Depuis son arrivée à Montréal, le défenseur québécois Alexandre Carrier vit une véritable renaissance.
Avec quatre points en cinq matchs, il contribue déjà offensivement à une équipe qui est tout simplement en feu.
Mais si sa production sur la glace est encourageante, ses déclarations hors glace commencent à faire froncer des sourcils à Nashville, notamment en raison de ses critiques voilées – et parfois explicites – envers ses anciens coéquipiers des Predators.
Carrier s’est rapidement imposé comme un défenseur fiable et productif au sein du Tricolore. Lors de la victoire contre le Lightning de Tampa Bay dimanche, ses deux aides sur les buts de Kaiden Guhle et Jake Evans ont démontré sa capacité à contribuer dans toutes les facettes du jeu.
Pourtant, c’est ce qu’il a déclaré après le match qui a retenu l’attention autant que sa performance.
« Mon arrivée a été une belle coïncidence avec le jeu de plus en plus efficace de l’équipe, et on peut amasser des victoires. L’ambiance ici, c’est une grosse différence par rapport à où j’étais avant. »
Carrier a été cinglant en comparant son expérience actuelle à Montréal avec celle vécue à Nashville.
S’il n’a pas directement nommé ses anciens coéquipiers, ses propos sur un vestiaire malsain et une équipe désorganisée chez les Predators ne sont pas passés inaperçus.
« Quand je suis arrivé, j’ai vu une grosse différence d’où j’étais avant sur l’ambiance et ça paraît sur la glace. Les gars jouent l’un pour l’autre, ils travaillent ensemble. »
Bien que ces remarques puissent refléter un soulagement ou une gratitude sincère envers sa nouvelle équipe, elles peuvent également être perçues comme un manque de respect envers ses anciens coéquipiers et entraîneurs.
Critiquer publiquement un ancien environnement de travail est une ligne délicate à ne pas franchir, surtout dans une ligue aussi connectée que la LNH.
Les commentaires de Carrier risquent de ternir sa réputation auprès des autres équipes et joueurs, qui pourraient le voir comme quelqu’un de peu fiable ou prêt à envoyer ses anciens coéquipiers « sous l’autobus » à la moindre occasion.
Même si ses déclarations visent peut-être à souligner le positif de son expérience actuelle, il doit faire preuve de prudence.
Dans une ligue où les vestiaires sont sacrés et où la camaraderie entre joueurs est essentielle, ce genre de commentaires peut rapidement créer des tensions.
ll est donc compréhensible qu’il ait ressenti de la frustration avant d’être échangé. Mais cela fait plusieurs fois qu'il répète à quel point la chambre des Preds est dysfonctionnelle.
"Ici, les gars se tiennent ensemble, sortent ensemble, font les choses comme un groupe. Pas à Nashville" avait-il clamé lors de son arrivée à Montréal.
Mais cette frustration ne justifie pas de laver son linge sale en public. Il aurait été plus judicieux de se concentrer sur ses performances à Montréal plutôt que de pointer du doigt les problèmes à Nashville.
Carrier a tout pour devenir un pilier de la brigade défensive du Canadien. Sa mobilité, son intelligence de jeu et sa capacité à performer dans des situations clés en font une acquisition précieuse.
Cependant, il devra faire attention à ses propos s’il veut ne froisser personne et maintenir une bonne réputation dans la LNH.
Le Québécois a maintenant l’occasion de prouver qu’il peut être un leader sur et hors de la glace. à
Pour cela, il devra laisser son passé derrière lui et se concentrer sur son présent à Montréal, une ville où chaque mot prononcé est analysé à la loupe.
Parions que Jonathan Marchessault doit avoir des sueurs froides quand il entend Carrier. Surtout que le Québécois a refusé une offre du CH pour signer à Nashville.
De nature sans pitié, Marchessault doit être doublement frustré quand il entend Carrier jacasser.
Ainsi va la vie.