie publique, affirme que Girard avait une vision à long terme derrière cette dépense et qu’il faut le saluer pour avoir lancé un message aux dirigeants de la LNH.

Pourtant, ce que Lajoie semble ignorer, c’est que ce "message" a été perçu comme un gaspillage éhonté par les contribuables québécois.

La venue des Kings a coûté 5,2 millions de dollars aux Québécois, et ce, sans aucune garantie de retombées concrètes à long terme.

Surtout qu'en réalité, selon plusieurs experts, on parle bel et bien de 7 millions de dollars payés par les contribuables.

Même au sein du caucus de la CAQ, la décision de Girard a été vertement critiquée. Plusieurs ministres se sont dissociés de cette subvention, qualifiant cette dépense de "superflue" et "injustifiable".

Jean-Charles Lajoie, lui, s’entête. Il tente de transformer ce fiasco en victoire en s’appuyant sur des arguments boiteux, insistant que « sur le fond, la réussite est totale ».

Mais les faits parlent d’eux-mêmes : les Sénateurs prouvent qu’il est possible d’organiser un événement similaire sans coûter un seul sou aux contribuables.

Alors pourquoi les Kings ont-ils eu droit à un traitement de faveur?

Parce que Girard, grand "fefan" de hockey, a agi avec son cœur plutôt qu’avec sa tête.

Le malaise est évident. Alors que des millions ont été jetés par les fenêtres pour satisfaire des millionnaires, des projets sportifs d’envergure, comme le Mondial junior ou le Mondial féminin de hockey, peinent à trouver des financements.

Les contribuables québécois, eux, se demandent pourquoi leur argent est dépensé pour des clubs étrangers alors que des infrastructures locales, comme le Centre Vidéotron, restent sous-utilisées.

Jean-Charles Lajoie aurait pu prendre le parti des contribuables, mais il a choisi de défendre son ami Girard, au mépris de la réalité et des critiques légitimes.

Pire encore, il traite ceux qui osent poser des questions de tous les noms, qualifiant leurs arguments de "poubelles". Une attitude méprisante qui ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.

La venue des Sénateurs à Québec, sans subvention, est une leçon éclatante pour Éric Girard et ses défenseurs.

Michael Andlauer, en refusant tout financement public, a démontré qu’il est possible de respecter les contribuables tout en soutenant la promotion du hockey dans la capitale.

Loin d’être une réussite, le pari des Kings reste une tache sur la gestion du gouvernement Legault, et la tentative maladroite de Lajoie pour en sauver l’image ne fait qu’amplifier le scandale.

En essayant de justifier l’indéfendable, Lajoie s’est discrédité. Et, contrairement à ce qu’il espérait, les Québécois n’oublieront pas de sitôt cette dépense honteuse.

Jean-Charles Lajoie s’est imposé comme l’un des plus ardents défenseurs de cette décision impopulaire. Pourtant, sa justification frôle l’absurde et expose une partialité troublante, exacerbée par son attaque contre ceux qu’il qualifie de "sites poubelles" pour avoir osé critiquer le gouvernement Legault et, plus précisément, le ministre des Finances, Éric Girard.

Lajoie a tenté de transformer ce qui est perçu par beaucoup comme un gaspillage de fonds publics en une vision stratégique du ministre Girard.

Il répète à qui veut l’entendre que cette subvention était un investissement nécessaire pour attirer l’attention de la LNH sur Québec.

Mais là où son argumentaire perd toute crédibilité, c’est dans sa virulente attaque contre ceux qui remettent en question cette décision.

Selon Lajoie, « les critiques qui fusent depuis un an sur cette subvention ne sont rien d’autre que des réactions de sites poubelles ou de pseudo-journalistes sans vision ».

Une déclaration cinglante qui vise directement les plateformes indépendantes et certains médias traditionnels ayant couvert la controverse de manière critique.

Il est évident que cette défense sans faille d’Éric Girard n’est pas motivée par une analyse impartiale des faits, mais plutôt par des liens personnels.

Lajoie ne s’en cache pas : il considère Girard comme un ami proche et admire son amour pour le hockey. Toutefois, cette proximité nuit gravement à son jugement et à sa crédibilité médiatique.

Au lieu de reconnaître cette réalité, il choisit de détruire publiquement ceux qui s’y opposent, préférant s’en prendre à leurs intentions plutôt que de répondre aux critiques avec des arguments solides.

« Éric Girard n’est pas un ‘fefan’ de hockey comme certains le prétendent », affirme-t-il.

Mais cette affirmation sonne creux quand on sait que Girard lui-même a admis avoir pris cette décision en grande partie pour "l’amour du hockey".

Jean-Charles Lajoie insiste pour dire que la venue des Kings a été un coup de génie qui a rapporté des dividendes à long terme.

Il cite notamment les retombées économiques indirectes et l’attention accrue portée sur Québec par la LNH. Mais ces retombées sont difficiles à quantifier, et rien ne garantit qu’elles mèneront à un retour des Nordiques ou à des événements futurs de grande envergure.

Pour Lajoie, ces critiques ne méritent pas d’être prises au sérieux. Il va même jusqu’à suggérer que « ceux qui s’opposent à cette subvention n’ont aucune idée de comment fonctionne le financement d’événements sportifs ».

Une déclaration méprisante qui réduit les préoccupations légitimes des contribuables à de l’ignorance.

En défendant son ami avec une telle ardeur, Jean-Charles Lajoie a non seulement exposé sa non-objectivité, mais il a aussi creusé un fossé entre lui et le public.

Ses attaques contre les "sites poubelles" et ses critiques des journalistes qui posent des questions dérangeantes témoignent d’une incapacité à accepter la réalité : cette subvention était une erreur, et rien ne peut la justifier aux yeux de la majorité des Québécois.

Si Lajoie espérait calmer la tempête, il a au contraire attisé les flammes. Son argumentaire manque de substance, et ses attaques personnelles révèlent un manque de respect pour ceux qui ne partagent pas son point de vue.

En fin de compte, cette controverse aura non seulement terni l’image d’Éric Girard, mais elle risque aussi de laisser une tache à vie sur la réputation de Jean-Charles Lajoie.

Une chose est clair comme de l'eau de roche: traiter d'autrui de poubelle n'est jamais la solution. Même pour 7 millions de dollars.