Lorsqu'Anthony Duclair évoluait dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), il a traversé des moments déterminants sous les ordres de Patrick Roy, alors entraîneur-chef des Remparts de Québec.
Duclair, un jeune joueur talentueux mais parfois en difficulté, a trouvé en Roy un mentor exigeant mais nécessaire.
En 2011, alors que Duclair faisait ses premiers pas dans la ligue, Roy a pris le jeune joueur sous son aile avec une approche stricte.
Roy n'hésitait pas à imposer des mesures disciplinaires sévères, allant jusqu'à le renvoyer chez lui et le suspendre pour des comportements jugés inappropriés.
En 2013, les vétérans et l'état-major des Remparts de Québec ont décidé qu'il était temps de mettre fin à l'individualisme au sein de l'équipe, ce qui a conduit à la suspension d'Anthony Duclair pour un entraînement et un match.
Cette mesure disciplinaire, lié aux fêtes qui se terminaient trop tard pour Duclair, a été prise après une suggestion des vétérans des Remparts et Patrick Roy, suite à une des pires défaites de l'histoire de l'équipe, une raclée de 11-2 contre les Mooseheads.
"On veut que chacun joue pour le logo des Remparts. On n’acceptera pas que certains pensent à leur petite personne en premier. »
Les paroles de Roy étaient sans pitié.
Ces décisions, bien que dures, visaient à corriger les lacunes de Duclair et à le pousser à devenir un joueur plus complet et discipliné, lui qui aimait un peu trop le party.
Roy croyait fermement en le potentiel de Duclair, mais il voyait aussi les zones à améliorer, notamment dans le jeu défensif et l'engagement devant le filet.
«Ça me faisait tellement de peine de le voir glisser dans l’opinion des recruteurs et même si je n’ai pas à m’occuper de leur opinion, on voyait qu’il jouait moins bien et c'était à moi de serrer la vis et de m’assurer qu’il joue le hockey dont il est capable.»
Il mettait Duclair à l'épreuve avec des entraînements intensifs, focalisés sur des aspects cruciaux tels que les replis défensifs, le blocage de tirs, et la détermination à saisir les opportunités de marquer.
«Ça paraissait dur les excercices, mais je l’aime beaucoup Tony et honnêtement, je vais prendre le blâme. Je pensais que je n’avais pas fait mon travail avec lui et je voulais corriger ça."
Ces séances de travail étaient parfois si rigoureuses que Roy lui-même s'engageait physiquement pour stimuler l'intensité, courant après Duclair sur la glace pour maintenir la pression.
«Ça me faisait tellement de peine de le voir glisser dans l’opinion des recruteurs et même si je n’avais pas à m’occuper de leur opinion, on voyait qu’il jouait moins bien et c’était à moi de serrer la vis et de m’assurer qu’il jouait le hockey dont il était capable.»
Dans une rare introspection, Patrick Roy a admis qu'il n'avait pas toujours su comment tirer le meilleur de Duclair. Il a exprimé ses regrets de ne pas être intervenu plus tôt de manière plus individuelle pour aider le jeune attaquant à renforcer sa confiance et à développer son jeu.
«Son père me faisait confiance et c’était à moi de répondre. Parfois, on espère que ça vienne du joueur, mais on vivait avec des jeunes de 16 et 17 ans, on avait un travail à faire et je devais être meilleur dans ça. Tony avait et a besoin de support et je vais toujours lui en donner.»
Roy reconnaissait la difficulté de son rôle face à des adolescents, mais il sentait une responsabilité accrue envers Duclair, un joueur en qui il voyait un grand potentiel.
Ces moments marquants dans la carrière de Duclair ont forgé non seulement ses habiletés sur la glace, mais aussi sa résilience mentale.
Le soutien et les méthodes strictes de Roy ont contribué à sauver la carrière de Duclair, lui permettant de surmonter des obstacles et de progresser vers une carrière professionnelle réussie.
Ce passage sous la direction de Patrick Roy reste un chapitre crucial de l'histoire de Duclair, illustrant comment la discipline et le mentorat peuvent transformer la trajectoire d'un jeune athlète prometteur.
Quelle belle histoire que Duclair qui va rejoindre celui qui a sauvé sa carrière à Québec. Même s'il va devoir se raser et se couper les cheveux, pour Lou Lamoriello.
« Dès que j’ai signé mon contrat, Lou m’a demandé de venir à New York, donc j’ai appelé mon barbier pour ma barbe. Pour mes cheveux, je vais attendre à la fin de l’été, j’en profite un peu ! » (crédit: La Presse)
« J’avais 15 ans la première fois que j'ai rencontré Patrick Roy. Tu es un kid de Montréal, tu rencontres Patrick Roy et il veut te coacher, c’est quelque chose, han ? » affirme Duclair tellement excité.
« Les deux ans avec lui à Québec, ça a changé ma carrière sur la glace et hors glace. J’ai appris très vite à être un professionnel. Je sais exactement ce qu’il veut. »
Première chose que le ROI veut: pas de party et pas de lendemain de veille.
Mais à bientôt 29 ans, Duclair a appris. Il n'est plus un adolescent. Avec le ROI, pas de party. Disons que les Dvorak et Caufield de ce monde marcheraient les fesses serrées avec Patrick Roy comme coach....