On a envie de rire de Kurtis MacDermid.
Le pauvre est arrivé à Montréal comme un cowboy cherchant un duel. Un "goon" de la vieille école envoyé par les Sénateurs d’Ottawa pour semer la peur, corriger les comptes, faire payer le Canadien.
Kurtis MacDermid n’a jamais été un joueur de hockey au sens moderne du terme. À 31 ans, il est un "anachronisme" sur patins, une caricature de goon recyclé que même les fans de la vieille époque ne savent plus trop où placer.
Mais ce samedi soir au Centre Bell, il ne s’est pas seulement fait ignorer. Il s’est fait démolir sur les réseaux sociaux.
2:04. Deux minutes et quatre secondes de temps de jeu. C’est tout ce que Travis Green lui a donné, préférant confier des missions plus sérieuses à des joueurs qui, eux, peuvent suivre le rythme d’un vrai match de la LNH.
Pendant ces 124 secondes sur la glace, MacDermid a tenté de provoquer Arber Xhekaj à quelques reprises. Mais Xhekaj, malgré son profil de bagarreur assumé, n’a jamais mordu à l’hameçon.
Et ça, ça a déclenché une véritable guerre de récits sur les réseaux sociaux. Ottawa accuse Xhekaj de lâcheté. Montréal se moque cruellement de MacDermid. Résultat : le nom “MacDermid” est devenu un mème.
Sur X, sur Instagram, sur Facebook, le compteur “2:04” s’est transformé en slogan d’humiliation. Les partisans du Canadien ont fait circuler des montages d’horloge arrêtée, des images de MacDermid fixant le vide du banc, ou encore des tableaux comparant son temps de jeu à celui… de l’hymne national.
D’autres ont lancé un faux GoFundMe intitulé “pour acheter une minute de plus à Kurtis”. Des publications folles affirment que la nouvelle stratégie des Sénateurs est d’utiliser leur quatrième trio comme service de livraison Uber Eats : dépose ton sac, fais deux minutes de marche, puis retourne au vestiaire. Le sarcasme est partout. L’humiliation totale.
Et c’est là que le boomerang frappe fort. Car c’est MacDermid lui-même qui, après le match, a laissé entendre que Xhekaj avait été jaune parce qu'il avait refusé de se battre. La séquence donne raison au "boxeur" des Sénateurs.
Mais à partir du moment où les chiffres ont été partagés et vérifiés, ce n’est pas Xhekaj qui a été qualifié de lâche. C’est MacDermid qui a été renvoyé au rang de figurant inutile. Un goon sans impact. Un fantôme sans raison d’être.
À Ottawa, on continue pourtant de fulminer. On accuse Xhekaj d’avoir fait le brave à distance, de s’être vanté toute la semaine, puis de s’être dégonflé lorsque McDermid s’est approché.
Il est vrai qu’après la mise en échec de Bolduc au match précédent, Xhekaj avait chauffé McDermid verbalement du banc:
“Si tu veux t’en prendre à quelqu’un, ce sera moi.” Sauf que samedi, devant un Centre Bell en furie, MacDermid n’a même pas réussi à exister.Il n’a touché la rondelle que deux fois, n’a complété aucune mise en échec, et n’a fait que passer sur la patinoire avant de disparaître.
La pire partie? Personne, pas même son entraîneur, ne l’a défendu. Travis Green a refusé d’expliquer pourquoi il n’avait utilisé MacDermid que deux minutes.
Quand les journalistes lui ont demandé s’il avait donné le feu vert à un combat, il a béyagé :
« On voulait juste garder l’émotion sous contrôle. »
Même les Sénateurs savaient que leur goon ne servait plus à rien.
Ouch. Il y a des défaites qui font mal, et il y a des humiliations comme celle que vient de vivre Kurtis MacDermid. Il est devenu la risée de toute la province du Québec... uniquement parce que c'est crampant de moquer de son insignifiance sur la glace.
Pire encore : son seul fait d’armes aura été de traiter Arber Xhekaj de "pisseux" parce qu’il n’a pas accepté son invitation au combat.
Or, quand tu passes 98 % du match assis sur le banc, peut-être qu’il faut commencer par se battre contre ta propre inutilité.
Ce qui rend cette situation encore plus pathétique pour Ottawa, c’est qu’ils ont tout misé sur MacDermid comme figure de représailles, comme un symbole de vengeance. On a vu un fantôme sur la glace, incapable de justifier sa place dans un alignement de la LNH.
Pendant ce temps, Arber Xhekaj jouait 14 minutes 32 secondes, prenait des mises en échec, participait activement au jeu à 5 contre 5, et assumait son rôle de sixième défenseur avec efficacité. Que MacDermid le traite de lâche n’a plus aucun poids : le gars qui joue, c’est Xhekaj. Celui qui sert à rien, c’est le goon des Sénateurs.
Tu veux insulter un gars comme Xhekaj en le traitant de pisseux ? Très bien. Mais commence par jouer au hockey. Parce qu’à Montréal, même les durs à cuire savent faire une première passe, se replier défensivement et contribuer à un système.
Kurtis MacDermid n’est pas un joueur de hockey. Arber Xhekaj vient de lui mettre dans les dents.
Pendant ce temps, Jayden Struble, lui, a fait ce que tout le monde attendait. Il a vengé Demidov en se battant avec Nick Cousins, un adversaire plus petit mais directement impliqué dans la controverse de la semaine précédente.
Et dans une entrevue devenue virale après le match, Struble n’a pas fait dans la langue de bois :
« Quand tu as un gars comme ça qui attaque un de tes meilleurs jeunes joueurs, c’est inacceptable. On n’a pas aimé ça. Tout le monde y a pensé. C’est la première fois qu’on rejouait contre lui. Ça restait dans nos têtes. Tu ne peux pas t’en prendre à nos meilleurs joueurs impunément. »
Puis, avec un sourire, Struble a ajouté :
« Je lui ai dit dès le début du match que je venais pour lui. J’étais content qu’on règle ça sur la glace, proprement. Pas de pénalité, pas d’excuse. Juste deux gars qui règlent leurs comptes. »
Pendant que Struble recevait une ovation debout, MacDermid retournait au vestiaire sans sueur ni dignité.
