Annonce du retour des Nordiques: le propriétaire des Sénateurs répond à Jean-Charles Lajoie

Annonce du retour des Nordiques: le propriétaire des Sénateurs répond à Jean-Charles Lajoie

Par Marc-André Dubois le 2025-02-01

Pauvre Jean-Charles Lajoie. Une fois de plus, il se retrouve dans une tempête médiatique qu'il a lui-même alimentée par ses déclarations grandioses.

Lorsqu'il a annoncé sur les ondes de TVA Sports que les Nordiques de Québec deviendraient la 36e équipe de la LNH, il a déclenché une vague d'espoir chez les partisans.

« Québec obtiendra la 36e équipe de la LNH », a-t-il déclaré avec une conviction digne d'un discours triomphal. Malheureusement, la réalité l'a rattrapé avec une brutalité sans précédent.

Lajoie, qui travaille pour TVA Sports, filiale de Quebecor, semble avoir voulu profiter de la controverse liée au scandale du chandail des Sénateurs pour relancer le rêve du retour des Nordiques.

Il a sous-entendu que les événements récents étaient une preuve que quelque chose se tramait en coulisses. Il n'y avait, selon lui, « pas de fumée sans feu ».

Mais cette fois, la LNH ne s'est pas contentée de rester silencieuse. Elle a répondu avec force à ses allégations.

Par la bouche de ses canons, la Ligue nationale a déclaré qu'il n'y aurait pas de match régulier à Québec, mettant ainsi un terme aux illusions entretenues par Lajoie.

Pire encore, Michael Andlauer, propriétaire des Sénateurs, a pris la parole pour rejeter clairement toute possibilité de déménagement.

« Nous voulons développer la marque des Sénateurs dans les marchés francophones, mais notre avenir est à Ottawa », a-t-il affirmé.

Ce n'est pas la première fois que Jean-Charles Lajoie s'emballe avec des déclarations spectaculaires sur le retour des Nordiques.

Il semble s'accrocher à une illusion, alimentée par son lien avec Quebecor et l'agenda de Pierre-Karl Péladeau. À maintes reprises, la LNH a clairement indiqué que Québec ne faisait pas partie de ses plans, et pourtant, Lajoie persiste à y voir des signes encourageants.

Bettman a été limpide : aucune offre concrète n'a été soumise par Péladeau, même pas en 2015.

Le commissaire préfère depuis longtemps investir dans des marchés américains comme Houston et Atlanta, plutôt que de ramener une équipe au Québec.

En réalité, l'idée d'un retour des Nordiques semble s'éloigner d'année en année, à mesure que la LNH continue de croître dans des marchés plus lucratifs.

Jean-Charles Lajoie, en annonçant un événement inexistant, n'a fait qu'alimenter de faux espoirs chez les partisans.

Son exagération médiatique ne fait que renforcer la frustration des amateurs de hockey à Québec, qui voient leur rêve être brisé encore et encore.

En voulant créer un buzz autour d'une nouvelle qui n'existe pas, Lajoie s'est retrouvé rejeté par la LNH et mis dans l'embarras par la réaction cinglante de Michael Andlauer.

Si la télévision traditionnelle se meurt, si TVA Sports peine à maintenir son audience face aux plateformes de streaming, ce n'est pas en vendant des rêves illusoires que la situation s'améliorera.

Lajoie peut continuer à espérer et à multiplier les déclarations chocs, mais la réalité, elle, ne changera pas. Les Nordiques ne reviendront pas, et la LNH ne prévoit pas d'expansion au Québec.

Jean-Charles Lajoie s'est peut-être laissé emporter par l'euphorie d'un moment, mais en fin de compte, il a reçu une réponse brutale qui le remet face à la réalité : le retour des Nordiques est un mirage, et il n'y aura pas de 36e équipe à Québec.

Peu importe combien de fois il tentera de raviver la flamme, la LNH, elle, a déjà tourné la page.

