Ça sent la fin pour Filip Mesar

Ça sent la fin pour Filip Mesar

Par David Garel le 2025-01-02

Filip Mesar s’enfonce dans une saison de plus en plus difficile avec le Rocket de Laval.

Depuis son retour de blessure, le jeune Slovaque n’a inscrit aucun point en quatre matchs, une contre-performance qui s’ajoute à un début de saison déjà décevant.

Avec seulement un but en neuf rencontres, Mesar peine à justifier son statut de choix de première ronde au repêchage de 2022.

Pendant ce temps, Emil Heineman, acquis dans la même transaction que Mesar envoyant Tyler Toffoli à Calgary, réussit à mieux faire passer cette décision controversée de la direction du Canadien.

Heineman montre des flashes encourageants et est la surprise du CH cette saison.

Mais Mesar continue d'être la déception à Laval. Ce dernier semble de plus en plus affecté par la pression, autant sur la glace qu’en dehors.

Selon certaines sources, Mesar ne cache plus son mécontentement dans le vestiaire, affichant une « baboune » visible qui reflète son état d’esprit.

À 20 ans, il semble lutter pour trouver ses repères dans une ligue qui ne pardonne ni le manque de confiance, ni le manque d’engagement.

Mais derrière ce masque de frustration se cache une inquiétude bien plus profonde.

Mesar s’inquiéterait également pour sa famille, restée en Slovaquie et confrontée à des moyens financiers limités. Cette situation pèse lourd sur les épaules du jeune attaquant, qui espérait que sa carrière en Amérique du Nord lui permettrait de mieux soutenir ses proches.

Aujourd’hui, son avenir semble plus incertain que jamais, et chaque match qui passe sans résultat amplifie le doute, tant chez les partisans que dans l’organisation du Canadien.

Pour un joueur qui devait initialement accompagner Juraj Slafkovsky dans l’ascension vers la LNH, la réalité actuelle est bien différente.

Tandis que Slafkovsky a signé pour 8 ans et 7,6 M$ par année, Mesar stagne, voire régresse.

La patience de l’état-major montréalais pourrait bientôt s’épuiser, mais le problème est que Mesar ne vaut rien sur le marché des transaction.

Filip Mesar est déjà à un tournant de sa carrière. S’il ne trouve pas rapidement un moyen de rebondir, il pourrait devenir un autre de ces espoirs qui n’ont jamais su concrétiser leur talent.

Pour le Canadien, cela commence à ressembler à un échec cuisant. On voulait sélectionner le meilleur ami de Slafkovsky. 

On a finalement sélectionné un flop.

Mais au-delà de l'étiquette de « flop » qui commence à coller à Filip Mesar, c'est toute une réflexion sur la stratégie de recrutement du Canadien qui s'impose.

Pourquoi a-t-on choisi Mesar? Était-ce réellement basé sur son potentiel ou sur le simple fait qu'il partageait des liens étroits avec Juraj Slafkovsky?

L’idée de recréer une chimie entre deux jeunes Slovaques dans l’organisation semblait séduisante sur le papier, mais en pratique, le pari tourne au cauchemar.

Mesar se retrouve maintenant coincé dans une position délicate. Avec des performances en déclin, il n’a pas suffisamment de valeur pour justifier une place à Montréal, ni même pour attirer l’attention d’autres équipes.

À Laval, son rôle devient flou : il ne domine ni dans la colonne des points, nui physiquement, lui qui est tassé tellement facilement.

Pas pour rien qu'il se retrouve toujours sur le derrière.

Mesar doit changer son identité, mais il n'est pas capable. Il ne sera pas capable de se réinventer comme un joueur utile dans un rôle secondaire.

Pendant ce temps, Emil Heineman, souvent relégué au second plan dans les discussions, continue de progresser.

Avec ses efforts constants et son impact positif sur la glace, Heineman offre une lueur d’espoir dans cette transaction qui semblait initialement déséquilibrée.

Si l’on doit déjà parler d’un vainqueur et d’un perdant dans l’échange Toffoli, Mesar est bien du mauvais côté de l’équation.

La situation financière de la famille de Mesar, un aspect souvent ignoré dans les discussions, vient ajouter une dimension tragique à son histoire.

Confronté à une pression constante pour réussir et apporter un soutien financier à ses proches, le jeune attaquant semble crouler sous le poids des attentes.

Cette réalité personnelle pourrait expliquer en partie ses contre-performances, mais elle ne suffit pas à calmer les critiques.

Et maintenant, que faire? Pour l’instant, le Canadien n'a pas vraiment le choix : continuer à le développer patiemment dans l’espoir d’un réveil tardif ou le laisser partir après son contrat d'entrée se terminant en 2027.

Au moinw, à 82 500 dollars US par année, Mesar n'est plus dans le junior. Il ne peut plus se plaindre de ne pas être payé comme dans le junior à Kitchener la saison dernière. 

Filip Mesar peut se consoler en sachant qu'il a franchi une étape financière en quittant les rangs juniors.

Cependant, cette petite victoire financière est bien maigre face à la montagne de défis qui l’attend.

Mais à Laval, Mesar est encore loin des projecteurs et des contrats lucratifs de ses pairs de la première ronde du repêchage 2022.

Les attentes qui pesaient sur lui n’ont pas disparu, mais elles se transforment peu à peu en désillusions, tant pour lui que pour l’organisation.

Et même si son salaire lui permet aujourd’hui de mieux soutenir sa famille en Slovaquie, il est difficile d’imaginer que cette situation soit satisfaisante pour Mesar.

L’objectif ultime, celui de jouer sous les projecteurs de la LNH, semble de plus en plus éloigné. Pire encore, la progression d’autres espoirs comme Emil Heineman souligne cruellement son propre manque de progrès.

Le Canadien, de son côté, est confronté à une question délicate : que faire d’un espoir qui régresse?

Si Mesar profite d’un meilleur traitement financier à Laval, il ne pourra pas se reposer indéfiniment sur cet argument pour justifier sa place au sein de l’organisation.

Le hockey professionnel est avant tout une question de performances, et pour l’instant, Mesar est loin de répondre aux attentes.

Son salaire de 82 500 $ peut sembler une amélioration personnelle par rapport à ses 70 à 150 dollars, mais dans un monde où les meilleurs espoirs signent des contrats de plusieurs millions dès leur arrivée dans la LNH, ce chiffre prouve surtout une triste réalité : Filip Mesar n’est plus vu comme un espoir pour l’avenir du Canadien, mais comme un joueur qui doit encore prouver qu’il mérite ne serait-ce qu’une chance de se rapprocher de la grande ligue.

L’organisation s’est trompée. Laisser partir un choix de première ronde si tôt dans sa carrière serait un aveu d’échec retentissant, mais est-il plus sage de continuer à investir des ressources dans un joueur qui semble incapable de redresser la barre?

Pour Filip Mesar, l’heure n’est plus à l’attente. S’il veut éviter d’être étiqueté à jamais comme un joueur de ligues mineures, il devra prouver à Laval qu’il peut être un atout, et non un fardeau.

Car dans un système aussi compétitif que celui du Canadien, les secondes chances sont rares, et pour l’instant, Mesar semble s’éloigner de la LNH à chaque match qui passe.