La rivalité entre le Canadien de Montréal et les Sénateurs d’Ottawa n’a jamais vraiment disparu.
Elle sommeille, elle bouillonne, et il suffit d’une étincelle pour qu’elle explose à nouveau.
Cette fois, l’étincelle s’appelle Brady Tkachuk, et son sourire satisfait en dit plus long que n’importe quel communiqué officiel.
À quelques heures du duel contre le Canadien, le capitaine des Sénateurs n’a pas pris la peine de cacher sa joie : Ottawa vient de mettre la main sur Kurtis MacDermid, l’un des hommes les plus redoutés du circuit.
Et Tkachuk, fidèle à lui-même, adore l’idée.
« Avoir Dermy… ça m’allume. Il est dans le top 5 des poids lourds de la ligue et j’ai aussi entendu qu’il était un excellent coéquipier. »
Pour Tkachuk, ce n’est pas juste une transaction. C’est un signal. Un message lancé à tout le monde ... et surtout à Montréal ... que les Sénateurs ne veulent plus se faire intimider.
Pas après la débâcle du Centre Vidéotron, où Arber Xhekaj a transformé Zack MacEwen en figurant d’un film de combat des années 80.
Cette fois, Ottawa a sorti le portefeuille et les poings.
Et Brady Tkachuk, toujours le premier à provoquer, à parler haut, à déranger, vient de se trouver un nouvel allié parfait.
« Son expérience de la Coupe Stanley, sa présence dans le vestiaire et sur la glace, ça va être très utile à notre groupe. »
Ce n’est pas anodin : à Ottawa, on ne recrute pas MacDermid pour ses mains douces. On l’engage pour redonner à l’équipe cette “arrogance” dont Tkachuk parle sans détour.
« On avait déjà cette arrogance et on la soutenait en tant que groupe, mais un gars très, très dur comme lui, ça va être bénéfique pour tout le monde. »
Dans la bouche de n’importe quel autre joueur, cette phrase serait une banalité.
Mais venant de Tkachuk, c’est une déclaration de guerre poétique. Le capitaine vient d’annoncer, à sa manière, que la rivalité vient de changer de ton.
Pendant que Martin St-Louis prêche la discipline et le contrôle émotionnel, Brady Tkachuk, lui, embrasse le chaos.
Il veut une équipe qui frappe, qui dérange, qui fait lever les foules et grincer des dents. Et dans son univers, se faire détester par Montréal, c’est presque une médaille.
Le Canadien n’a rien oublié du coup salaud de Nick Cousins sur Ivan Demidov, ni des provocations répétées de Tkachuk lui-même.
Mais cette fois, Ottawa n’arrivera pas seul : avec MacDermid, le message est clair. Les Sénateurs veulent se faire respecter, même si ça passe par la violence.
Et à Montréal, on sait déjà ce que ça veut dire.
Quand Brady Tkachuk dit qu’il est “allumé”, ce n’est jamais une bonne nouvelle pour l’adversaire.
Le duel de ce soir ne sera peut-être qu’un match préparatoire sur papier.
Mais dans la tête du capitaine des Sénateurs, c’est déjà bien plus que ça : une promesse de guerre à retardement.
À suivre ...