C’est maintenant officiel : Jonathan Toews est prêt à faire son grand retour dans la LNH. Et avec cette nouvelle, une certitude s’installe déjà dans les coulisses du Centre Bell : Kent Hughes a déjà composé le numéro de Pat Brisson.
L’agent influent derrière les plus grandes vedettes de la LNH, a confirmé à Pierre LeBrun qu’il commençait dès aujourd’hui à répondre aux appels des directeurs généraux intéressés par Jonathan Toews.
Et il ne cache pas que certaines équipes « veulent bouger vite ».
Ce n’est pas une hypothèse : le téléphone sonne déjà.
« Jonathan est prêt à 100 % », a-t-il affirmé sans détour. Pour un joueur que plusieurs voyaient à la retraite définitive, cette déclaration marque un renversement spectaculaire. Et dans un marché aussi fébrile que Montréal, ce genre de disponibilité ne passe jamais inaperçue. Kent Hughes est toujpurs premier sur la nouvelle. Et il est clair qu'il a commencé la journée en parlant à Brisson.
Ce n’est pas seulement un appel de courtoisie. C’est un geste lourd de sens. C’est l’appel d’un homme, Kent Hughes, qui voit en Jonathan Toews l’occasion de frapper un coup de circuit en ramenant à Montréal un leader d’exception.
Un Québécois d’adoption, bilingue, triple champion de la Coupe Stanley, un homme qui s’est relevé des flammes de l’enfer physique et mental, et qui a choisi, en pleine forme, de revenir. Toews ne revient pas pour faire le tour d’honneur. Il revient pour inspirer, guider et gagner.
Et s’il y a un endroit où ce récit de rédemption peut atteindre son apogée, c’est bien au Centre Bell, sous les projecteurs montréalais, avec une foule affamée d’exploits. Ce n’est pas un retour banal. C’est une mission. Et dans les bureaux du Canadien, Pat Brisson le sait. Kent Hughes le sait. Jeff Gorton le sait.
Quand est-ce que Kent Hughes va appeler Pat Brisson pour officialiser l’intérêt du Canadien de Montréal envers Jonathan Toews? Poser la question, c'est y répondre. C'est clair qu'il l'a appelé aujourd'hui.
Quand est-ce que les partisans du CH verront ce vétéran aux trois bagues soulever le vestiaire comme il l’a fait à Chicago pendant plus d’une décennie?
Parce qu’aujourd’hui, tout est en place pour que cette histoire se réalise.
Toews n’est plus un joueur hésitant à retrouver sa forme. Il s’entraîne comme un forcené en Arizona avec le célèbre entraîneur Boris Dorozhenko.
Et Dorozhenko ne tarit pas d’éloges à son sujet.
« Il a le coup de patin d’un gagnant de trois coupes Stanley », a-t-il lancé, admiratif, la semaine dernière. Ce n’est pas anodin. Ce n’est pas du marketing. C’est la preuve que Jonathan Toews est non seulement prêt, mais déterminé à redevenir une figure dominante dans une organisation.
« Ça envoie un sacré message aux jeunes joueurs qui pensent tout savoir. »
Pour parvenir à cette forme resplendissante, Jonathan Toews a dû s’éloigner complètement du hockey et entreprendre un véritable voyage initiatique.
Après avoir tiré un trait temporaire sur sa carrière, rongé par le stress chronique et un syndrome de réponse immunitaire incontrôlable, Toews a fait ses valises pour un périple à travers le monde.
Il a passé plusieurs mois au Costa Rica, puis en Inde, à la recherche d’un équilibre physique, mental et spirituel. Méditation, alimentation stricte, entraînement fonctionnel : tout y est passé.
Ce n’est qu’après avoir retrouvé un état de calme intérieur qu’il a pris la décision de reprendre le chemin de la compétition.
Et quelle organisation pourrait mieux lui convenir que celle du Canadien de Montréal?
D’abord, il y a le lien humain, intime, presque poétique : Toews parle un français impeccable, il a des racines profondes au Québec par sa conjointe, et il connaît la culture montréalaise comme peu d’étrangers peuvent la comprendre.
Il sait ce que c’est que de porter une organisation sur ses épaules. Il l’a fait pendant 15 ans à Chicago, dans un marché aussi exigeant que passionné. Il a traversé les tempêtes, les blessures, les scandales organisationnels, les insuccès. Il est sorti de là meurtri, mais debout. Et aujourd’hui, il est mûr pour la rédemption. Pour le retour. Pour la dernière danse.
Ce ne serait pas seulement un ajout stratégique. Ce serait un message. Un cri du cœur. Que le Canadien est prêt à gagner.
Pat Brisson, son agent, a déjà reçu les appels des Maple Leafs, des Jets et de l’Avalanche du Colorado. Mais Brisson connaît bien Kent Hughes. Ils sont amis. Ils ont travaillé ensemble. Et si quelqu’un peut convaincre Jonathan Toews que son dernier chapitre doit s’écrire à Montréal, c’est bien lui.
Le Canadien de Montréal voit en Jonathan Toews bien plus qu’un ancien capitaine légendaire : il est perçu comme le chaînon manquant, le leader incontesté qui viendrait boucler la transition entre une jeunesse bouillonnante et une culture de gagne trop longtemps disparue à Montréal.
Toews serait l’écho d’un passé glorieux, mais aussi le guide du futur. Aux côtés de Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky, Cole Caufield, et bientôt Ivan Demidov, il pourrait jouer le rôle de pilier, de grand frère, de modèle. Il serait celui qui montre comment gagner. Celui qui l’a déjà fait.
Et n’oublions pas : malgré son absence prolongée, Toews n’a jamais été un indésirable. Son dernier match, le 13 avril 2023 contre les Flyers, il a marqué. Il a toujours eu ce flair pour le moment important. Pour les grandes occasions.
Le trophée Conn-Smythe en 2010. Le capitaine du Canada olympique. Le leader d’une dynastie. Ce n’est pas un hasard si les plus grands parlent de lui avec respect. Il n’est pas juste un vétéran. Il est une légende vivante.
Et à Montréal, on chérit les légendes.
Imaginez-le entrer sur la glace du Centre Bell, accueilli par une ovation debout. Imaginez-le dans le vestiaire, en train de parler à Demidov avant un match crucial contre les Leafs. Imaginez-le, l’an prochain, soulevant la Coupe Stanley pour la quatrième fois, cette fois dans l’uniforme tricolore.
C’est plus qu’un rêve. C’est un scénario plausible. Parce que le Canadien a la place sous le plafond salarial. Parce que le Canadien a besoin de leadership. Parce que le Canadien a besoin d’un gagnant. Et parce que Toews mérite une fin digne de sa carrière.
Kent Hughes le sait. Pat Brisson le sait. Jonathan Toews, au fond de lui, le sait aussi.
Espérons que l'appel entre le DG et l'agent s'est bien passé.