Il y a des joueurs qui apprennent le jeu. Et il y a Alexander Zharovsky, qui semble l’avoir compris avant tout le monde.
Chaque fois qu’il touche la glace, on sent qu’il voit deux secondes plus loin que les autres. Et à 18 ans, il donne à la KHL l’impression d’un terrain de jeu trop petit pour lui.
Aujourd’hui, son équipe du Salavat Yulaev a perdu 4 à 1 face au Dynamo Moscou.
Aucun point pour Zharovsky.
Mais ceux qui ont regardé le match savent : c’est lui qu’on retient.
Parce qu’il a encore livré une séquence à couper le souffle — une série de feintes entre les jambes, un crochet entre les patins d’un défenseur, une entrée en zone d’une fluidité rare, conclue par un tir qui a frôlé la lucarne.
La KHL elle-même a partagé la vidéo sur ses réseaux, accompagnée du commentaire : « The kid’s just having fun. »
Et c’est exactement ça : un jeune homme de 18 ans qui s’amuse dans la deuxième meilleure ligue au monde, avec une aisance presque insolente.
On lui a accordé 12 minutes 24 de jeu aujourd’hui ... moins que lors de ses trois premiers matchs ... mais chaque présence a compté.
Quand il est sur la glace, l’intensité change, le tempo se plie à son imagination.
Il attire les regards, les comparaisons, et maintenant, la peur des défenseurs.
Son entraîneur continue de lui faire confiance en avantage numérique, preuve qu’il est déjà perçu comme une pièce centrale du plan offensif.
Quatre matchs, quatre points, un style inimitable.
Et surtout, cette impression que le jeu ralentit autour de lui ... une marque qu’on ne retrouve que chez les très grands.
Les partisans du Canadien de Montréal commencent à réaliser la portée du pari que Kent Hughes et Jeff Gorton ont fait à son sujet lors du repêchage 2025.
On avait demandé l’avis d’Ivan Demidov avant de sélectionner Zharovsky.
Et aujourd’hui, ce duo-là pourrait bien représenter la future fondation offensive du Tricolore.
Zharovsky a tout : la vision, les mains, la patience.
Mais plus encore, il a ce calme déroutant, celui d’un joueur qui ne joue pas pour prouver quelque chose — mais pour s’amuser.
Et quand un joueur de 18 ans s’amuse dans la KHL… c’est souvent le monde entier qui finit par en parler.
Et pendant que les projecteurs s’allument sur lui en Russie, à Montréal, on commence déjà à imaginer la suite. Ce genre de talent ne reste pas discret bien longtemps.
Zharovsky n’est pas seulement un joueur d’avenir, il est un rappel de ce que le Canadien tente de bâtir : une génération sans complexe, formée dans la vitesse, l’audace et la confiance.
Et quand viendra le jour où il enfilera l’uniforme du Tricolore, ce ne sera pas une surprise. Ce sera simplement la suite logique d’un phénomène qu’on a vu naître sous nos yeux.
AMEN