Le chiffre est tombé comme une claque monumentale : 10 millions de dollars.
C’est ce que Juraj Slafkovsky empochera en salaire la saison prochaine. À peine 21 ans, encore inconstant, relégué assurément de la première unité d'avantage numérique… et pourtant, voilà qu’il se retrouve à gagner autant que Connor McDavid à sa dernière année de contrat.
Slafkovsky se retrouve au deuxième rang des joueurs les mieux payés du Canadien, juste derrière Noah Dobson (12 M$), et devant Cole Caufield (9,975 M$), Patrik Laine (9,1 M$) et Nick Suzuki (8,75 M$).
C'est le journaliste du Journal de Montréal, Vincent Duquette, qui a été sans pitié. Pour Slafkovsky, c’est le début d’un cauchemar médiatique.
On ne lui pardonnera plus rien. Il sera scruté, critiqué, exposé. Et ce, sans filet. Car non, il ne sera pas sur la première unité de powerplay.
Ivan Demidov, Cole Caufield, Nick Suzuki, Lane Hutson… et probablement Noah Dobson. Tous passent avant lui. Selon plusieurs médias, Patrik Laine passe aussi avant lui si Martin St-Louis décide de jouer à un seul défenseur.
Alors comment justifier un salaire aussi astronomique, sans produire en avantage numérique? C’est la grande question. Et Slafkovsky, lui, commence déjà à "shaker" sous le poids de son propre contrat.
Juraj Slafkovský n’a que 21 ans. Mais en 2025-2026, il gagnera autant d'argent que le meilleur joueur au monde. L'impact sur la masse salariale de Connor McDavid est de 12,5 M$, mais il empochera bel et bien 10 millions de dollars à sa dernière année de contrat.
Un chiffre à donner le vertige, surtout quand on pense à la réalité de ce jeune homme, qui sera médiatiquement traqué à chaque quinzaines de secondes.
Slafkovsky n’a pas encore « dominé ». Il a été bon par moments, impressionnant parfois, mais irrégulier, déstabilisant, frustrant. Et maintenant, il devra justifier le même salaire que le joueur le plus talentueux de tous les temps.
La première question est simple : comment Slafkovsky peut-il survivre à une telle pression, lui qui était déjà au bord de l’effondrement au printemps dernier?
Souvenons-nous. Son contrat à long terme, huit ans, 60,8 M$, soit une moyenne de 7,6 M$, n’avait même pas encore commencé que la presse déchirait déjà ses moindres gestes.
Il était devenu un punching bag pour certains analystes. Et là, imaginez avec l’étiquette de “10 millions” collée à son dos, à chaque fois qu’il va connaître une disette offensive.
On ne pourra pas reprocher à St-Louis de l'écarter de la première unité du "power play". Les quatre intouchables (Nick Suzuki, Cole Caufield, Ivan Demidov, Lane Hutson) sont une évidence. Et rajouter Noah Dobson est un no-brainer.
Pourquoi Dobson? Parce qu’il est le joueur le mieux payé du club. Parce qu’il est un génie offensif. Parce qu’il vient d’être acquis à gros prix.
À moins que St-Louis veuille que Slafkovsky se plante devant le gardien avec son gros gabarit.
Sinon… Slafkovsky sera placé où? À la deuxième vague? Même pas garanti. Car Patrick Laine, malgré toutes ses critiques, demeure un tireur d’élite. Et Zachary Bolduc, lui, a l’étiquette de joyau qu’on veut développer au plus sacrant. Slaf risque donc d’être relégué à un rôle de "bumper" sur la 2e vague.
Et c’est là que ça devient grotesque. Un joueur qui gagne 10 millions… sur la deuxième vague de l’avantage numérique pour voiler la vue du gardien? Avec un rôle de “power forward” de soutien.
C’est injustifiable. Et les journalistes vont lui rappeler tous les jours. Les chiffres vont apparaître à la télé, sur RDS, à TVA Sports. Les médias sociaux vont s'énerver au moindre faux pas du Slovaque.
La pression sera invivable.
Et Slafkovsky le sait. Il lit tout. Il consulte Instagram, X et tous les réseaux sociaux. il voit les critiques. Il sait que certains journalistes comme François Gagnon ne le considèrent même pas comme un intouchable dans une hypothétique transaction pour un 2e centre.
Ajoutez à cela l’exposition constante de sa famille en Slovaquie. Sa sœur suivie à l’école. Sa mère harcelée dans son studio de Pilates. Son père traqué sur Facebook pour chaque mot, chaque opinion sur Martin St-Louis. Et vous obtenez un cocktail émotionnel explosif.
Mais ce qui rend la situation encore plus délicate pour Juraj Slafkovsky, c’est l’attention constante portée à sa vie privée, et surtout à sa relation amoureuse avec Angélie Bourgeois-Pelletier, jeune mannequin bien connue au Québec.
Dès que Slaf traverse une période creuse sur la glace, les rumeurs reprennent de plus belle : on chuchote qu’il « fait trop la fête », qu’il s’est « couché trop tard », qu’il aurait été vu au Flyjin à 3h du matin, ou encore qu’il accompagne Angélie dans ses événements glamour alors que ses performances patinent.
Il suffit d’un match sans tir ou d’une présence molle en avantage numérique pour que les spéculations repartent. Dans une ville aussi intense que Montréal, la vie de couple devient vite un argument de vestiaire, et Slafkovsky le sait : s’il ne produit pas, tout, même sa blonde, sera utilisé contre lui.
Et maintenant, imaginez ça combiné avec un chèque de 10 millions. Le contraste est délirant. Le “pauvre Slafkovsky” devient en même temps multimillionnaire, et la cible parfaite de toutes les flèches possibles.
Les fans diront : “Quand tu gagnes 10 millions, mange tes critiques avec le sourire.”
Mais la réalité psychologique est tout autre. Surtout à 21 ans.
Dans une ville comme Montréal, où l’on décortique chaque chiffre, chaque dollar, chaque répétition, Slafkovsky va devoir non seulement performer, mais SURPERFORMER. Sinon, l’hystérie collective va le broyer.
Son contrat est déjà vu comme un poison par certains. “Il a signé trop vite”, disent certains. “Il n’a rien prouvé.”
Et le pire, c’est que dans le vestiaire, même certains coéquipiers peuvent commencer à se poser des questions. Est-ce que ce gars-là vaut vraiment ce qu’il gagne?
Suzuki, le capitaine, gagne moins cette saison.
Caufield, qui a marqué 37 buts, gagne moins cette daison.
Dobson, lui, va gagner 12 millions. Mais Dobson, c’est un All-Star. C’est une machine offensive.
Slafkovsky? Il doit encore prouver qu’il appartient à cette catégorie.
Et dans ce contexte, la moindre contre-performance deviendra une crise.
Et ce n’est pas comme si les options manquaient pour le remplacer. Demidov est le nouveau chouchou. Bolduc est le joyau québécois. Laine est une star mal aimée. À chaque soir, il devra gagner son poste.
Et tout ça, avec un chèque de 10 millions.
Juraj Slafkovský est devant le test le plus cruel de sa jeune carrière. Il devra démontrer qu’il est non seulement un joueur solide, mais un joueur élite. Pas parce que le public le veut. Parce que son contrat l’exige.
Mais surtout, il devra retrouver son plaisir. Parce qu’à 10 millions par année, il n’aura droit à aucun droit à l’erreur. Montréal lui fera payer chaque silence.
L’avenir, c’est maintenant.