Brendan Gallagher la gorge nouée par l'émotion: un triste message à Kent Hughes

Brendan Gallagher la gorge nouée par l'émotion: un triste message à Kent Hughes

Par David Garel le 2025-01-22

À la veille de son 800e match dans la LNH, Brendan Gallagher s’est confié avec une émotion énorme sur son parcours au sein des Canadiens de Montréal.

Véritable guerrier du Tricolore, Gallagher n’a jamais caché son attachement infini à l’équipe, à la ville et aux partisans.

Pourtant, alors que cette étape devrait être célébré, il est entaché par les rumeurs persistantes de rachat de contrat qui planent au-dessus de lui comme une épée de Damoclès.

Avec humilité et gratitude, Gallagher a exprimé ce que signifie pour lui cette longévité dans l’uniforme bleu-blanc-rouge :

« J’ai dit ça un million de fois, je me sens vraiment chanceux d’avoir passé autant de temps dans cette ville. L’équipe, l’organisation, chacun de mes coéquipiers… je n’ai que des souvenirs positifs ici.

J’adore être un Canadien de Montréal, et je suis conscient de la chance que j’ai. »

Mais derrière ces paroles sincères, on sent une certaine inquiétude et une tristesse évidente.

Gallagher, malgré les années et les blessures, ne veut pas voir son aventure à Montréal s’arrêter de manière abrupte, encore moins par un rachat de contrat qui serait ressenti comme une trahison par un joueur qui a tout donné pour cette équipe. 

Son cœur doit se briser en entendant ces rumeurs, lui qui s’accroche encore à l’espoir de contribuer à cette reconstruction.

Gallagher n’est plus le joueur explosif de ses jeunes années, mais il demeure une figure incontournable dans le vestiaire montréalais.

Lorsqu’il évoque ses débuts dans la LNH, il parle avec respect des joueurs qui l’ont encadré et lui ont appris à devenir un professionnel :

« Je ne serais pas ici sans mes premiers coéquipiers, mes premiers entraîneurs. Georgie, Gio, Pleky… ils m’ont tant apporté. Michel (Therrien), Kirk (Muller), Berge (Bergevin), ils ont tout fait pour que je puisse me concentrer uniquement sur le hockey. »

Gallagher est désormais dans cette position de vétéran, celui qui transmet les leçons du passé aux jeunes espoirs de l’organisation. 

Il se voit encore comme un mentor, une présence rassurante dans un vestiaire jeune et en pleine évolution. Mais pour combien de temps encore?

Avec une moyenne de temps de jeu en chute libre et une production offensive limitée, le discours interne du Canadien pourrait bientôt changer.

Ce qui était autrefois vu comme un atout est aujourd’hui perçu comme un fardeau, surtout avec un contrat de 6,5 millions de dollars par saison jusqu’en 2027.

Gallagher refuse toutefois de se laisser abattre par les spéculations. Lorsqu’on lui demande ce que représente cette 800e rencontre, il préfère rester dans le moment présent et savourer chaque instant, conscient que chaque match est un privilège :

« Je pense qu’à la fin de ma carrière, je repenserai à tout ça avec nostalgie, mais pour l’instant, je veux juste en profiter. 800, c’est un beau chiffre, mais j’espère qu’il y en aura encore beaucoup d’autres à venir. »

Mais Gallagher sait mieux que quiconque que la LNH est une ligue impitoyable. Et même s’il rêve de continuer longtemps avec le CH, il n’échappe pas à la dure réalité du hockey professionnel.

Paradoxalement, Gallagher traverse ce cap symbolique alors que les Canadiens, après des années de difficultés, se battent enfin pour des matchs significatifs en deuxième moitié de saison. Une situation qu’il savoure pleinement :

« Ça signifie beaucoup pour nous de jouer des matchs importants à ce stade de la saison. On en parle depuis longtemps, et on travaille fort pour en arriver là.

Quand les résultats commencent à venir, ça renforce la confiance dans ce qu’on fait. »

Mais cette dynamique positive ne change rien au fait que l’avenir de Gallagher reste en suspens. Alors que les jeunes prennent de plus en plus de place et que la direction évalue toutes les options, le spectre du rachat plane toujours sur lui.

Si Gallagher ne veut pas entendre parler de rachat, la direction des Canadiens pourrait ne pas avoir d’autre choix. Son contrat pèse lourdement sur la masse salariale, et ses performances en déclin rendent difficile sa justification sur la glace.

En le rachetant, le CH pourrait libérer une précieuse flexibilité financière, tout en ouvrant la porte à de nouveaux visages dans l’alignement.

Ce scénario, aussi cruel soit-il pour Gallagher, semble de plus en plus réaliste.

Pour l’instant, Brendan Gallagher s’accroche à l’idée qu’il peut encore être un élément important pour cette équipe.

