Le Canadien de Montréal semble avoir misé sur une défense solide… ou sur une infirmerie bien remplie.
La jeune carrière de Kaiden Guhle commence déjà à inquiéter, alors que le défenseur de 22 ans accumule les blessures à un rythme alarmant.
Après avoir reçu une mise en échec violente contre la rampe lors du match contre les Kings de Los Angeles, la question se pose : comment Guhle pourra-t-il espérer rester en santé à long terme?
Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une scène de ce genre. Plus tôt cet automne, David Reinbacher a subi une blessure similaire lors d’un match préparatoire contre les Maple Leafs de Toronto.
Les deux séquences se ressemblent de manière frappante : des mises en échec violentes en zone neutre, des blessures survenues au mauvais moment.
Bien que les blessures de Guhle et Reinbacher soient de nature différente, comme l’a précisé Renaud Lavoie à TVA Sports, elles montrent qu'ils ont de la difficulté à aborder les contacts.
L’animateur Jean-Charles Lajoie a été cinglant sur TVA Sports : Kaiden Guhle doit rapidement ajuster son style de jeu.
« Peut-être que Guhle va devoir apprendre à mieux se protéger. Il est constamment exposé à des contacts plutôt violents », a-t-il déclaré.
Cette exposition constante pourrait devenir un véritable handicap si le jeune défenseur ne trouve pas de moyens pour préserver son intégrité physique.
À titre d’exemple, Guhle pourrait tirer une leçon du parcours de P.K. Subban. L’ancien défenseur du CH, reconnu pour son agilité et sa capacité à éviter les gros impacts, a su rester en santé malgré un style de jeu flamboyant.
« Max Pacioretty me disait à l’époque : "Je dois m’inspirer de Subban." P.K. ne se faisait jamais frapper solidement », a rappelé Renaud Lavoie.
Nick Suzuki en mode somnolence, Kirby Dach au point mort
Alors que les blessures hantent l’arrière-garde du CH, l’attaque n’offre guère plus de répit. Le capitaine Nick Suzuki dort au gaz en ce début de saison, toujours à la recherche de son premier but après cinq matchs.
Même si Suzuki est connu pour ses départs lents – il avait attendu son septième match pour marquer en 2023-2024 et son onzième en 2021-2022 – sa léthargie commence à peser sur le moral des partisans.
Pendant ce temps, Kirby Dach, victime d’une grave blessure la saison dernière, semble déjà hors de combat mentalement et physiquement.
Ces absences et contre-performances laissent le Canadien dans une situation digne des sables mouvants, augmentant la pression sur les jeunes comme Guhle et Reinbacher pour livrer la marchandise.
Avec Guhle et Reinbacher, le CH espérait bâtir une défense de fer, mais le constat actuel est plutôt celui d’une brigade de porcelaine.
Chaque impact semble être une menace pour la santé de ces jeunes espoirs, et l’incertitude entourant leur capacité à demeurer en forme pourrait compromettre les ambitions de l’organisation à moyen terme et long terme.
Martin St-Louis se retrouve dans une position délicate. Avec un noyau défensif instable et une attaque en panne, les options se réduisent.
L’absence prolongée de Guhle ou la fragilité de Reinbacher pourraient pousser Kent Hughes à revoir ses plans, peut-être en cherchant à pallier ces failles sur le marché des transactions.
Alors que les blessures s’accumulent et que les performances peinent à décoller, l’impression générale est que le Canadien pourrait bien se diriger vers une autre saison dans les profondeurs du classement.
Si Guhle et Reinbacher ne parviennent pas à maintenir leur santé, et si Suzuki et Dach continuent de décevoir, l’organisation n’aura d’autre choix que de revoir ses priorités.
Le rêve de construire une équipe compétitive par la défense se transforme peu à peu en un cauchemar médical.
Entre les déceptions sur la glace et les séjours fréquents à l’infirmerie, le Canadien de Montréal devra trouver des solutions rapidement, sous peine de voir sa saison s'effondrer avant même qu'elle ne prenne son envol.
Même chose pour Arber Xhekaj quin’hésite pas à l’admettre : son début de saison est horrible.
Après avoir été de toutes les batailles lors des matchs préparatoires, le défenseur robuste du Canadien de Montréal semble hésitant depuis le début de la saison régulière.
Les cinq premiers matchs ont révélé un joueur souvent débordé en défense et beaucoup moins imposant physiquement que d’habitude.
« Je ne suis pas trop content de mon jeu jusqu’ici, j’ai manqué de constance », a reconnu Xhekaj à l’issue de l’entraînement de vendredi.
Ce manque de régularité, combiné à une approche trop cérébrale de son jeu, semble l’avoir éloigné de ce qui fait sa force : l’intensité et l’émotion.
Le colosse de 23 ans admet qu’il est « trop dans sa tête » depuis le début de la saison.
« Je n’ai pas été moi-même par rapport à mon jeu physique. Jouer avec un peu plus d’émotion devrait m’aider », a-t-il confié.
Xhekaj est conscient que pour retrouver son meilleur niveau, il devra se concentrer sur l’essentiel : jouer avec passion et relâcher la pression mentale qu’il s’impose.
L’instabilité de ses partenaires défensifs complique également la situation. Voilà que Xhekaj se cherche des excuses.
« C’est difficile de créer de la chimie quand ils changent tout le temps, mais ça va être comme ça toute la saison », a-t-il expliqué, résigné.
Conscient que les essais et les ajustements sont inévitables, Xhekaj se montre résilient, affirmant que tout le monde doit s’adapter.
Il va devoir s'adapter...aux gradins...
Martin St-Louis, l’entraîneur-chef du Tricolore, a salué l’honnêteté de Xhekaj et le fait qu'il se regarde dans le miroir.
« Quand tu recherches des réponses collectivement, tu es mieux de te regarder dans le miroir avant. Contrôle ce que tu peux contrôler. Quand tout le monde fait ça, habituellement, le groupe en bénéficie », a-t-il souligné, rappelant l’importance de la responsabilité individuelle.
St-Louis complimente son défenseur, tout en l'envoyant sous l'autobus devant tout le monde. Manipulation 101.
Le coach doit aussi se regarder dans le miroir. Les récentes performances peu convaincantes du Canadien, notamment contre les Penguins de Pittsburgh et les Kings de Los Angeles, ont mis en lumière les lacunes défensives de l’équipe.
Ce début de saison ressemble à un gâteau qui refuse de lever. Entre les blessures, les contre-performances et les ajustements qui ne viennent pas de St-Louis, l’organisation doit rapidement trouver les ingrédients nécessaires pour remettre l’équipe sur le bon chemin.
En ce moment, l'équipe est comme Arber Xhekaj: mêlé comme un jeu de cartes..