Bombe sportive à Montréal: Caleb Desnoyers envoyé au CH

Bombe sportive à Montréal: Caleb Desnoyers envoyé au CH

Par Marc-André Dubois le 2025-05-12

C'est une bombe médiatique qui vient tout juste d'exploser sur les ondes de TVA Sports. Et cette fois, ce n'est pas un simple analyste qui lâche une phrase en l'air pour remplir son segment. C'est Philippe Boucher.

Oui, le Philippe Boucher. Champion de la coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, ancien directeur général et entraîneur-chef des Remparts de Québec, et surtout, un homme hyper branché dans les coulisses de la LHJMQ.

Lundi soir, dans un moment télé dont on se rappellera, Boucher a carrément envoyé Caleb Desnoyers à Montréal. Sans condition. Sans pirouette. Sans langue de bois.

« Moi, il y a un attaquant que je ferais tout pour aller chercher, c’est lui », a-t-il balancé à Jean-Charles Lajoie sur le plateau de TVA Sports, le regard aussi sérieux que s’il annonçait une déclaration de guerre.

« J’ai de petites informations à l’interne. Mon fils Matthew  connaît quand même du monde dans le hockey junior. Caleb Desnoyers est exceptionnel dans ses entrevues avec les équipes, et il ne manque pas de confiance en ses moyens. »

Boucher ne sort pas ce genre d’affirmation pour passer le temps. Ce qu’il fait, c’est qu’il envoie un message directement au Québec: à Kent Hughes,  Jeff Gorton, et au reste de la direction du CH : « Bougez-vous pour le prodige québécois. »

Et il n’est pas le seul. Depuis plusieurs semaines, les rumeurs entourant Caleb Desnoyers prennent de l’ampleur. Le centre des Wildcats de Moncton n’a pas seulement gravi les échelons à vitesse grand V dans les classements. Il a littéralement explosé dans les projections des recruteurs, au point où plusieurs experts affirment qu’il pourrait être choisi dans le top 5 du repêchage 2025.

Le problème? Le Canadien de Montréal ne possède actuellement que les 16e et 17e choix au total. Pour mettre la main sur Desnoyers, il faudra grimper. Et grimper haut. Très haut.

« Le choix no 16, 17 et plus, plus, plus... Je serais prêt à payer », a répété Philippe Boucher. « Il est exactement ce dont le CH a besoin. »

Et il n’a pas tort. Caleb Desnoyers incarne parfaitement le profil qui manque au Tricolore : un centre gaucher complet, capable d’évoluer dans toutes les situations, physique, intelligent, et surtout, mature au-delà de son âge.

Avec ses 76 points en 49 matchs cette saison dans la LHJMQ, Desnoyers a démontré qu’il était non seulement un joueur dominant, mais aussi un véritable meneur.

Son sens du jeu, sa vision, sa lecture de la patinoire et sa responsabilité défensive font de lui un joueur rare, un pivot autour duquel tu peux construire une franchise.

Ce n’est donc pas un hasard si Martin Lapointe et Nick Bobrov, les deux directeurs du recrutement du Canadien, sont allés l’observer plusieurs fois cette saison.

Même lorsque Desnoyers n'était pas bien coté, les représentants du CH continuaient à « l'épier », pour reprendre les mots d’un recruteur.

Et voilà qu’un homme comme Philippe Boucher, au réseau bien tissé dans la LHJMQ, vient confirmer ce que tout le monde pensait tout bas : le Canadien veut Caleb Desnoyers. Et Desnoyers veut Montréal.

« C’est mon équipe d’enfance. J’ai grandi en regardant le CH. J’ai reçu leur questionnaire, mais je ne leur ai pas encore parlé », a confié Desnoyers lors d’un passage au Centre Bell.

Tout est aligné. Tout. L’affection du joueur pour le CH. Le besoin criant de Kent Hughes pour un deuxième centre élite. La détermination des dirigeants à passer à l’action cet été. Et maintenant, le signal public de Philippe Boucher.