Il refuse de penser à une fin prématurée, préférant se concentrer sur le quotidien et sur ce qu’il peut encore apporter au club.

« Je suis fier d’être ici. Je veux aider cette équipe à gagner, et je vais tout faire pour prouver que je peux encore le faire. »

Mais derrière ce discours de battant, Gallagher sait que son destin n’est plus vraiment entre ses mains. Kent Hughes et Jeff Gorton devront bientôt trancher : préserver l’âme du Canadien en gardant Gallagher, ou faire un choix difficile en tournant la page.

Quoi qu’il arrive, Gallagher restera un joueur qui a marqué l’histoire du CH par son cœur et sa ténacité. Mais le hockey est un business sans pitié, et ce qui compte désormais, c’est la production, la vitesse et l’impact sur la glace.

Demain soir, lorsqu’il disputera son 800e match, Gallagher tentera de se concentrer sur l’instant présent.

Mais la fin de son aventure montréalaise approche peut-être plus vite qu’il ne le voudrait.

Même les plus grands guerriers doivent s'avouer vaincu.

Le temps qui passe...n'épargne personne...

Mais Brendan Gallagher n’aurait pas pu être plus clair. Son message poignant à Lent Hughes est limpide: Ne me rachète pas. Je veux finir mon contrat à Montréal. 

Malgré son corps usé, les critiques et les spéculations incessantes sur son rachat de contrat, il refuse d’abandonner le navire. 

Il veut prouver qu’il a encore sa place, qu’il peut encore contribuer à la reconstruction du CH et que sa valeur dépasse les simples statistiques.

Gallagher n’est pas seul dans cette bataille. Son entraîneur, Martin St-Louis, est venu à sa défense avec des propos qui en disent long sur l'importance du vétéran dans l’équipe :

St-Louis souligne l'énorme résilience de Gallagher, rappelant que son style de jeu, basé sur le travail acharné dans les zones dangereuses, est extrêmement exigeant physiquement :

« La manière que Gallagher joue, c'est pas des 800 matchs à l'extérieur de la glace, il joue en dedans, il joue en avant du filet. Je peux te garantir que sur 800 matchs, il y en a très peu où il était à 100 % côté santé.

Il faut être fort mentalement, il faut être fort physiquement, il faut être capable de prendre un peu de douleur. Moi, je lève mon chapeau. »

Ces mots de St-Louis rappellent l’essence même de Gallagher : un joueur qui, soir après soir, s’est sacrifié pour son équipe, acceptant la douleur comme partie intégrante de son rôle. 

Un véritable modèle pour les jeunes, un exemple parfait de ce que signifie défendre le logo.

« C’est pas un marché facile, mais je pense que les fans respectent les gars qui se présentent à chaque match. Gallagher a fait ça toute sa carrière. »

Martin St-Louis, qui accorde une grande importance à la santé mentale de ses joueurs, est conscient de l’impact psychologique des rumeurs incessantes sur Gallagher. Il sait à quel point ces spéculations pèsent sur lui et sur sa famille.

Pour Gallagher, finir son contrat à Montréal est une question de fierté, de loyauté et de respect. Il veut continuer d’apporter son leadership dans le vestiaire et montrer aux jeunes ce que signifie être un Canadien de Montréal.

Les partisans du Canadien, eux, sont partagés. D’un côté, il y a ceux qui considèrent Gallagher comme une icône, un exemple de résilience et d’engagement.

Ils souhaitent le voir terminer sa carrière là où tout a commencé, convaincus qu’il a encore un rôle à jouer, ne serait-ce que dans un rôle de mentor.

De l’autre, il y a ceux qui croient que le moment est venu de tourner la page, que le rachat de son contrat est inévitable et qu’il est temps d’investir dans la nouvelle génération de joueurs, plus rapides et plus dynamiques.

Alors que la saison avance, Gallagher sait qu’il est sous le microscope. Chaque match est une audition, chaque présence sur la glace est une opportunité de prouver qu’il peut encore avoir un impact positif sur l’équipe.

Il veut être plus qu’une figure du passé, il veut montrer qu’il peut être un rouage essentiel du présent et du futur du Canadien.

Mais au-delà des mots, ce sont les actions sur la glace qui devront parler. Gallagher devra prouver qu’il peut encore justifier son salaire, qu’il peut encore être ce joueur dont l’éthique de travail est irréprochable, et qu’il peut encore répondre aux attentes du public montréalais.

Dans les prochaines semaines, la pression sera immense, tant sur Gallagher que sur la direction du CH. Kent Hughes devra prendre une décision difficile : respecter le désir d’un joueur adoré ou prendre une décision d’affaires douloureuse, mais nécessaire.

Cruelle réalité.