Bombe sportive à Montréal: le CH finaliste pour Noah Dobson

Bombe sportive à Montréal: le CH finaliste pour Noah Dobson

Par David Garel le 2025-06-27

C'est un duel au sommet.

Un véritable bras de fer à l’échelle de la LNH. Oubliez les Blues de St. Louis.

La course à Noah Dobson est désormais une affaire entre deux équipes : les Canadiens de Montréal et les Blue Jackets de Columbus. Et le feu est pris.

Selon les dernières informations révélées par The Athletic, les Islanders de New York en seraient maintenant à peser deux offres finales, et deux seulement. Celle du CH. Et celle des Blue Jackets.

Tout le reste, c’est du bruit de fond. Les discussions avec les autres formations ont été abandonnées. Noah Dobson a été clair avec son agent et avec la direction des Islanders : il ne veut rien savoir de l’Association de l’Ouest.

Sa préférence? Une organisation jeune, sur une pente ascendante. Et surtout, en territoire de l’Est.

C’est un revirement majeur qui vient d’éliminer les Blues de St. Louis de la course, eux qui avaient pourtant offert Jordan Kyrou et d’autres éléments offensifs dans un package très séduisant.

Mais tout cela ne sert plus à rien. Dobson a dit non. C’est Montréal ou Columbus. Point.

Selon ce que rapporte The Athletic, Noah Dobson exigera un contrat d’au moins 9,5 millions de dollars par saison dans le cadre d’une prolongation conjointe à une transaction.

C’est non seulement un prix élevé, mais une affirmation claire de statut : Dobson veut être traité comme un défenseur numéro un incontestable, à la hauteur des Makar, Fox, Heiskanen et compagnie.

Cette exigence financière fait frémir une partie de la base partisane du CH. Ce sera un engagement total sur 8 ans, qui placera Dobson au sommet de la hiérarchie salariale montréalaise.

Dès lors, la pression sera immense sur ses épaules : pas question de jouer comme un Mike Matheson et d'être une machine à revirements.

Il devra dominer, assumer, porter la première vague du jeu de puissance, jouer 25 minutes par soir et transformer la défensive du Canadien. À 9,5 millions, la marge d’erreur devient quasi inexistante.

À Montréal, l’enthousiasme est au 7e ciel. Le CH, qui sort d’une première qualification en séries éliminatoires depuis des années, peut présenter à Dobson une base solide : Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Ivan Demidov, Lane Hutson.

Le message envoyé par Kent Hughes et Jeff Gorton à Dobson est clair comme de l'eau de roche :

« Viens compléter notre puzzle. Tu es la pièce qui nous manque pour devenir une puissance. »

Mais les Blue Jackets n’ont pas dit leur dernier mot. Après une saison à 89 points, juste deux petits points derrière une place en séries, Columbus est affamé.

Ils veulent franchir un cap, et Dobson représente exactement ce qu’ils recherchent. Un défenseur droitier élite, capable de diriger un avantage numérique, de patiner avec fluidité et de produire offensivement sans sacrifier la défensive.

Et ils ont de sérieux arguments. Deux choix de première ronde cette année : le 14e et le 20e. Un jeune attaquant prometteur, Kent Johnson, qui pourrait être inclus dans l’offre.

Et surtout, Damon Severson, défenseur droitier d’expérience, qu’ils pourraient envoyer aux Islanders pour combler le vide laissé par Dobson. Sur le plan transactionnel, Columbus peut rivaliser.

Mais sur le plan émotionnel, sur le plan médiatique, sur le plan culturel, Montréal a un avantage unique. Dobson est un Canadien de l'Île-du-Prince-Édouard.

Il a grandi dans une province voisine. Il a été repêché en 2018, l’année où le CH a jeté son dévolu sur Kotkaniemi plutôt que sur lui.

Il connaît la pression de Montréal. Il connaît son prestige. Et il sait ce que représenterait un contrat de 8 ans et de 9,5 millions de dollars annuellement, pour devenir le général défensif du Canadien. 

Les partisans en rêvent déjà. La direction, elle, est prête à faire feu. Les choix 16 et 17 sont sur la table. David Reinbacher pourrait l’être aussi, ce qui augmente la fébrilité chez les partisans du Canadien.

Oui, le nom de David Reinbacher est au cœur de cette tempête. Certains voient en lui un défenseur à maturité lente, mais doté d’un potentiel réel, surtout après ses séries encourageantes dans la Ligue américaine.

Ils craignent qu’en le sacrifiant trop rapidement, on tourne le dos à un projet de longue haleine pour s’acheter un raccourci.

Mais d’autres, et ils sont de plus en plus bruyants, sont prêts à l’inclure dans un échange, voire à le pousser vers la sortie, comme une forme de rédemption après l’erreur présumée de ne pas avoir sélectionné Matvei Michkov en 2023.

Pour eux, acquérir Dobson, c’est effacer ce choix controversé et envoyer un signal clair que le CH veut gagner maintenant, pas dans trois ans.

Mais cette vision comporte ses risques. Signer Dobson à un contrat de 9,5 par saison pourrait chambouler toute la structure salariale du club.

Déjà, plusieurs partisans s’interrogent : comment ça affectera-t-il les futures négociations avec Lane Hutson?  

Et si Dobson déçoit, comme certains le craignent en raison de ses revirements nombreux et de sa baisse de production par rapport à sa saison de 70 points, on aura sacrifié Reinbacher et hypothéqué la masse salariale.

D’un côté, c’est l’excitation d’obtenir un général de 25 ans. De l’autre, c’est la peur de griller trop vite les munitions d’un cycle qui commençait à peine à s’annoncer prometteur.

Pendant ce temps, le CH ne voudrait rien savoir de sacrifier Michael Hage. Et le CH ne veut pas soumettre d’offre hostile à Dobson, car cela impliquerait de céder ses choix de première ronde 2026 et 2027 — deux cuvées beaucoup plus relevées que 2025.

Ce que Kent Hughes préfère? Négocier directement avec Mathieu Darche. S’entendre sur un package. Faire signer Dobson pour huit ans en coulisses. Puis conclure.

Mais pour que cela fonctionne, il faudra battre Columbus. Et ça ne sera pas facile.

Dans les heures qui viennent, tout se jouera  Il attend juste que les Islanders s’entendent avec l’équipe de son choix. Ce choix? Ce sera peut-être Montréal. Peut-être Columbus. Mais ce qui est certain, c’est que cette bataille ne fait que commencer.

Restez à l’affût.