Malgré le coup de massue que représentait la réponse de la LNH à son optimisme aveugle, Jean-Charles Lajoie n'a pas tardé à réagir, tentant tant bien que mal de sauver la face.

Il a notamment avancé que ses informations provenaient de sources internes et que son analyse était basée sur les discussions qui avaient bel et bien eu lieu en coulisses.

Toutefois, Michael Andlauer, propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, a démoli les espoirs en clarifiant sans équivoque la position de son équipe. Lors d'une conférence de presse, il a déclaré :

« J'aime Ottawa, j'aime les fans et j'ai appris de cette expérience. Mon message, c'est : croyez-moi sur parole. Donnez-moi s'il vous plaît le bénéfice du doute. »

Il a aussi reconnu que certaines de ses paroles avaient pu être mal interprétées :

Michael Andlauer a tenu à clarifier sa position face aux inquiétudes des partisans des Sénateurs, admettant qu'il ne savait pas tout ce qui s'était dit avant son arrivée à la tête de l'équipe.

« J'ignorais totalement que l'idée de disputer cinq matchs de saison régulière à Québec avait déjà été évoquée par le passé. Ce n'est qu'en voyant les réactions que j'ai compris la sensibilité du sujet. »

Il a aussi insisté sur le fait qu'il ne voulait pas revenir sur des polémiques du passé, préférant se concentrer sur l'avenir :

« Mon intention n'est pas de ressasser ce qui s'est dit ou fait auparavant, je peux vous assurer que je regarde seulement vers l'avant. »

Andlauer a ensuite reconnu qu'il avait sous-estimé à quel point ce débat touchait les partisans des Sénateurs en profondeur :

« J'avais mal mesuré l'attachement émotionnel et les cicatrices laissées par certaines décisions passées.

Ce que je retiens de tout ça, c'est que notre équipe occupe une place importante dans le cœur des amateurs de hockey d'Ottawa. Leur passion est une force incroyable, et c'est quelque chose d'extraordinaire à constater. »

Ces déclarations, loin d'appuyer les propos de Jean-Charles Lajoie, ont plutôt confirmé que toute cette controverse n'était qu'un malentendu et que l'idée d'un retour imminent des Nordiques était une pure invention.

De son côté, Lajoie, refusant de battre en retraite, a continué à marteler son point de vue, suggérant que l'expansion de la LNH était inévitable et que Québec ferait partie des plans à long terme. Dans l’une de ses envolées caractéristiques, il a déclaré :

« Si Gary Bettman veut aller à 36 équipes, comment peut-il ignorer Québec? On a l'aréna, on a le public, on a un marché qui vit pour le hockey. »

Mais Bettman, lui, ne partage visiblement pas cet avis.

Une illusion qui se dissipe

En fin de compte, ce scandale aura surtout été une leçon cruelle pour Jean-Charles Lajoie et tous ceux qui persistent à croire au retour des Nordiques sans preuve tangible.

La LNH a envoyé un message clair : Québec n'est pas une priorité, et les réactions exagérées des médias locaux n'y changeront rien.

Andlauer a montré qu'il était fermement attaché à Ottawa, et la LNH a rappelé que la réalité du marché ne correspondait pas aux souhaits de Lajoie et de ses partisans.

Pendant ce temps, Québec continue de rêver d'une équipe qui ne viendra jamais, alimentée par des illusions médiatiques qui s'effondrent dès qu'elles sont confrontées à la vérité.

Si Jean-Charles Lajoie a voulu croire que cette polémique cachait un élément plus grand, la réalité est bien différente : ce n'était rien de plus qu'un simple malentendu, amplifié par un discours sensationnaliste.

La LNH a répondu avec force, détruisant une fois pour toutes l'idée d'un retour imminent des Nordiques.

Pendant ce temps, les vrais décideurs du hockey professionnel continuent d'aller de l'avant, sans même accorder un regard à Québec.

Et une fois de plus, Jean-Charles Lajoie se retrouve seul face à ses déclarations, en train de voir la réalité lui répondre avec brutalité.