Deux petites défaites de suite, et c’est la catastrophe à Montréal.
Faut croire que c’est suffisant pour que tout le monde perde la tête.
Pourtant, si on prend du recul, c’est juste deux défaites, mais certains vont pousser plus loin en disant : "Eh là, c’est quatre défaites en six matchs!"
Tout dépend de comment tu veux voir les choses, hein?
D’un côté ou de l’autre, Martin St-Louis encaisse toute la pression, pendant que les partisans cherchent absolument des coupables.
Parce que c’est bien connu, à Montréal, tout va bien quand on gagne, mais dès qu’on trébuche, même juste un peu, le monde se met à paniquer comme si la saison était déjà finie.
Mais soyons honnêtes, c’est pas facile de parler de positif quand ça va mal.
Personne veut entendre ça. Le monde a envie de voir des victoires, de sentir l’excitation d’un but en prolongation, pas de se faire dire que "c’était pas si pire que ça!" Et ça se comprend.
On regarde le hockey pour oublier nos tracas, pour vibrer avec l’équipe, pas pour se faire consoler.
Pourtant, il y a un joueur qui fait mentir ce nuage noir qui plane sur Montréal : Brendan Gallagher. Oui, celui-là même qu’on pensait fini, en bout de course.
À 32 ans, alors que beaucoup voyaient ses meilleures années derrière lui, Gallagher prouve qu’il en a encore dans le ventre.
Deux buts en cinq matchs, ça semble modeste, mais il mène toute la LNH pour les tirs depuis l’enclave avec 14 lancers. Et ça, mes amis, c’est pas du hasard. Gallagher, c’est un gars qui fonce tête baissée là où ça fait mal, toujours prêt à déranger le gardien, et ça se voit dans ses statistiques.
En fait, ce renouveau a commencé bien avant cette saison.
Depuis la fin de la dernière campagne, Gallagher montre qu’il n’a jamais vraiment perdu le nord. Depuis le 15 avril dernier, il est tout simplement le meilleur pointeur du Canadien avec six points en sept matchs, à égalité avec Caufield et Slafkovsky.
Et dire qu’il y a encore quelques mois, on se demandait s’il arriverait à retrouver sa forme après toutes ses blessures.
Ce qui est impressionnant, c’est que malgré tout ça, Gallagher continue de se battre.
On pourrait penser qu’après toutes les embûches qu’il a surmontées, il commencerait à lever le pied. Mais non, c’est tout le contraire.
Brendan est toujours ce joueur acharné, celui qui ne recule devant rien. Même quand le reste de l’équipe semble vaciller, lui, il garde le cap, prêt à donner tout ce qu’il a.
Alors oui, Montréal panique, oui, deux petites défaites (ou quatre en six, selon la perspective) suffisent à allumer un feu de brousse. Mais si on regarde de plus près, il y a quelque chose de beau là-dedans. Brendan Gallagher, le vétéran qu’on n’attendait plus, est en train de montrer à tout le monde que lui, il n’a jamais vraiment perdu sa flamme.
Tant qu’il est sur la glace, le CH a encore une chance de renverser la situation, peu importe ce que disent les critiques.
Amen