Lors du week-end du Grand Prix de Formule 1 à Montréal, un événement qui attire des milliers de touristes et génère des revenus cruciaux pour les commerces locaux, une situation économique désastreuse a frappé plusieurs restaurants du centre-ville, notamment sur la rue Peel.

La directrice des opérations du Ferreira Café, Sandra Ferreira, a exprimé sa colère et sa frustration lorsqu'une douzaine d'agents du Service de sécurité incendie de Montréal ont forcé la fermeture de la terrasse de son établissement vendredi soir.

Dans une vidéo partagée sur Instagram, Mme Ferreira a décrit comment les agents ont encerclé la terrasse en pleine soirée, demandant aux clients de quitter les lieux à 21h, un moment où le restaurant était bondé.

«Je suis tellement en gros maudit bon sang contre les pompiers de Montréal»

Cette intervention a eu lieu malgré les efforts considérables déployés par l'équipe du Ferreira Café pour assurer la conformité de leur terrasse aux normes de sécurité.

Sandra Ferreira a souligné que l'obtention des permis nécessaires avait nécessité des mois de travail acharné et de démarches incessantes auprès de la Ville.

«Ça fait des mois qu’on travaille pour essayer d’avoir des terrasses, pour essayer d’avoir un Grand Prix sur la rue Peel»

«Ç’a été des mois d’acharnement, de travail sans relâche»

La décision des agents du Service de sécurité incendie a été perçue par Mme Ferreira comme particulièrement cruelle en raison du timing.

«Ils attendent le vendredi du Grand Prix pour venir, alors qu’on a un restaurant plein, et devant tout le monde, ils nous demandent de faire quitter les gens de la terrasse. Il est 21h, on est plein à craquer»

Elle a exprimé sa détresse face à cette fermeture soudaine en plein cœur des festivités du Grand Prix, un événement crucial pour le chiffre d'affaires du restaurant.

«Je trouve ça cruel d’avoir attendu deux ou trois semaines pour venir nous fermer ça alors que le restaurant est plein»

Dans un état d'émotion intense, en larmes, elle a enregistré sa vidéo alors que ses employés tentaient de gérer la situation avec les clients, leur demandant de régler leurs factures avant de quitter la terrasse.

«Ils ne voulaient rien savoir»

Au-delà de la fermeture de sa terrasse, Sandra Ferreira a dénoncé l'état général du centre-ville de Montréal durant cet événement majeur.

Elle a exprimé sa honte et son désarroi face à la situation, critiquant l'absence de vision et de coordination des autorités municipales.

«Ce week-end, j’ai honte. J’ai honte pour ma ville, j’ai honte que ça se passe devant nos clients."

«Je me promène sur la place Ville-Marie et je me dis : Os***! C’est bien laitte ici. Voyons donc que c’est ça Montréal!».

Elle a également fait valoir que plusieurs restaurateurs et propriétaires de bars avaient investi massivement pour créer une ambiance festive, malgré les obstacles tels que les travaux rendant certaines portions de la rue Sainte-Catherine inaccessibles.

«En quoi est-ce qu’on est dangereux?».

«Je suis tellement fâchée! Ça n’a pas d’allure! On n’a donc bien pas de vision pour notre ville!».

La vidéo de Mme Ferreira a suscité une réaction politique, avec le porte-parole de l'opposition en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari, interpellant la mairesse Valérie Plante sur les réseaux sociaux.

Il a remis en question la coordination et la concertation des autorités municipales dans la gestion de ces événements, soulignant l'impact économique négatif sur les commerces locaux.

Cette situation est inacceptable. Elle montre les défis auxquels font face les entrepreneurs du centre-ville de Montréal, surtout lors d'événements majeurs comme le Grand Prix de Formule 1.

Comment peut-on en arriver lors du week-end le plus important de l'année pour les commerçants et restaurateurs du Centre-Ville?

On est en droit de s'attendre à une meilleure planification et une communication plus efficace de la part de la mairesse Valérie Plante qui est en train de l'échapper complètement.

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