Il n’est pas mort, mais on parle de lui comme d’un boulet financier, une coquille vide. Un homme de vestiaire sans jambes.
Un gladiateur au corps magané.. Et maintenant, selon les révélations de David Pagnotta, il aurait été discrètement offert sur le marché des transactions par le Canadien de Montréal.
Oui, Brendan Gallagher est sur le marché. Pas pour bâtir une équipe, pas pour inspirer des jeunes. Non. Pour liquider un contrat toxique. Pour faire de la place sous le plafond salarial.
Ce n’est plus un secret. Le CH rêve de frapper un autre grand coup ce soir. Il veut un autre choix de première ronde. Il veut un 2e centre de premier plan. Il veut un centre de premier plan.
Et pour y parvenir, il doit libérer de l’argent. Du vrai, du lourd, du 6,5 millions par année jusqu'en 2027. Mais personne ne veut ce contrat. Personne. Pas même les équipes qui nagent dans l’espace financier.
Brendan Gallagher est à bout de souffle. On parle d'un guerrier dont le corps hurle à chaque présence, dont les statistiques s’effondrent et dont le contrat devient une tache indélébile sur le livre comptable du Canadien.
Même en le payant pour partir, même en le retenant à 50 %, personne n’en veut. C’est un fait brutal.
Mais Renaud Lavoie, fidèle à son rôle de porte-flambeau émotionnel de Gallagher, a tout nié en bloc. Selon lui, jamais le Canadien n’aurait offert son guerrier sur le marché.
Mais le déni ne change rien à la réalité : Gallagher a été offert, et personne n’a mordu. Ni San Jose, ni Chicago, ni aucune équipe qui doit atteindre le plancher salariale pourtant toujours à l’affût de vétérans finis pour boucher la masse.
Le message est clair : Gallagher ne vaut plus rien. Ni en espoirs. Ni en choix. Ni en espace sous le cap salarial.
Et dans le même souffle, un autre soldat du système du Canadien vit des heures sombres : Owen Beck. Le jeune centre tant encensé par l’organisation, présenté comme le futur Phil Danault, vient de subir une humiliation silencieuse mais dévastatrice.
On a appris que le Canadien l’a offert aux Islanders dans la transaction Noah Dobson. Et les Islanders n’ont pas voulu. Ils ont demandé Emil Heineman à la place.
Oui, Heineman. Ailier de 4e centre. Quatrième organisation. Deux buts depuis janvier. Et pourtant, il a été jugé plus prometteur qu’Owen Beck.
C’est cruel. C’est froid. Mais c’est la réalité du hockey moderne.
Pour Beck, c’est un choc identitaire. Lui qui se croyait protégé, chouchou du groupe de développement, vient d’apprendre qu’il n’est même plus considéré comme un espoir de premier plan. Qu’on préfère s’en départir tranquillement, dans l’ombre, pour une pièce de rechange.
Gallagher, un vétéran brûlé, et Beck, un jeune déjà rétrogradé. Deux visages d’une organisation en mutation. Deux joueurs que le Canadien tente de glisser discrètement sous la table pendant qu’il rêve de repêcher à nouveau ce soir.
Et pendant ce temps, Kent Hughes cogne à toutes les portes. Il veut un autre choix de première ronde. Il est prêt à sacrifier. À jongler avec la masse salariale. À revendre ce qui reste de valeur. Mais pas à tout prix.
Le plan est clair : après Dobson, il faut encore frapper. L’organisation veut envoyer un message : on est passé en mode “gagner maintenant”. Et tant pis pour les passagers à bord.
Pendant ce temps, le Canadien de Montréal n’a plus de choix de première ronde ce soir. Mais personne ne croit une seule seconde que Kent Hughes va regarder les autres DG monter au podium sans réagir. Il y a quelque chose qui se trame. Quelque chose d’important.
