Bombe médiatique à Sportsnet: Montréal trouve le remplaçant de Trevor Zegras

Bombe médiatique à Sportsnet: Montréal trouve le remplaçant de Trevor Zegras

Par David Garel le 2025-06-24

C’est une bombe médiatique qui secoue le monde du hockey. Dans un dossier exclusif diffusé par Sportsnet, le Canadien de Montréal a enfin brisé le silence entourant la non-acquisition de Trevor Zegras.

Une vérité que bien des partisans refusent d’accepter. Un électrochoc, alors que toute la planète hockey croyait que Kent Hughes tenait enfin le centre offensif tant attendu.

Et pourtant, non.

Trevor Zegras, flamboyant, spectaculaire, talentueux, mais aussi "fraîchier", fragile et, selon certains dirigeants du CH, fondamentalement incompatible avec la vision de l’organisation.

Selon les informations recueillies par Sportsnet, le Canadien a sérieusement évalué l’option Zegras. Des discussions ont eu lieu. Des offres ont été explorées.

Mais au final, le CH ne voulait pas sacrifier... William Horcoff...

Alors que les partisans du Canadien de Montréal vivent encore le deuil du fiasco Trevor Zegras, voilà que Sportsnet lâche une information qui ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu : le CH serait déterminé à repêcher Will Horcoff, le fils de Shawn Horcoff, au 41e ou 49e rang.

Et ce serait précisément pour cette raison que Kent Hughes aurait refusé de sacrifier le 41e choix dans une transaction visant à faire l’acquisition de Zegras.

Vous avez bien lu.

On parle d’un centre au profil défensif, projeté entre le 40e et 70e rang, qui a connu une saison modeste à l’Université du Michigan, mais qui a impressionné… au gymnase.

Et parce qu’il bench plus que les autres, le Canadien aurait décidé de ne pas l’échanger dans une offre pour l’un des talents les plus dynamiques de la LNH. Sérieusement?

Pendant ce temps, les Flyers de Philadelphie, eux, bougent. Daniel Brière n’a pas hésité à envoyer le 45e choix, Ryan Poehling et un choix de 4e ronde pour obtenir Trevor Zegras. Oui, le même Zegras que Montréal convoite depuis deux ans. Le même Zegras qui aurait complété à merveille une attaque avec Suzuki, Caufield, Slafkovsky et Demidov.

Le plus humiliant?

Le Canadien possédait un meilleur "package" que celui offert par les Flyers. Le 41e choix vaut mieux que le 45e. Poehling? Le CH aurait pu envoyer Jake Evans, joueur équivalent, mais il était trop important pour la chambre.

Mais non. Le Canadien aurait dit non. Parce qu’il veut repêcher leur chouchou défensif en 2e ronde.

Soyons clairs : Will Horcoff n’est pas une catastrophe en soi. C’est un grand et gros centre qui possède un bon sens du jeu, solide dans les cercles de mise en jeu, reconnu pour son intelligence défensive. Un futur quatrième centre fiable? Peut-être. Si tout va bien.

Mais est-ce que tu refuses Trevor Zegras pour un joueur projeté comme centre de soutien?

Non.

Surtout quand tu as déjà Owen Beck dans ton bassin d'espoirs. Est-ce que Will Horcoff change le destin du Canadien? Non.

Est-ce qu’il mérite qu’on sacrifie une superstar de 24 ans avec deux saisons de 60 points pour le garder? Encore moins.

La vérité, c’est que Kent Hughes et Jeff Gorton sont devenus esclaves de leur propre banque d’espoirs. Ils ont tellement accumulé de choix et de jeunes joueurs qu’ils refusent maintenant d’en bouger un seul. Ils préfèrent rester immobiles, dans l’espoir qu’un Will Horcoff devienne peut-être un joueur utile en 2029.

Pendant ce temps, Trevor Zegras ira faire la pluie et le beau temps à Philadelphie.

Et les partisans de Montréal, eux, restent avec le 41e choix. Un choix que personne ne retiendra dans cinq ans. Un choix qu’ils n’échangeront pas tellement ils sont en amour avec Will Horcoff.

Il faut dire les vraies affaires : le CH vient de s’écraser.

Le club savait que l’occasion Zegras ne reviendrait pas de sitôt. Il savait que le prix n’était pas exorbitant. Il savait que le public en réclamait un. Il savait que Demidov et Zegras sur un même trio, c’était une vision de rêve.

Mais il a préféré miser sur un fils d’ancien.

D'accord, Will Horcoff n’est pas n’importe qui. C’est le fils de Shawn Horcoff, un ancien vétéran de plus de 1000 matchs dans la LNH, reconnu pour sa fiabilité défensive.

Et ce bagage familial, Will l’incarne à merveille. Comme l’écrit Sportsnet, il est “surtout reconnu pour son jeu défensif”, un aspect de son jeu qui semble déjà bien développé et qui pourrait rapidement le rendre utile dans une formation professionnelle.

Il a la « vision défensive de son père », ce qui, dans le jargon des dépisteurs, est un immense compliment pour un jeune joueur qui espère s’imposer au centre dans la LNH.

Physiquement, Horcoff est une force de la nature. À 6 pieds 4 pouces et 190 livres, il possède le gabarit idéal pour affronter les plus gros trios adverses. 

Sportsnet note d’ailleurs qu’il “s’entraîne comme un fou dans le gym”, ce qui a été confirmé par sa performance impressionnante lors du Combine de la LNH à Buffalo. Il a dominé les tests physiques, confirmant sa réputation d’athlète acharné et d’intensité constante.

Son offensive? Elle est encore en chantier. Sportsnet précise que sa production offensive a été “limitée” durant sa saison partagée entre le programme de développement américain et l’Université du Michigan.

