Bombe médiatique à Pittsburgh: Sidney Crosby veut partir

Bombe médiatique à Pittsburgh: Sidney Crosby veut partir

Par Marc-André Dubois le 2025-06-27

La bombe est tombée le soir du repêchage, mais elle résonne encore dans chaque recoin du Québec hockey : selon Georges Laraque, proche du cercle des Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby aurait peut-être disputé son dernier match sous le chandail jaune noir et noir. Pas son dernier match dans la LNH. Son dernier match à Pittsburgh.

Et depuis ce moment, toutes les flèches pointent dans une seule direction : Montréal.

Ce n’est plus une invention romantique. C’est devenu une piste, une vraie. Une piste que même Kent Hughes commence à éclairer.

Car dans les heures suivant la transaction monstre qui a envoyé Noah Dobson au Canadien, le message est clair : la fenêtre est ouverte. Le CH ne fait pas que reconstruire, il accélère. Et Sidney Crosby pourrait bien être la pièce finale de ce nouveau puzzle.

Georges Laraque tire la sonnette d’alarme

"J’ai entendu dire qu’il y a de fortes chances que Crosby joue ailleurs…"

Court, brutal, définitif.

George Laraque est très proche de l’entourage des Penguins. Consultant informel, proche de certains membres de la direction depuis qu'il a porté les couleurs de Pittsburgh.

Il est rarement cité dans les médias… sauf quand ses informations sont béton. Et cette fois, il en est sûr : Crosby a tourné la page.

La relation entre le capitaine et l’organisation s’est dégradée en silence. Crosby n’a pas le goût de finir dans un club qui joue pour la loterie.

Et puis il y a Marc-André Fleury.

Présent à la classique de golf de Sorel-Tracy, entouré de ses vieux complices québécois, Fleury a lancé une phrase qui a mis le feu au gaz :

« Je ne peux pas répondre pour lui, mais on dirait que je lui souhaite de partir. »

Boum.

En quelques mots, Fleury a confirmé ce que tout le monde craignait à Pittsburgh et espérait à Montréal : que Crosby lui-même envisageait sérieusement un départ.

Une phrase lourde de sens, parce qu’elle vient de l’un de ses plus proches amis. Parce qu’elle trahit un respect, mais aussi une tristesse. Fleury sait. Fleury comprend. Et Fleury voit que son ancien capitaine est rendu ailleurs.

Montréal, la terre promise?

Alors que le marché des transactions explose et que les équipes dépensent sans compter, Montréal a fait quelque chose d’inattendu : elle a investi intelligemment.

En allant chercher Noah Dobson, un jeune défenseur élite, droitier, québécois, sous contrat, Kent Hughes a envoyé un message puissant à toute la LNH :

« On est prêts. Maintenant. »

Et quand on regarde l’effectif du Canadien aujourd’hui, on comprend :

Nick Suzuki, capitaine établi, qui a besoin d’un mentor.

Juraj Slafkovsky, 1er choix au totall, qui va bien finir par exploser.

Ivan Demidov, star russe en devenir.

Lane Hutson, quart-arrière flamboyant.

Noah Dobson, défenseur top 2 moderne.

À cette équipe jeune, dynamique et talentueuse, il ne manque qu’un seul ingrédient : l’expérience d’un champion. Un leader incontestable. Un gagnant.

Qui mieux que Sidney Crosby?

Crosby détient tous les leviers. Sa clause de non-mouvement lui donne un contrôle total. Il peut décider où, quand et comment il veut partir. Et s’il le fait, ce sera uniquement pour un endroit qui le fait vibrer.

Ce que plusieurs oublient : Crosby a grandi avec le Canadien dans le cœur. Son père, Troy, a été repêché par le CH. Ses racines sont ici. Et son passage à Rimouski, encore aujourd’hui, le suit dans chaque entrevue.

À Montréal, il serait plus qu’un joueur. Il serait un roi.

La clé du dossier, c’est que Pittsburgh veut bouger. Dubas a mis tout le monde sur le marché, sauf Crosby. Mais justement : si Sid veut partir, Dubas ne l’empêchera pas. Il cherchera le meilleur retour possible.

Et Kent Hughes n’est pas en reste. Il a encore des atouts :

Logan Mailloux, jeune droitier à haut potentiel.

Mike Matheson, qui cherche une nouvelle destination. (malheureusement, on voit mal pourquoi il intéresserait une équipe en reconstruction comme les Penguins).

Owen Beck, espoir qui n’intéressait pas les Islanders, mais qui peut encore séduire d’autres clubs.

Dix choix dans les 2e et 3e rondes au repêchage 2025.

Avec tout ça, Montréal peut faire une offre solide, sans sacrifier sa jeunesse-clé. Les choix 16 et 17 ne sont plus là, mais Hughes a visiblement d’autres plans.

Il pourrait même offrir son choix de 1ère ronde en 2026. Et Pittsburgh a d’autres besoins.

Martin St-Louis a bâti une culture autour de l’effort, de la résilience, de l’intelligence hockey. L’arrivée de Crosby ne viendrait pas chambouler cette culture : elle l’amplifierait. Sid est le joueur modèle par excellence. Pas un diva, pas un capricieux. Un meneur. Un professeur.

Dans un vestiaire qui regorge de jeunes talents, Crosby pourrait transmettre son ADN de vainqueur. Il ferait de Suzuki un meilleur capitaine. Il protégerait Slafkovsky. Il guiderait Demidov. Il donnerait à Hutson et Dobson le calme et le sang-froid d’un général.

Pendant ce temps, à Pittsburgh, le château de sable s’effondre.

Malkin est fini.

Letang est fini.

Karlsson est passé date.

Rust, Rakell? Sur le marché.

Le club n’a pas fait les séries depuis trois ans. Et l’avenir est sombre. Même Fleury le dit : Crosby mérite mieux.

Une possible retraite?

Certains croient encore que Crosby pourrait tout simplement prendre sa retraite si les choses ne s’arrangent pas à Pittsburgh. Mais Laraque le répète : non. Crosby veut jouer. Il aime encore le jeu. Il produit encore. Il veut gagner.

La retraite, ce serait de l’abandon. Et Sid n’abandonne jamais.

Montréal ou rien?

Si Crosby quitte, ce ne sera pas pour une équipe aléatoire. 

Il reste peu d’options qui cochent toutes les cases. Los Angeles? Excitant, la ville de son agentColorado? Avec son meilleur ami Nathan MacKinnon? Mais Montréal…

Montréal, c’est la seule ville qui pourrait élever Crosby encore plus haut. Lui permettre de laisser une trace indélébile. Gagner une Coupe à Montréal, ce serait la plus grande victoire de sa carrière.

Le dossier Crosby est sur le point d’éclater. Tout s’enligne.

L’état-major des Penguins est en panique.

Le CH est en feu après l’arrivée de Dobson.

Crosby, lui, est mûr pour un dernier chapitre épique.

Et si ce chapitre se jouait au Centre Bell?

Et si, après Jean Béliveau, Guy Lafleur et Maurice Richard, Montréal accueillait un autre mythe?

Sidney Crosby dans l’uniforme du Canadien.

Ce n’est plus une illusion.

C’est un dénouement possible.

Le Québec retient son souffle.