Il y a des situations où il vaut mieux éviter de réunir certaines personnes au même endroit, et Martin Réway et Martin St-Louis en sont un parfait exemple.
Récemment, l'ancien espoir du Canadien de Montréal, Martin Réway, n’a pas hésité à critiquer ouvertement la manière dont l’entraîneur Martin St-Louis utilise le jeune attaquant slovaque Juraj Slafkovsky.
Réway a exprimé ses doutes à ce sujet lors d’une entrevue avec Sport.sk au début du mois d'août:
"Il est difficile de déterminer quel type de joueur de hockey est Juraj Slafkovský. Je ne sais pas si Montréal sait l'utiliser correctement. Je ne suis pas sûr que son rôle devrait être de jouer avec deux joueurs habiles, où il est plutôt chargé de faire le travail de l'ombre, de récupérer les rondelles pour eux, ce qu'il sait faire. Je ne pense pas que ce soit vraiment sa force."
Cette critique est particulièrement sévère, surtout quand on considère que Slafkovsky, malgré un début de carrière timide, a réussi à marquer 20 buts et 30 passes lors de sa deuxième année avec le Canadien.
On pourrait même dire que Réway ne fait pas preuve de beaucoup de bonne foi.
Il est compréhensible que Réway soit amer, lui qui n’a jamais pu concrétiser son rêve de jouer dans la LNH à cause d'une maladie grave.
En 2017, alors qu’il était à l’aube de sa carrière nord-américaine, Réway a été frappé par une inflammation cardiaque qui a mis fin à ses espoirs de jouer pour le Canadien.
Une tournure tragique pour un joueur qui, tout comme Slafkovsky aujourd’hui, était perçu comme une étoile montante en Slovaquie.
Avant sa maladie, Réway avait fait sensation en menant l’équipe junior slovaque à une médaille de bronze au Championnat mondial junior de 2015.
Repêché en quatrième ronde par le Canadien en 2013, il avait accumulé 112 points en 90 matchs avec les Olympiques de Gatineau dans la LHJMQ.
Tout semblait sourire à Réway, jusqu’à ce qu’une infection virale bouleverse complètement sa carrière.
Il a dû passer une année entière à se remettre, loin des patinoires et de son rêve de la LNH.
Même s’il a tenté un retour, son cœur ne suivait plus, et son rêve de jouer à Montréal s’est envolé.
On peut comprendre que Réway, ayant vécu une expérience aussi amère, ait des opinions tranchées sur la gestion des jeunes talents comme Slafkovsky.
Pour lui, il semble que Montréal pourrait répéter les mêmes erreurs, et cela l’inquiète.
Mais Martin St-Louis n'est pas du genre à se laisser dicter la marche à suivre, surtout pas par un ancien joueur qui n'a jamais eu la chance de montrer ce qu'il valait dans la grande ligue.
St-Louis, lui, connaît un truc ou deux sur la manière de maximiser le potentiel de ses joueurs.
Après tout, il n'a pas bâti une carrière Hall of Fame en écoutant ceux qui disaient qu'il n'était pas assez bon, assez grand, ou assez rapide.
Peut-être que Martin Réway devrait laisser les professionnels faire leur boulot et s’inspirer de l'expérience de St-Louis, un homme qui sait mieux que quiconque comment faire taire les critiques sur la glace.
Alors, est-ce vraiment une bonne idée de les inviter au même party ?
Probablement pas…
À moins que vous ne vouliez voir comment une vraie légende remet les pendules à l’heure.