Ce n’est plus une rumeur. Ce n’est plus un scénario hypothétique. C’est désormais un secret de polichinelle dans les coulisses de la LNH : Alexandre Texier devrait être un joueur du Canadien de Montréal dès demain, à 14h, si tout se déroule comme prévu.
Le contrat du Français sera résilié officiellement à cette heure, et si aucune équipe ne le réclame au ballottage inconditionnel, il deviendra libre comme l’air.
Et selon plusieurs sources du hockey français, dont Le Dauphiné Libéré, les deux seules destinations possibles sont Ottawa et Montréal.
Mais les indices s’additionnent, et toutes les flèches pointent vers Montréal.
Le silence de son agent, Dan Milstein, lorsqu’interrogé par TVA Sports, en disait long. « Pas de commentaire », a-t-il lancé, presque agacé.
Ce silence stratégique est devenu une signature dans ce genre de transaction informelle déjà conclue dans l’ombre. Lorsque Milstein ne parle pas, c’est souvent parce que tout est déjà décidé.
Et ce qu’on sait du dossier, c’est que Montréal a de la place. De la place sous le plafond. De la place dans l’alignement. Et surtout, de la place dans son cœur pour un joueur français.
Renaud Lavoie en a parlé lors du match Leafs-Canadiens, et le journaliste pense aussi que le CH est la destination logique pour l'attaquant français.
On a même vu Kent Hughes regarder son téléphone à plusieurs reprises ce soir:
Clairement, il parlait à l'agent de Texier. Même Elliotte Friedman affirme que c'est dans la poche.
Les histoires d’amour entre Montréal et les joueurs français ont toujours eu une résonance particulière. La connexion linguistique, culturelle et émotionnelle est bien réelle.
Texier, lui, parle français. Et Montréal a besoin d’un ailier gauche (qui peut évoluer au centre) capable de jouer avec intensité, de patiner avec vitesse et de contribuer immédiatement.
Ce n’est pas une acquisition pour le futur. C’est une réponse au présent. L’équipe est décimée par les blessures : Martin St-Louis a dû surutiliser Nick Suzuki en désavantage numérique, ce qui n’est pas viable. Texier, lui, excellait dans ce rôle à Columbus et St-Louis. Il peut immédiatement soulager le capitaine.
Texier est un guerrier. Il a traversé l’enfer personnel sans jamais abandonner.
Il a vécu des drames personnels profonds et des problèmes de dépendance qui l’ont mené à quitter les Blue Jackets et la LNH pour aller se reconstruire en Suisse, à Zurich.
Là-bas, il a retrouvé l’envie de jouer. Il a retrouvé le hockey. Il est revenu plus calme, plus sage et sobre. Les Blue Jackets l'ont échangé à St-Louis et il pensait avoir retrouvé une nouvelle maison en signant un contrat de 2 ans et 2,1 M$ par année. Mais il n’a jamais retrouvé sa vraie place à St-Louis.
Texier, souvent déplacé sur le quatrième trio, a vu son rôle diminuer, malgré ses efforts. Le divorce était inévitable. Et au lieu de s’entêter, les deux camps ont convenu d’une résiliation de contrat à l’amiable.
Il faut se rappeler que Texier est perçu comme un prodige par les Français.
Un reportage de Canal+ montrait le jeune Texier dans son appartement de recrue à Columbus à son année recrue, un kid lumineux, simple, passionné.
Si vous voulez rencontrer la possible future acquisition du CH demain, voici le reportage dans les coulisses de sa vie:
Un enfant "surdoué" de nos cousins français, qui rêvaient déjà du Centre Bell. Ce rêve pourrait se réaliser demain.
Pourquoi Montréal, et pas Ottawa? Parce que le CH a un besoin criant, une identité francophone, un marché qui comprend Texier.
Parce que Texier peut retrouver son identité de joueur ici, sans avoir à la justifier. (l'alignement semble plus congestionné à Ottawa). Parce que le CH n’a utilisé que 42 de ses 50 contrats disponibles. Et parce que Kent Hughes adore ce type de pari sans risque, mais à haut rendement.
Ce ne sera pas la signature de l’année. Ce ne sera pas une bombe. Mais ce sera peut-être un moment marquant pour l’avenir de l’équipe. Une signature logique, cohérente, humaine. Et surtout : une acquisition qui fait du bien.
Texier à Montréal ou à Ottawa?
Poser la question, c'est y répondre. Le Québec t'attend Alexandre...
