Bourde monumentale à Washington: Alex Ovechkin dans de beaux draps

Bourde monumentale à Washington: Alex Ovechkin dans de beaux draps

Par David Garel le 2025-04-17

Spencer Carbery vient peut-être de commettre la pire erreur stratégique de la saison dans lan LNH, et c'est au plus mauvais moment possible.

Alors que les Capitals de Washington sont assurés d'affronter le Canadien de Montréal en première ronde des séries éliminatoires, Carbery a décidé d'envoyer un alignement pratiquement complet contre les Penguins de Pittsburgh lors du dernier match de saison régulière. Une décision incompréhensible, risquée, et potentiellement catastrophique pour son équipe.

La logique du hockey professionnel est claire : lorsqu'une équipe est assurée d'une place avantageuse en séries, elle se doit de préserver ses meilleurs joueurs.

Pourtant, Carbery, visiblement aveuglé par la pression de la rivalité Ovechkin-Crosby, a choisi de tenter le diable en exposant son équipe complète, et particulièrement Alex Ovechkin, âgé de presque 40 ans, visiblement fatigué et physiquement épuisé par la poursuite épuisante du record de Wayne Gretzky qu'il a fracassé.

Ovechkin, malgré ses succès récents, est un joueur usé physiquement. Sa poursuite acharnée du record historique de buts a été mentalement et physiquement drainante.

Il est évident pour quiconque le regarde jouer ces derniers temps qu'il peine à maintenir le rythme lorsqu'il n'est pas en avantage numérique.

Ses jambes lourdes, son souffle court, son énergie en baisse notable : tous ces signes sont visibles. Pourquoi, dans ces conditions, prendre un tel risque pour un simple match de prestige contre Sidney Crosby et les Penguins ?

Carbery affirme qu'Ovechkin voulait absolument jouer ce match, invoquant la rivalité historique avec Crosby. Mais n'est-ce pas le rôle de l'entraîneur de penser plus loin que l'ego d'une superstar ?

N'est-ce pas à lui de protéger ses joueurs, surtout ceux de l'importance d'Ovechkin, alors que le moment le plus crucial de la saison est sur le point de commencer ?

La vedette russe, conscient des critiques entourant la décision de Spencer Carbery, s’est porté à la défense de son entraîneur en évoquant son immense respect pour Sidney Crosby et la rivalité unique qu’ils partagent.

« Nous avons tous les deux battu des records incroyables, comme ceux de Gretzky. Ça montre comment nous avons dû nous transformer constamment pendant deux décennies pour rester au sommet.

Ce match contre Crosby, ce n’est pas juste un match ordinaire. Il représente notre histoire commune, le respect mutuel, et cette amitié bâtie à travers les années », a-t-il expliqué, cherchant ainsi à justifier sa présence sur la glace malgré les risques évidents.

Toutefois, aussi émouvante que soit cette amitié et cette rivalité historique, il n’en demeure pas moins que le risque est colossal. Ovechkin a beau rassurer en déclarant « Je ne suis pas encore très fatigué », la réalité physique sur la glace raconte une tout autre histoire.

Son désir de participer à ce duel légendaire avec Crosby est compréhensible sur le plan humain et sportif, mais demeure une décision extrêmement dangereuse à la veille d’une série éliminatoire cruciale contre Montréal.

Ce choix pourrait marquer non seulement l’histoire de cette rivalité, mais aussi celle des Capitals pour toutes les mauvaises raisons.

Le Canadien de Montréal, bien tranquille aujourd'hui après avoir fait le party hier soir, regarde cette décision avec un sourire satisfait, conscient que chaque minute passée sur la glace augmente le risque de blessure pour les Capitals.

Pendant que les Capitals prennent des risques inutiles en envoyant leur alignement complet contre Pittsburgh, à Montréal, on a adopté une approche complètement différente.

Selon Jean Trudel et Maxime Truman du balado Stanley25, les joueurs et les dirigeants du Canadien ont tenu un grand party hier soir pour célébrer leur qualification en séries.

Une soirée festive, rassembleuse, où tout le monde s’est amusé dans une ambiance détendue.

Il y avait bel et bien deux fêtes distinctes à Montréal hier soir. D’un côté, presque tous les joueurs du Canadien se sont réunis au Pub Wolf & Workman sur la rue Saint-Paul, où l’ambiance était festive et improvisée.

De l’autre côté, la direction du club, incluant Jeff Gorton, Kent Hughes, Martin St-Louis et tout l’état-major, a préféré célébrer plus discrètement au Ye Olde Orchard dans le Vieux-Montréal aussi, où ils ont pris quelques bières ensemble dans une atmosphère conviviale.

Certes, certains pourraient critiquer de faire la fête avant les séries, mais soyons honnêtes : il vaut mieux voir une équipe soudée qui décompresse intelligemment, plutôt qu’un joueur-clé comme Ovechkin risquer une blessure inutile dans un match sans enjeu réel.

La différence fait peur pour les fans des Capitals. Montréal se repose, célèbre, et protège ses joueurs; Washington joue avec le feu, mettant inutilement en danger toute une saison pour satisfaire une rivalité qui aurait facilement pu attendre une autre occasion.

Ce n'est pas seulement Ovechkin qui est mis en danger inutilement. Envoyer un alignement complet, ou presque, à Pittsburgh revient à ignorer totalement les bases de la gestion des joueurs à ce stade avancé de la saison.

Une blessure à un joueur clé pourrait tout simplement ruiner les chances de Washington en séries éliminatoires.

Imaginez un instant si Ovechkin, épuisé et vulnérable, se blessait dans un match sans enjeu réel pour le classement. La responsabilité de cette catastrophe incomberait entièrement à Carbery.

Cette décision soulève également des questions sur la capacité du coach à gérer la pression des moments cruciaux.

L'entraîneur doit être la voix de la raison, celui qui prend des décisions difficiles mais nécessaires pour le bien de l'équipe à long terme.

Ici, Carbery semble céder à la pression médiatique et aux caprices de son capitaine emblématique, mettant en péril non seulement son joueur vedette mais aussi l'équilibre de son équipe tout entière.

Le Canadien de Montréal, lui, n'en demandait pas tant. En observant les Capitals s'entêter dans ce choix périlleux, les joueurs du CH voient une opportunité en or de tirer avantage d'une éventuelle blessure ou simplement de la fatigue accumulée chez leurs adversaires.

Carbery joue littéralement avec le feu, offrant à Montréal la possibilité inattendue de démarrer les séries contre une équipe potentiellement affaiblie.

Cette décision pourrait être celle que Carbery regrettera longtemps. Si les Capitals trébuchent en séries, s'ils échouent face à une équipe montréalaise ragaillardie, le regard critique des médias et des partisans se tournera immédiatement vers ce dernier match inutile contre Pittsburgh. Carbery n'a pas seulement pris un risque inutile, il a mis en jeu toute la saison des Capitals.

Un pari insensé, qui pourrait bien coûter très cher à Washington.