Kirby Dach et Alexis Lafrenière, deux jeunes espoirs qui étaient censés dominer la LNH.
Pourtant, leurs trajectoires sont bien différentes. Après cinq ans à New York, Lafrenière s’est enfin établi comme un joueur de top 6, et ce n’est pas par hasard.
La clé de son succès repose sur une chose simple : il a été entouré de vétérans d’élite comme Artemi Panarin et Vincent Trocheck, des joueurs qui l’ont aidé à rester constant, à élever son niveau de jeu.
Pendant ce temps, à Montréal, Kirby Dach navigue toujours dans l’incertitude, incapable de trouver cette stabilité qui lui permettrait de franchir un cap.
Lafrenière, lui, montre bien ce qui manque à Dach.
En ce début de saison, Martin St-Louis a pris la décision de déplacer Dach à l’aile sur le premier trio pour compenser la blessure de Juraj Slafkovsky.
Encore une fois, on bricole. Cette décision montre à quel point le Canadien peine à offrir un cadre structuré à ses jeunes talents.
Dach n’a pas encore trouvé sa place, et ce constant jeu de chaises musicales n’aide en rien.
Il passe d’une position à l’autre sans jamais bénéficier de l’encadrement qui pourrait réellement le propulser. À la place, il se retrouve dans un environnement qui manque de cohérence.
Si Lafrenière a réussi à se développer, c’est parce qu’il a eu la chance de côtoyer des leaders constants. Il l’a lui-même admis lors d'une entrevue à TVA Sports :
« C’est sûr, de jouer avec Panarin, de jouer avec Trochek, c’est un autre game. Des fois, ça va moins bien. Des fois, ça va bien. Puis, de ne pas être trop confiant, de ne pas être assez confiant, de rester dans un bon milieu, puis juste d’essayer de travailler fort et de faire confiance. »
Cette stabilité, ces conseils d’expérience, c’est ce qui a permis à Lafrenière de s’imposer.
Mais à Montréal, Kirby Dach n’a personne pour jouer ce rôle. Il est entouré de jeunes prometteurs comme Suzuki et Caufield, mais eux aussi manquent de constance.
Patrik Laine aurait pu être ce joueur élite qui aurait aidé Dach à prendre son envol. Leur duo aurait pu apporter à Montréal cette dimension offensive dont l’équipe manque cruellement.
Mais encore une fois, la malchance s’est invitée, et la blessure de Laine a mis fin à cette opportunité avant même qu’elle ne commence.
Le Canadien continue de passer à côté de ce genre d’opportunités, laissant Dach évoluer sans cadre solide. Tout cela commence à ressembler à un gâchis de potentiel.
Le problème à Montréal est bien plus profond qu’un simple manque de constance sur les trios. Il s’agit d’un manque de vision, d’un défaut de structure qui empêche les jeunes joueurs comme Dach de réellement se développer.
Il a besoin de vétérans capables de l’aider à traverser les périodes difficiles, de joueurs d’expérience qui lui montrent la voie à suivre, comme Panarin l’a fait pour Lafrenière.
Si Kirby Dach veut un jour atteindre ce même niveau, Montréal doit lui offrir ce qui a fait la différence pour Lafrenière à New York : un environnement stable, des leaders constants et un soutien capable de transformer son talent brut en véritable production.
Sinon, il continuera à patiner sans but, un joueur perdu dans un système qui ne sait pas comment exploiter son potentiel.
À suivre ...