C’est ce qui explique pourquoi les classements publics le placent aussi bas (certains le voient 24e, d’autres 67e.) Mais selon Sportsnet, cela ne reflète absolument pas la perception qu’en ont les recruteurs à l’interne.

“Basé sur nos conversations, la taille, la force, le niveau de compétition et le pedigree d’Horcoff feront en sorte qu’il sera repêché plus tôt que ne l’indiquent la majorité des listes publiques.”

Et ce serait précisément pour cette raison que Kent Hughes a refusé d’inclure son 41e choix dans un échange pour Trevor Zegras. 

Mais à la lecture du rapport de Sportsnet, on comprend bien que Horcoff ne deviendra jamais un Zegras, ni même un centre top 6 électrisant.

Will Horcoff est peut-être un chic type. Peut-être qu’il deviendra un centre utile. Peut-être qu’il jouera 800 matchs dans la LNH. Mais il ne sera jamais un game-breaker. Et c’est ce que le CH refuse de voir.

Ils disent : «On ne voulait pas dévier de notre plan à long terme. »

Mais quel est ce plan exactement? Accumuler les choix pour… ne jamais en faire usage?

À un moment donné, il faut oser. Il faut payer le prix. Il faut construire une équipe de série.

Pas une équipe de deuxième ronde en 2031.

Ce refus d’échanger le 41e choix ou le 49e choix pour Trevor Zegras sera, dans cinq ans, vu comme l’un des moments charnières de l’ère Kent Hughes.

Un de ces moments où l’organisation a manqué de courage. Où elle a préféré rester dans sa zone de confort. Où elle a misé sur la prudence au lieu du talent.

Et même si Will Horcoff devient un joueur de la LNH, ce sera toujours le gars pour qui on n’a pas été chercher Trevor Zegras.

C’est lourd à porter.

Et c’est surtout une honte stratégique.

« Nous avons un plan à long terme. Ce plan ne peut pas être compromis par une acquisition glamour qui pourrait nous faire reculer dans deux ans. » affirme un dirigeant du CH, cité anonymement.

Les raisons invoquées? Elles sont nombreuses. Et elles frappent fort.

Zegras est un joueur électrisant, mais dans le vestiaire montréalais, on veut bâtir autour de gabarits robustes et d’une éthique de travail irréprochable.

 Or, Zegras mesure 6 pieds, mais ne joue pas « gros ». À 185 livres, il a déjà subi plusieurs blessures, dont une sérieuse à l’épaule en 2023-2024 et une fracture de la cheville en 2024-2025. Il n’est pas vu comme un joueur capable d’encaisser les rigueurs d’un calendrier de 82 matchs.

« On ne va pas bâtir autour d’un autre joueur de finesse qui risque de se casser en deux dès novembre. On a Caufield. On a Demidov. Zegras, c’est un luxe qu’on ne peut pas se permettre. » affirme une autre ource interne du CH.

Ce qui ressort également, c’est un doute profond sur le sérieux de Zegras. Oui, il fait lever les foules. Mais dans plusieurs cercles de la LNH, son comportement hors glace, ses distractions médiatiques et son attitude parfois nonchalante ont refroidi plusieurs DG.

« On a fait nos devoirs. Et ce qu’on a vu dans les coulisses, ça ne cadrait pas avec notre culture. Il veut être une vedette plus qu’un joueur d’équipe. »

Avec Martin St-Louis comme chef de file, le CH prône une culture de travail, de progression, de maturité. Zegras? Il en est encore à publier des TikToks entre deux blessures selon les dirigeants montréalais.

Autre facteur déterminant : le contrat. Zegras a encore une saison à 5,75 millions $… mais ensuite? Il exigera probablement un contrat à 8 ou 9 millions $ annuellement. Et pour un joueur qui n’a jamais dépassé les 65 points en saison, le retour sur investissement est risqué.

Kent Hughes a été clair en entrevue avec Sportsnet au début de l'été : il est prêt à dépenser des actifs pour un joueur établi… mais seulement s’il est prêt à s’engager à long terme et qu’il cadre parfaitement avec le noyau.

« Zegras voulait Montréal… mais pas à rabais. Il voulait jouer au centre. Il voulait des avantages numériques. Il voulait être LA vedette. Et nous, on veut un centre qui fait jouer les autres, pas un soliste. » affirme un autre recruteur du CH.

Le CH a aussi été influencé par l’émergence fulgurante d’Ivan Demidov. 

« Il faut faire attention avec Demidov. Il faut l’entourer de stabilité, de structure. Zegras, c’est le chaos. Et ce n’est pas ce qu’on veut offrir à notre diamant brut. » 

Sur les réseaux sociaux, la réaction est… explosive.

Les partisans sont déchirés. D’un côté, l’incompréhension.

« On rate encore une superstar. Pourquoi? On a les moyens! »

De l’autre, la lucidité.

« Zegras, c’est un autre Galchenyuk en puissance. Talentueux, mais égoïste. On n’a pas besoin de ça. »

Mais une chose est certaine : le Canadien a déclenché une bombe médiatique. Et dans les coulisses, plusieurs autres DG s’en réjouissent. Parce que refuser un joueur aussi en vue que Zegras, c’est envoyer un message clair à toute la ligue.

Le CH ne veut plus être le club qui saute sur chaque joueur « flashy » pour calmer les foules. Il veut gagner. Et pour gagner, il faut parfois dire non. Même à une vedette.

Kent Hughes et Jeff Gorton l’ont répété : le plan est sacré. Et même si la pression médiatique monte, même si la tentation Zegras était forte, le Canadien a dit non.

Ils vont le regretter toute leur vie.