Cayden Primeau. L’héritier présumé d’une longue lignée de grands gardiens, le fils de Keith Primeau, une vedette en devenir.
Aujourd’hui? Eh bien, il est plutôt en train de devenir l’archétype parfait de l’éternel espoir qui ne s’est jamais concrétisé.
Et comme si sa situation n’était pas déjà assez pénible, voilà que Martin St-Louis décide de sceller le cercueil avec une déclaration qui résonne comme une véritable condamnation.
Primeau au ballottage. Oui, c’est officiel.
L’équipe lui a gentiment demandé de plier bagage et de retourner à Laval.
Pas de voyage en Floride pour Cayden. Pas de soleil, pas de palmiers, pas de plage, et encore moins de filet à défendre.
Joyeux Noël, hein? Pendant que les gars partent affronter les Panthers sous les projecteurs de la LNH, Primeau doit rester derrière et avaler cette pilule amère.
Et si ce n’était que ça, ce serait déjà assez humiliant. Mais non, ce n’est jamais assez quand il s’agit de hockey professionnel.
Il faut aussi que quelqu’un d’autre prenne ta place. Et ce quelqu’un, c’est Jakub Dobes.
Oui, un jeune gardien inexpérimenté, sorti tout droit de Laval, qui va avoir l’honneur de faire ses débuts dans la LNH à ta place. Aïe.
Imaginez un instant ce que ça doit faire. Tu te bats pendant des années pour te tailler une place dans cette maudite ligue.
Tu te lèves à cinq heures du matin, tu repousses tes limites à chaque entraînement, tu sacrifies des moments avec ta famille et tes amis pour poursuivre ce rêve.
Et là, ton entraîneur, en toute simplicité, déclare devant les journalistes que non seulement tu ne joueras pas, mais qu’un autre gars, plus jeune et moins expérimenté, prend ton spot.
C’est le genre de claque qui te laisse une marque rouge bien visible, et pas seulement sur le visage.
Pendant ce temps, Jakub Dobes doit être sur un nuage. Imaginez-le en train de recevoir cet appel. « Allô, Jakub? Félicitations, tu montes. Et pas juste pour t’asseoir sur le banc, mon gars. Tu seras devant le filet contre les Panthers. »
Le rêve, quoi. Dobes doit à peine en croire ses oreilles. Il va jouer dans la LNH, réaliser le fantasme de milliers de jeunes gardiens à travers le monde.
Et tout ça, pendant que Cayden Primeau, lui, fait ses valises pour retourner à Laval. La vie est belle, parfois. Enfin, pour certains.
Mais revenons à Primeau, parce que c’est lui le vrai sujet ici. Ce qui est fascinant dans tout ça, c’est à quel point cette décision est une gifle symbolique.
Parce que, soyons honnêtes, si les Canadiens avaient encore le moindre espoir pour Primeau, ils ne l’auraient pas jeté au ballottage.
Non, cette décision, c’est un message clair : « On a fini d’attendre. Tu ne fais plus partie de nos plans. Bonne chance ailleurs. »
Et ça, mes amis, c’est ce qu’on appelle enfoncer le dernier clou. Primeau n’a pas seulement été mis de côté; il a été publiquement relégué au statut de surplus.
Et comme si ce n’était pas déjà assez humiliant, il doit maintenant espérer qu'une équipe le réclame, histoire de pouvoir éviter l'humiliation complète de retourner à Laval .
Et parlons-en, de Laval. Vous croyez que Primeau est excité à l’idée de retourner là-bas? De retrouver le vestiaire de la Ligue américaine, loin des projecteurs de la LNH?
Probablement pas. Laval, c’est bien pour un jeune gardien qui cherche à se développer, à prouver qu’il mérite sa chance.
Mais pour quelqu’un comme Primeau, qui a passé les dernières années à essayer de percer dans la LNH, c’est un retour en arrière.
Un pas dans la mauvaise direction. Une sorte de purgatoire où il devra reconquérir un respect qui, visiblement, s’est évaporé.
Pendant ce temps, Martin St-Louis, lui, continue d’avancer comme si de rien n’était. Il a pris sa décision et il l’a annoncée sans détour, parce que c’est ça, être entraîneur-chef.
Pas de place pour les émotions ou la nostalgie. Primeau ne performe pas? Pas de problème, on le remplace. Et si ça veut dire donner une chance à un jeune comme Jakub Dobes, tant mieux.
Après tout, le hockey, c’est une business, pas une garderie. Les sentiments, on les laisse à la porte.
Alors, voilà où on en est. D’un côté, Jakub Dobes, un jeune gardien qui s’apprête à vivre le plus grand moment de sa carrière.
De l’autre, Cayden Primeau, un espoir déchu qui doit retourner à Laval avec le poids d’un échec qui semble de plus en plus définitif.
Deux destins, deux extrêmes. Et au milieu de tout ça, une organisation qui continue de chercher son gardien d’avenir, sans jamais regarder en arrière.
Bonne chance à Dobes. Et à Primeau? Eh bien, bonne chance aussi. Parce qu’il va en avoir besoin, et pas juste sur la glace.
À suivre