Bombe sportive à Montréal: Nikolaj Ehlers serait un membre du Canadien de Montréal

Bombe sportive à Montréal: Nikolaj Ehlers serait un membre du Canadien de Montréal

Par Marc-André Dubois le 2025-05-28

C’est la rumeur qui fait trembler tout le Québec ce matin. Une secousse digne d’une transaction majeure, mais cette fois, sans échange, sans appel au repêchage, sans offre hostile: selon ce qui circule dans les coulisses de la LNH, Nikolaj Ehlers serait déjà un membre du Canadien de Montréal.

Une expression? Peut-être. Mais dans le milieu, quand des sources comme TVA Sports s’agitent en retard sur toit le monde, quand les échos se multiplient de Vancouver à Montréal, c’est qu’il y a plus que de la fumée. C’est une bombe.

Et cette bombe pourrait bien réconcilier Patrik Laine avec la réalité montréalaise, en plus de résoudre une partie du casse-tête offensif du Tricolore.

Car si Kent Hughes n’a toujours pas trouvé son centre gaucher top-6, il vient peut-être d’ajouter l’ailier gauche explosif dont son deuxième trio avait désespérément besoin.

L’impact de cette potentielle signature dépasse de loin les statistiques d’Ehlers — déjà très impressionnantes. Ici, on parle d’un message envoyé directement à Patrik Laine, son coéquipier, son frère de cœur, le seul joueur avec qui il partageait une vraie complicité à Winnipeg.

Et ça, ce n’est pas un détail secondaire. C’est peut-être la clef pour stabiliser Laine dans un marché où, jusque-là, il semblait en sursis.

« Il est un grand ami de Laine, a rappelé Jannik Hansen à Sportsnet. Il a joué à Halifax, il connaît la pression d’un marché canadien. Il n’a pas peur de ça. »

Ce commentaire-choc ne sort pas de la bouche d’un simple observateur. Il vient d'un ancien attaquant des Canucks de Vancouver, aujourd’hui analyste respecté à Sportsnet 650, et surtout… compatriote danois de Nikolaj Ehlers.

Hansen connaît très bien la réalité des marchés canadiens — pour y avoir joué une décennie —, mais aussi le tempérament d’un joueur comme Ehlers. Et son analyse n’est pas banale : il parle en connaissance de cause, avec l’objectivité d’un vétéran et la proximité culturelle d’un ancien coéquipier national.

Sa déclaration résonne comme une nouvelle officielle : Ehlers veut Montréal. Et s’il le dit aussi franchement, c’est qu’il a eu vent de quelque chose dans les cercles fermés du hockey danois. Ehlers lui a clairement confirmé que son plan était de signer avec le CH.

En coulisse, tout indique que Laine a fortement milité pour la venue de son ami, allant jusqu’à lui offrir un chandail signé du Canadien pendant les Mondiaux. Ce détail, relayé par les journalistes présents à l’événement, en disait long : Ehlers ne se contentait pas de flirter avec l’idée de Montréal. Il voulait l’enfiler, ce chandail historique. Et vite.

Cette proximité entre Ehlers et Laine n’est pas une invention monté de toutes pièces. Lors du tournoi de gold en septembre dernier, Patrik Laine a même raconté avoir apporté un chandail signé du Canadien à Ehlers, une initiative qui a fait sourciller les journalistes sur place. 

« Je lui ai apporté un chandail signé (du Canadien) pour lui remonter le moral. Non, c’est lui qui me l’a demandé, je ne l’ai pas juste apporté comme ça. » 

Ce n’est pas un geste anodin. Dans le langage non verbal du hockey, c’est un signal. Une invitation à peine voilée. Ehlers ne voulait pas juste n’importe quel chandail. Il voulait celui de son ami. Celui du Canadien. Et l’a demandé lui-même. C’est ce genre de détail qui, dans les hautes sphères d’une organisation, peut faire toute la différence entre un rêve et une signature.

Vancouver? Oubliez ça.

Pendant que les Canucks multipliaient les scénarios et les spéculations, pensant attirer le Danois en Colombie-Britannique, la porte s’est brutalement refermée. Jannik Hansen a mis fin aux espoirs en déclarant :

« Est-ce que je pense qu’il viendrait à Vancouver? Non. Il choisirait Montréal avant ici. »

Clair, net, sans ambiguïté.

Et aujourd’hui, tout pointe vers une entente imminente avec Montréal. Non confirmée, bien sûr. Aucun document n’a encore été signé, aucune annonce officielle n’a été faite. Il faut attendre le 1er juillet. Mais la machine médiatique s’est mise en marche. Et ce n’est pas un hasard.

Ehlers, c’est 63 points en 69 matchs cette saison, 7 points en 8 matchs éliminatoires, une production offensive constante, un patineur élite, un véritable dynamiteur de top-6. À 6 pieds, 172 lb, il ne casse pas des mâchoires, mais il fait sauter les défensives adverses avec une aisance rare.

Avec 520 points en 674 matchs de saison régulière, il est cinquième parmi tous les joueurs autonomes 2025, derrière des noms comme Mitch Marner et Matt Duchene. Il a 29 ans, et même s’il n’est plus un espoir, il est encore dans sa fenêtre de production maximale.

Il coche toutes les cases… sauf une.

Ehlers n’est pas un centre. Et le problème du CH, c’est toujours le poste de centre sur le deuxième trio. Kirby Dach revient de blessure, et Alex Newhook n’a pas encore convaincu. Ajouter un ailier gauche, c’est utile. C’est même urgent. Mais ce n’est pas la solution complète.

Cela dit, Kent Hughes pourrait avoir décidé de régler un autre problème en premier : celui du moral de Patrik Laine. Depuis son arrivée à Montréal, le Finlandais est discret. Sur la glace, il a montré des flashs, mais la constance et la joie manquaient.

Un Ehlers à ses côtés, c’est une garantie de sourire. D’ouverture. De stabilité. Et peut-être même d’explosion offensive.

Rien n’est officiel. Encore. Mais les signes sont là. Trop nombreux pour être ignorés. TVA Sports relaie. Les journalistes du Manitoba se taisent, ceux à Vancouver l'envoient à Montréal. Et dans les bureaux du Centre Bell, on sent déjà le frémissement d’un coup médiatique.

Ehlers est libre, il veut Montréal, et il serait déjà, de façon officieuse, le nouveau numéro 27 du Tricolore.

Et maintenant?

Si cette signature se confirme dans les prochaines heures ou les prochains jours, Kent Hughes devra encore bouger

.Le deuxième centre reste une priorité. Mais avec Ehlers, le visage de l’attaque change. L’équilibre revient. La chimie s’installe. Et Patrik Laine n’est plus seul.

Dans un été où on attendait un geste fort, le Canadien vient peut-être de lancer son premier missile. Et il a visé juste.

Nikolaj Ehlers, à Montréal? Tout indique que oui. Et tout le monde le sent : ce ne sera pas le dernier mouvement choc de l’été.