Arber Xhekaj en cavale : la déception de Martin St-Louis captée en direct

Arber Xhekaj en cavale : la déception de Martin St-Louis captée en direct

Par André Soueidan le 2025-10-26

La scène aurait pu être écrite par un humoriste tragique.

Alors que Nick Suzuki se faisait menacer ouvertement par Kiefer Sherwood ...  le seul gars supposé faire respecter la loi chez le Canadien était… assis. Silencieux. Invisible. En cavale.

Arber Xhekaj, alias le Shérif, n’a joué que 6 minutes 37 hier soir.

Une punition coûteuse en début de match, une autre tout aussi inutile quelques présences plus tard, et pouf. Martin St-Louis a perdu patience.

Une punition qui fait honte

Reprenons. En première période, Xhekaj s’est permis une obstruction aussi flagrante que stupide.

Le genre d’interférence qu’on voit dans les ligues de garage à minuit.

Il s’est interposé volontairement entre un joueur des Canucks et son coéquipier, quelque part derrière le filet de Dobes, sans la rondelle à proximité.

Résultat? Deux minutes de honte. Deux minutes qui ont permis aux Canucks de prendre le contrôle du match.

Et ce n’est pas la première fois.

Un coach au bout du rouleau

Il n’y a plus de mystère. Martin St-Louis est à bout. On le sent, on le voit. Il n’a plus confiance. Il regarde son banc, voit Xhekaj, et ne sait plus quoi faire avec.

Hier, dans une soirée intense, émotive, contre un adversaire robuste, Martin a décidé de se passer de lui. Point.

Quand Sherwood frappait tout ce qui bougeait, quand les Canucks faisaient sentir leur présence, quand Nick Suzuki se faisait cibler par des menaces directes… personne n’est intervenu.

Pourquoi? Parce que Xhekaj ne jouait pas.

Il était sur le banc. Impuissant. Inutile.

Un profil dépassé par la LNH de 2025-2026...

C’est triste à dire, mais Arber Xhekaj est en train de décrocher.

Le rythme de la LNH le dépasse. Avec la rondelle, il est une catastrophe.

Il ne joue ni en avantage, ni en désavantage numérique.

À cinq contre cinq, il se fait souvent aspirer vers la bande, ou tomber les deux fesses au sol en homme-à-homme.

Et défensivement, c’est inquiétant. Très inquiétant.

Il est lent. Il réagit mal. Et surtout, il commet trop d’erreurs coûteuses.

Un message codé de St-Louis?

Il faut le dire : St-Louis a lancé un message.

Et le message, c’est : « J’en ai assez. »

Et pendant que Xhekaj continue de patiner sur une glace de plus en plus mince, la direction du Canadien avait décidé d’amener Marc Del Gaizo avec l’équipe pour le voyage, en l’absence de Kaiden Guhle.

Pas pour le faire jouer. Pour le traîner en cas d’urgence.

Un défenseur de 5 pieds 11, 180 livres, sans impact physique, qui ne représente aucune menace pour la place de Xhekaj.

Ce n’est pas Martin St-Louis qui l’a demandé. C’est Kent Hughes qui a pris cette décision, et elle parle d’elle-même : le coach n’a aucune marge de manœuvre.

Parce que si c’était Adam Engström qu’on avait amené pour ce voyage-là, on aurait eu un tout autre scénario.

Un gaucher moderne, 6 pieds 2, mobile, avec une première passe propre, déjà trois points en deux matchs à Laval… Engström, lui, aurait pu forcer la main à Martin St-Louis.

Ça aurait donné une vraie alternative. Un levier. Une pression directe sur Xhekaj. Mais non. On a préféré préserver le statu quo, même si la défensive du CH coule à pic.

Pendant ce temps-là, Adam Engström ... avec ses qualités de patinage, sa vision du jeu et sa relance fluide, Engström pourrait facilement prendre les minutes de Xhekaj.

Mais non.

Soyons clairs : Arber Xhekaj est aimé. Adoré même. C’est un gars de vestiaire. Il vend des chandails. Il vend des burgers à la Belle & la Bœuf. Il est une mascotte de la toughness québécoise.

Mais son hockey? Il fait mal. Très mal.

Il n’a plus la confiance de son coach. Il n’a plus sa place dans un alignement qui veut se bâtir une identité autour de la vitesse, de la possession, de la relance rapide.

Il n’intimide plus personne. Et quand vient le temps de se battre, il n’est même pas sur la glace.

L’absence de Kaiden Guhle aurait dû être une opportunité pour Xhekaj de se prouver. Mais il vient de gaspiller cette chance.

Et Martin St-Louis, lui, commence déjà à chercher ailleurs.

Les options sont là. Engström en est une. Et Kent Hughes doit maintenant se demander combien de matchs encore il va laisser le Shérif saboter les plans du coach.

Le prochain match du Canadien contre les Canucks aura lieu le 12 janvier 2026. Notez-le à votre calendrier.

D’ici là, Arber Xhekaj devra prouver qu’il mérite de jouer ce match.

Parce que si ça continue, il ne sera même plus à Montréal pour y assister.

Misère...