Le CH a encore dix choix au total, dont cinq entre la 32e et la 96e position. Il a Mike Matheson. Il a des jeunes comme Beck ou Mailloux qu’il est prêt à insérer dans un "package" si ça peut lui permettre de remonter. Et surtout, il a l’élan. Le momentum de l’acquisition de Noah Dobson. Il ne peut pas s’arrêter là.
C’est pour ça qu’il faut écouter le silence. Ce silence étrange, pesant, presque anormal de Kent Hughes.
Pas une déclaration publique. Pas une conférence de presse. Rien.
Pourquoi?
Parce qu’il n’a pas fini.
Le Canadien travaille sur une autre transaction. Il veut absolument remonter en première ronde. C’est ce que répètent en boucle tous les "insiders". Et tout pointe dans la même direction : Mike Matheson est la clé.
Avec le marché qui explose pour les défenseurs gauchers, Matheson est le levier parfait. Il est performant, mobile, Québécois, sous contrat abordable pour encore une saison.
À lui seul, il pourrait rapporter un choix entre la 20e et la 28e position. (Nashville possède les choix 23 et 26 alors que les Kings, à la recherche d'un défenseur gaucher, possède le 24e choix au total).
Mais Matheson pourrait aussi être utilisé plus tard cet été pour aller chercher un 2e centre ou un ailier, mais il devra sucrer le deal avec d'autres éléments.
Kent Hughes pourrait aussi utiliser ses nombreux choix de deuxième ou 3e ronde ronde.
C’est ça, la réalité. Le Canadien est en mode attaque. Il n’a jamais eu autant d’outils pour manœuvrer. Il peut acheter, vendre, combiner, avancer, reculer.
Et pendant ce temps-là… Brendan Gallagher respire.
Mais pas pour les bonnes raisons.
Il respire parce que personne ne veut de lui. Pas parce qu’il est encore indispensable. Pas parce qu’on l’aime trop pour le sacrifier. Non. Il respire parce que même donné, il ne trouve pas preneur.
C’est cruel, mais c’est la vérité.
On a offert Gallagher discrètement à plusieurs équipes ces dernières 48 heures. Le CH espérait qu’une équipe avec beaucoup d’espace sous le plafond accepte d’absorber son contrat de 6,5 M$ jusqu’en 2027. Peut-être avec une récompense. Un choix. Un espoir.
La réponse fut cinglante.
Non seulement les équipes ont refusé… mais plusieurs ont même raccroché avant d’entendre la suite de l’offre.
Brendan Gallagher, autrefois capitaine moral du vestiaire, est aujourd’hui l'éléphant dans la pièce. Une trace comptable indésirable. Une légende locale coincée dans un corps en ruine.
Et le pire, c’est qu’il le sait.
Il sait que quandi le Canadien gagnera la Coupe Stanley , ce sera sans lui. Il n’est plus un actif. Il est un frein. Un frein à la masse salariale. Un frein à la fenêtre qui vient de s'ouvrir.. Un frein au nouveau cycle amorcé par Kent Hughes.
Mais pour l’instant, il est encore là. Encore dans l’alignement. Encore sur la liste des blessés, encore sur le payroll. Parce que personne n’a dit oui. Parce que personne ne veut endosser ce contrat.
Et c’est ça, la vraie raison du silence de Kent Hughes.
Pas parce qu’il planifie une conférence de presse inspirante. Pas parce qu’il savoure l’acquisition de Dobson.
Non. Parce qu’il est encore en train de se battre. De négocier. D’arracher un autre choix de première ronde ou un attaquant top 6. Parce que ce soir ou cet été, il veut doubler la mise.
Et si Matheson s’en va, ou si un autre échange s’annonce, ce ne sera pas une surprise.
Ce sera l’aboutissement d’un plan. Un plan où Gallagher est exclu. Où Beck est désormais secondaire. Où seuls les actifs mobiles, prometteurs, utiles aujourd’hui et demain, ont leur place dans l’équation.
Le message est clair : tous les indésirables sont à vendre.
Mais encore faut-il que quelqu’un veuille acheter.