Brendan Gallagher brise le silence et prend la défense de Jakub Dobes

Brendan Gallagher brise le silence et prend la défense de Jakub Dobes

Par André Soueidan le 2025-11-08

Il y a des moments dans une saison où les mots d’un vétéran valent plus qu’une statistique ou une stratégie.

Ce matin, Brendan Gallagher a décidé de sortir du rang pour protéger un jeune gardien qui traverse sa première vraie tempête médiatique à Montréal.

Jakub Dobeš, critiqué après sa défaite contre les Devils et fragilisé par sa propre émotivité, a trouvé une voix forte dans le vestiaire : celle de Gallagher.

Avec son ton direct, usé par les années, Gallagher n’a pas fait de grand discours, mais chaque phrase pesait lourd.

« C’est un jeune qui veut bien faire, il veut aider l’équipe. Il se met beaucoup de pression, peut-être trop… », a-t-il expliqué.

Pas d’excuse, pas de drame, juste un appel au respect et à la patience.

Ce qu’il dit ensuite résume toute la situation :

« On oublie que c’est pas facile de jouer ici, surtout quand t’as 23 ans et que tout le monde regarde chaque arrêt que tu fais. Il faut le laisser apprendre. »

À Montréal, personne ne pardonne l’erreur, surtout devant le filet. Mais Gallager, lui, refuse de laisser Dobeš se faire avaler par l’ouragan.

Il ne minimise pas les émotions du jeune gardien, mais il refuse qu’on les transforme en faiblesse.

Quand on lui parle des larmes de Dobeš et des critiques qui ont suivi, il coupe court :

« Ça montre juste qu’il care. Pis moi, je préfère un gars qui care, qu’un gars qui s’en fout. »

Dans un autre moment de son intervention, il envoie un message clair à l’extérieur du vestiaire :

« Il apprend. On apprend tous. C’est ça la LNH. Mais si on commence à juger chaque erreur comme si c’était la fin du monde, personne n’avance. »

 On sentait qu’il parlait autant aux journalistes qu’aux partisans, et peut-être même à son entraîneur. Parce que la réalité, c’est que pendant que Dobeš reçoit la pression d’une ville entière, il ne joue même pas ce soir.

Martin St-Louis a confirmé qu’il revenait avec Samuel Montembeault devant le filet, malgré les meilleures statistiques du jeune Tchèque. Et ça, Gallagher le sait.

Il ne critique pas son coach, il ne le nomme pas. Mais entre les lignes, c’est clair que ce discours est aussi un rappel de ce qu’il veut comme culture : protéger les jeunes qui se donnent, même lorsqu’ils tombent.

Il le résume dans une autre phrase clé :

« Ce que tu veux voir d’un joueur, c’est comment il répond. Il a eu une mauvaise soirée, c’est correct. Maintenant, on l’entoure, et il va revenir plus fort. »

Il est humain. Et il mérite qu’on le traite comme tel. C’est ça, être un leader. Pas marquer un gros but, pas lancer une phrase choc. C’est choisir le moment où tu te tiens debout pour quelqu’un qui ne peut pas encore le faire seul.

Ce soir, Montembeault aura les projecteurs. Mais peu importe le résultat contre l’Utah, personne n’oubliera que c’est Gallagher qui a replacé le débat.

Dobeš n’a pas besoin d’être jugé. Il a besoin d’être encadré. Et si ce vestiaire suit son vétéran, Montréal pourrait apprendre qu’on construit un futur pas seulement avec du talent, mais avec de la loyauté.

Amen