Catastrophe à TVA Sports: un après-midi cauchemardesque

Catastrophe à TVA Sports: un après-midi cauchemardesque

Par David Garel le 2025-02-17
canadiens

Le pire scénario imaginable pour TVA Sports s’est produit cet après-midi lors du match Canada-Finlande.

Alors que la chaîne sportive avait une occasion en or de redorer son blason en offrant une couverture impeccable du prestigieux Tournoi des 4 Nations, elle a plutôt livré un spectacle digne d’un mauvais film de science-fiction.

Pendant une période et demie, l’image diffusée a subi d’incessants "glitchs", perturbant l’expérience des téléspectateurs et plongeant les réseaux sociaux dans une frénésie de frustration et de moqueries.

Dès le premier engagement, les amateurs de hockey ont remarqué que quelque chose clochait : l’image se brouillait, se distordait, donnant l’impression que des interférences extraterrestres s’étaient immiscées dans la transmission du match.

On aurait dit une scène tout droit sortie d’un vieux téléviseur à antenne où il fallait bouger le récepteur pour espérer capter une image potable.

Les pixels sautaient, les couleurs se mélangeaient, rendant la diffusion insupportable pour de nombreux abonnés qui espéraient simplement regarder un match de hockey de qualité.

Une photo d'une téléspectatrice est devenue virale sur la toile. 

L’erreur était si flagrante qu’elle a immédiatement été dénoncée sur les réseaux sociaux. Des captures d’écran et des vidéos montrant l’image "glitchée" ont circulé à une vitesse fulgurante, alimentant une avalanche de commentaires moqueurs et de critiques virulentes envers TVA Sports.

« C’est une honte nationale ! »

« Même en 1995, on avait une meilleure qualité d’image avec notre antenne-râteau ».

Le plus préoccupant dans cette situation est que TVA Sports n’a pas réagi immédiatement. Il aura fallu une période et demie avant que le problème soit enfin réglé.

Pendant ce temps, la grogne s’est intensifiée, mettant une fois de plus en évidence l’incompétence technique et logistique de la chaîne.

Comment un diffuseur national, qui possède l’exclusivité des droits de la LNH en français, peut-il offrir une prestation aussi médiocre sur un tournoi aussi important ?

Ce n’est pas la première fois que TVA Sports est la cible de critiques pour ses lacunes techniques. Récemment, des problèmes de communication entre les analystes et les commentateurs avaient déjà terni leur crédibilité.

Mais cette fois-ci, l’erreur est d’une gravité sans précédent. L’image "glitchée" a donné une impression de travail bâclé, d’amateurisme, un manque de professionnalisme indigne d’un diffuseur qui cherche désespérément à conserver les droits de la LNH au-delà de 2026.

Pierre-Karl Péladeau et son équipe doivent être en furie. Alors que TVA Sports se bat pour convaincre la LNH qu’elle mérite encore sa place comme diffuseur officiel au Québec, cet incident est un immense embarras.

La chaîne est déjà sur la corde raide, avec des pertes financières abyssales et une chute dramatique de son auditoire.

Chaque match devient un test de crédibilité, et TVA Sports échoue lamentablement à prouver qu’elle est à la hauteur.

Le public, quant à lui, perd patience. Si les amateurs de hockey tolèrent parfois des erreurs humaines ou des commentaires discutables, ils ne pardonneront jamais un problème technique aussi élémentaire.

En 2025, alors que la technologie permet une diffusion en ultra-haute définition sans faille, voir une chaîne aussi importante se débattre avec une qualité d’image digne des années 80 est tout simplement inacceptable.

TVA Sports se remettra-t-elle de ce fiasco ? Rien n’est moins sûr. Avec les réseaux sociaux qui amplifient chaque faux pas, cette nouvelle bourde restera gravée dans les esprits.

La patience du public et des instances dirigeantes de la LNH envers TVA Sports est en train de s’effondrer dangereusement.

Et à ce rythme, il ne serait pas surprenant que la chaîne soit bientôt reléguée au passé, tout comme son image "glitchée" d’hier soir, qui restera une tache à vie sur sa réputation déjà chambranlante.

C’est à se demander si TVA Sports ne vit pas dans une réalité parallèle. Après le fiasco technique du match Canada-Finlande, qui a vu l’image “glitcher” comme si l’on était revenus à l’époque des antennes tordues sur le toit, la chaîne semble ne rien apprendre de ses erreurs.

C’est devenu une habitude, une tradition même : des erreurs techniques dignes d’un projet étudiant en communication, et un mépris flagrant pour l’expérience des téléspectateurs.

Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de fans de hockey québécois délaissent TVA Sports pour suivre les matchs en anglais ou via d’autres plateformes.

Les amateurs ne sont pas stupides. Ils savent reconnaître une diffusion professionnelle et de qualité, et ils savent aussi qu’à RDS, ces problèmes n’existent tout simplement pas.

On parle d’une chaîne qui, depuis des décennies, diffuse du hockey sans accroc, sans image brouillée, sans son qui coupe, sans ces interruptions qui donnent l’impression que l’on capte un signal extraterrestre.

Mais TVA Sports, fidèle à elle-même, refuse d’investir là où ça compte. Au lieu d’améliorer l’aspect technique de la station, d’engager des techniciens compétents et de s’assurer d’avoir une infrastructure digne d’un diffuseur national, on préfère distribuer des chèques blancs aux Jean-Charles Lajoie et Élizabeth Rancourt de ce monde.

Des personnalités surpayées qui n’ajoutent rien à l’expérience des fans et qui, pour la plupart, contribuent à donner une image dépassée et déconnectée de la chaîne.

TVA Sports est gérée sur le modèle d’un autre temps, celui où les médias traditionnels pouvaient se permettre de gaspiller des millions sans conséquence.

Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, avec la montée en puissance des plateformes de streaming, des services à la carte et des options de diffusion multiplateforme, les fans ont des alternatives.

Ils ne sont plus obligés de subir une couverture approximative, des commentateurs médiocres et des erreurs techniques récurrentes.

Et là, on voudrait convaincre Gary Bettman de leur redonner les droits de la LNH en 2026? Vraiment?

Soyons sérieux une seconde. La LNH est une entreprise qui mise sur son image et sur sa rentabilité. Bettman ne veut pas seulement un partenaire financier capable de payer des droits faramineux.

Il veut un diffuseur qui va livrer un produit impeccable, qui va élever la qualité du hockey à la télévision.

Or, TVA Sports envoie exactement le message inverse : des ratés techniques en pleine diffusion d’un tournoi majeur, une couverture amateur et un modèle d’affaires qui repose sur des têtes d’affiche "passé date".

Il ne fait aucun doute que Bettman a été mis au courant de ce qui s’est passé. Avec la LNH qui mise de plus en plus sur le numérique et l’international, il n’a tout simplement pas le luxe de s’associer à une chaîne incapable de gérer un simple match de hockey sans anicroche.

À ce rythme, TVA Sports ne survivra pas à 2026. Le hockey francophone au Québec mérite mieux que ça.