Anthony Mantha et Jonathan Huberdeau. Deux noms qui, il y a quelques années, auraient pu faire rêver n’importe quelle équipe. Mais aujourd’hui? Disons qu’on parle plutôt de deux joueurs qui, après avoir frôlé les étoiles, ont passé les dernières saisons à chercher une lumière au bout du tunnel.
Et voilà que Calgary décide de miser sur eux pour cette nouvelle saison.
Pourquoi pas, après tout? Qui a besoin d’une stratégie solide quand on peut juste jeter deux Québécois sur la glace et espérer un miracle?
Commençons par Jonathan Huberdeau. Un passeur de génie, un magicien du hockey… enfin, c’est ce qu’on disait il y a deux saisons.
Sauf que ces derniers temps, Huberdeau est plus du genre à sortir des passes sans destinataire.
Il a beau avoir encore la réputation d’un maestro du jeu, les statistiques des deux dernières saisons te donnent plus l’impression qu’il a égaré sa baguette magique.
Avec un contrat massif qui pèse lourd sur les épaules, Huberdeau doit prouver qu’il peut encore être ce gars qui fait briller ses coéquipiers. Mais bon, l’espoir fait vivre, non?
De l’autre côté, Anthony Mantha, l’attaquant au tir de canon. Lui aussi avait une belle carrière devant lui… jusqu’à ce que ses performances deviennent aussi irrégulières qu’un hiver au Québec.
Ses 23 buts l’an dernier, c’était bien, mais rien d’extraordinaire pour un gars qu’on a toujours vu comme une machine à marquer.
Et maintenant, Ryan Huska, le coach des Flames, lui demande de tirer près de 300 fois cette saison.
300 tirs! C’est pas une blague.
Ça fait environ trois par match, comme s’il jouait avec une mitraillette.
Et là tu te dis : qu'avec Huberdeau pour lui faire des passes parfaites, ça peut marcher, non?
Peut-être. Si Huberdeau retrouve son mojo.
Peut-être. Si Mantha arrête de réfléchir trois heures avant de tirer.
Peut-être. Si tout s’aligne parfaitement comme dans un mauvais film de sport.
Parce qu’honnêtement, on parle ici de deux joueurs qui ont connu des saisons pour le moins décevantes.
Ils ne sont plus les étoiles montantes qu’ils étaient, mais des gars qui doivent se prouver encore et encore, chaque match, chaque shift.
Et c’est là que Calgary entre en jeu.
Les Flames, eux, semblent avoir jeté toutes leurs cartes sur ce duo.
Il faut croire qu’ils aiment vivre dangereusement. Miser sur Huberdeau et Mantha, c’est comme patiner sur de la glace mince en espérant que ça ne craque pas.
Calgary sait pertinemment que les deux ont des choses à prouver, mais peut-être qu’ils sous-estiment à quel point cette pression pourrait soit les galvaniser, soit les écraser.
Mais allez, soyons optimistes… ou pas.
Disons qu’on va assister à un spectacle. Soit Huberdeau retrouve enfin son flair et devient le passeur que tout le monde attend, envoyant des rondelles à Mantha qui lui, d’un coup de canon, les loge au fond du filet. Soit, eh bien… on aura droit à une autre saison de passes dans le vide et de tirs qui ne partent jamais.
Une autre saison où les fans des Flames se demanderont pourquoi ils ont placé leurs espoirs sur un duo qui, sur le papier, fait rêver mais qui, sur la glace, pourrait faire rire.
Et c’est là tout le risque. Calgary parie sur deux joueurs en quête de rédemption, deux gars qui, dans le passé, ont montré des éclairs de génie mais qui, récemment, semblent plus préoccupés à retrouver leur forme.
C’est comme construire une maison sur un terrain instable en espérant qu’elle tienne bon. Peut-être que ça tiendra, peut-être que tout s’effondrera.
Bref, la saison des Flames va être passionnante à suivre, surtout pour voir si Huberdeau et Mantha peuvent prouver qu’ils ont encore du jus.
Mais si ça ne marche pas, ben… disons que les espoirs des Flames fondront aussi vite que la glace sous les patins d’un gars qui n’a pas tiré 300 fois.