Si le CH veut vraiment Desnoyers, il devra transiger. Logan Mailloux? Le 16e choix? Le 17e choix? Tout est sur la table.

Et déjà, certaines équipes comme les Ducks d’Anaheim, placés au 9e rang, ou le Kraken de Seattle, au 6e rang, sont dans la mire. Deux équipes qui ont besoin de défenseurs droitiers. Deux équipes qui seraient ouvertes à discuter.

Et c’est là que l’autre pièce du casse-tête refait surface : la cote marchande de Logan Mailloux. On sait que le Wild du Minnesota, les Flyers, les Ducks et maintenant le club de l’Utah dirigé par André Tourigny lorgnent Xhekaj. Mais Mailloux, lui, a des partisans à Anaheim. À Seattle. Et ces organisations pourraient bien écouter Hughes s’il met Mailloux sur la table pour monter dans le top 10.

Mais une chose est sûre : le train Caleb Desnoyers passe. Et comme le dit si bien Boucher : « Des joueurs comme ça, il n’y en a pas tant que ça. »

La pression est désormais sur Kent Hughes. Montréal est prêt. La LHJMQ le sait. Philippe Boucher le sait. Et Caleb Desnoyers n’attend qu’un coup de fil pour enfiler le chandail tricolore.

C'est lui le centre TOP 6 tant recherché pour jouer avec Ivan Demidov.

Et pendant que tous les regards se tournent vers Caleb Desnoyers, un autre nom flotte dans l’air comme un fantôme embarrassant : Kirby Dach.

Le Canadien a lancé la serviette. Ce n’est plus un secret dans les coulisses de la LNH : Kent Hughes tente activement d’échanger l’ancien espoir des Blackhawks.

Un joueur pour qui le CH a payé très cher — rappelez-vous, Alexander Romanov avait été sacrifié dans un montage d’échange qui devait faire de Dach le deuxième centre du futur.

Mais aujourd’hui, ce plan s'est effondré. Non seulement Dach a subi une autre blessure dévastatrice au genou, mais ses limites en tant que centre sont maintenant criantes.

Selon Renaud Lavoie, le dossier est sur le bureau de la direction depuis des semaines. Et il n’y a plus d’ambiguïté : « Ce n’est pas lui, mon deuxième joueur de centre », a dit Lavoie en citant une source interne.

Son nom circule à Boston, où l’état-major des Bruins cherche à rebondir après leur pire saison depuis deux décennies.

Là-bas, on cherche un jeune centre avec du potentiel pour combler le vide laissé par Patrice Bergeron. Est-ce que Dach pourrait bénéficier d’un nouveau départ dans un marché moins exposé ? Peut-être. Mais ce serait un désaveu cinglant pour la direction du CH.

Et c’est précisément pour cette raison que Desnoyers devient si crucial. Non seulement il représente une occasion de repartir à neuf avec un centre du futur, mais il permettrait aussi de tourner définitivement la page sur l’échec Kirby Dach.

Un joueur local, mature, complet, avec le gabarit et l’éthique de travail que l’organisation recherche désespérément.

Ce n’est donc pas une simple opportunité de repêchage. C’est un repositionnement stratégique à long terme.

Caleb Desnoyers incarne cette nouvelle ère.

Et si Kent Hughes a bel et bien placé Dach sur le marché, c’est peut-être parce qu’il sait ce que tout le monde commence à comprendre : Desnoyers, c’est l’anti-Dach. Une valeur montante, solide, rassurante.

Il ne reste plus qu’à faire le bon geste. Celui que tout le Québec réclame.

Et si, en plus, ce geste permet de régler définitivement le dossier Kirby Dach… alors c’est encore plus urgent de l’accomplir.

La bombe de Philippe Boucher a été déclenchée. À Kent Hughes, maintenant, de la faire exploser dans le bon camp.