Ce n’était qu’un match d’octobre… mais pendant quelques minutes, c’est devenu la guerre.
Quand Sam Carrick a plaqué Lane Hutson contre la rampe, le Centre Bell a retenu son souffle. Le jeune prodige n’a pas aimé, et on l’a senti : regard noir, mâchoire serrée, il voulait riposter. Mais avant même qu’il puisse se lancer, un train nommé Arber Xhekaj est arrivé pleine vitesse. Le shérif a réglé le dossier à sa manière — poings levés, message clair.
Et pendant que la bagarre éclatait, Jonathan Quick, le vétéran des Rangers, s’est avancé jusqu’à la ligne rouge pour servir sa propre leçon au jeune Hudson.
Ce qu’il a dit? Une phrase simple, mais cinglante :
« T’avais pas d’affaires à te venger. Regarde ce que t’as provoqué. »
Ce moment-là, capté pendant la pause commerciale, a tout changé. Le feu a pris sur la glace… et jusque sur les bancs.
out a commencé avec une mise en échec « fair and square », comme disent les Américains. Sam Carrick, vétéran de 33 ans, n’a pas cherché la tête, il a juste fini sa mise en échec. Mais quand la cible s’appelle Lane Hutson, tout prend une autre dimension. Montréal protège ses joyaux comme des reliques, et Hutson, c’est la nouvelle pièce du temple.
Le jeune défenseur n’a pas apprécié. Au lieu de reculer, il a voulu se venger — erreur de recrue. Le jeu continuait, mais dans sa tête, la cloche venait de sonner. Puis, d’un coup, la tempête Xhekaj a éclaté.
Arber n’a pas posé de question. Il a vu son coéquipier au sol, il a vu Carrick passer trop près, et il a fait ce qu’un Xhekaj fait : il a sorti les poings. Une bagarre pure, honnête, où les deux hommes ont tout donné. Et quand la poussière est retombée, ni vainqueur ni vaincu. Juste deux guerriers à bout de souffle.
Mais la vraie scène s’est jouée pendant la pause commerciale. Jonathan Quick, casque levé, s’est avancé jusqu’à la ligne rouge — un geste presque sacrilège pour un gardien. Il avait un message à passer.
« Hey, kid, t’avais pas d’affaires à aller te venger. C’était une bonne mise en échec. Regarde ce que t’as causé. »
Lane Hutson, fidèle à lui-même, n’a pas reculé. Il a voulu répondre, argumenter, expliquer. Mauvais réflexe. Parce qu’à ce moment-là, le Centre Bell grondait déjà. Les insultes pleuvaient sur Quick.
Et du banc montréalais, un certain Jakub Dobes n’a pas manqué sa chance.
Le jeune gardien remplaçant ... qu’on commence à connaître pour son caractère volcanique ... lui a lancé une bordée de répliques bien senties.
Les micros ne les ont pas captées, mais les regards, eux, disaient tout. Quick, 38 ans, deux coupes Stanley au compteur, venait de goûter à la fougue du nouveau Montréal : celle d’un vestiaire jeune, insolent, et tissé serré.
Et dans tout ça, Xhekaj a rappelé pourquoi il a encore une place dans cette formation.
Martin St-Louis peut bien préférer le hockey rapide et “intelligent”, mais quand la glace chauffe, c’est le shérif qu’on appelle. Le message de ce soir, c’est celui-là : tant que Xhekaj est là, personne ne touche à Hutson sans payer le prix.
Mais la leçon vaut aussi pour le jeune défenseur.
Parce qu’au fond, Jonathan Quick n’avait pas complètement tort. Hutson doit apprendre à choisir ses batailles. À ne pas se laisser emporter par l’émotion, surtout quand ton équipe a besoin de toi sur la glace, pas dans le vestiaire.
C’est ça, la réalité du hockey adulte : le talent te donne une place, mais la maturité te garde dans la ligue.