Cauchemar pour Patrik Laine en conférence de presse

Cauchemar pour Patrik Laine en conférence de presse

Par David Garel le 2025-02-14

Patrik Laine croyait avoir livré un match convaincant contre les États-Unis. Il se tenait droit devant les journalistes, bombant le torse, esquissant quelques blagues sur son temps de jeu.

 Il était persuadé que sa performance lui donnait enfin raison, qu’il méritait de jouer plus, qu’il avait répondu aux attentes.

Mais la réalité l’a frappé en pleine face. Quelques instants après sa conférence d’après-match, son propre entraîneur l’a descendu publiquement. 

Les analystes au Québec l’ont écorché. TVA Sports, Maxim Lapierre, Éric Fichaud, Patrick Lalime… tous étaient d’accord sur un point : Laine n’a pas été à la hauteur.

Le Finlandais s’attendait à des éloges, il a récolté l’inverse.

L’entraîneur ne lui a fait aucun cadeau

Antti Pennanen, le coach de la Finlande, aurait pu jouer la carte de la diplomatie. Il aurait pu encourager Laine, dire que son jeu était en progression.

Mais non.

« Il sait qu’il peut faire mieux. Il a commis quelques revirements. »

Aucune défense, aucun passe-droit. Même dans son propre pays, Laine n’a plus d’appuis.

Si Laine pensait trouver du réconfort au Québec, il s’est lourdement trompé.

Maxim Lapierre a été direct :

« Dans ce calibre de jeu, tu dois bouger tes pieds plus que ça. Être spécialiste de l’avantage numérique, ce n’est pas suffisant pour ce calibre et ce n’est pas assez pour suivre ses compagnons de trio.

Roope Hintz et Sebastian Aho patinent très rapidement. Il faut que tu en donnes plus. »

Patrick Lalime, lui, ne voyait tout simplement aucun impact du numéro 92 sur le match.

« Je n’ai pas l’impression qu’il a été un facteur. À 5 contre 5, c’est un peu le même combat que depuis un certain temps. Il a commis un revirement qui aurait pu coûter très, très cher à un moment. »

Et enfin, Éric Fichaud a conclu sans ménagement :

« La nonchalance qu’on voit avec le Canadien, malheureusement, on l’a vue encore une fois. »

Laine était persuadé qu’il avait fait taire ses critiques. Il croyait avoir livré un match qui lui permettrait de reprendre le contrôle du récit.

Mais au lieu d’un vent d’optimisme, c’est une tempête qui s’est abattue sur lui. Il frappe un mur, et pas juste au Québec.

Même en Finlande, on commence à le voir pour ce qu’il est devenu : un joueur qui ne suit plus le rythme.

Hier soir, Laine croyait avoir envoyé un message à Martin St-Louis. Mais ce matin, c’est lui qui reçoit le message le plus brutal de tous :

Peu importe où il joue, personne ne lui donnera plus de minutes s’il ne se met pas à travailler.

Patrik Laine croyait que son cauchemar médiatique se limitait au Québec. Il se trompait lourdement.

Dans la nuit suivant la dégelée contre les États-Unis, alors que l’attaquant finlandais pensait avoir bien fait, une vague de critiques encore plus brutale s’est abattue sur lui. Cette fois, elle venait de chez lui.

Les médias finlandais, qui avaient jusque-là défendu Laine, ont changé de ton. Les quotidiens sportifs les plus influents du pays, comme Ilta-SanomatIltalehti et Helsingin Sanomat, n’ont pas épargné l’ailier du Canadien. 

Même le célèbre site spécialisé Jatkoaika a fini par admettre que Laine est loin de son ancien niveau.

Le plus ironique? Certains articles prenaient désormais la défense de Martin St-Louis.

« Laine joue encore comme s’il était une superstar, mais il n’en est plus une depuis longtemps. » – Iltalehti

« On ne peut pas blâmer Martin St-Louis d’agir ainsi. Aucun entraîneur ne peut donner du temps de jeu à un joueur qui refuse de s’adapter au hockey moderne. » – Helsingin Sanomat

Laine a vécu une descente aux enfers en moins de 24 heures.

Il est passé de la conférence de presse du Centre Bell, où il croyait enfin avoir fait taire ses détracteurs, à un torrent de critiques venues de Finlande.

Dans son esprit, il s’était bien battu, il avait mérité plus de responsabilités. Mais il a oublié une chose essentielle : l’analyse d’un joueur ne se limite pas à son ressenti.

Les médias finlandais ont déconstruit son illusion de match réussi en pointant ses lacunes :

Toujours trop statique sur la glace.

Un manque d’urgence évident dans son jeu.

Des revirements coûteux qui auraient pu empirer la défaite.

Un jeu à 5 contre 5 catastrophique qui ne justifie pas plus de minutes.

Le pire scénario possible. Patrik Laine espérait que son passage avec la sélection finlandaise serait un refuge, un moment pour se ressourcer loin du chaos montréalais.

Mais c’est l’inverse qui s’est produit. Il est devenu un problème médiatique en Finlande aussi. Là où il pensait retrouver du soutien, il a trouvé des critiques encore plus cinglantes.

Acculé au pied du mur, il est plus seul que jamais. Martin St-Louis, qui devait être le grand méchant de l’histoire, voit maintenant même les Finlandais prendre son bord.

Pendant des mois, il pouvait se cacher derrière l’argument que les médias québécois sont plus sévères que partout ailleurs, que le marché de Montréal est cruel, que les critiques à son égard étaient exagérées. Mais cette excuse ne tient plus.

Quand il voit maintenant les médias de son propre pays se joindre à ceux qui le traient de paresseux et de sans-coeur, il comprend que la situation est bien plus grave qu’il ne voulait l’admettre. Il n’y a plus de bouclier, plus d’endroit où se réfugier.

Le pire scénario imaginable pour lui s’est produit : il n’est plus défendu ni au Québec, ni dans son propre pays.

Patrik Laine a peut-être disputé son dernier match en Finlande avec l’illusion d’être encore une star.

Mais à son retour à Montréal, il devra faire face à une nouvelle réalité : il est désormais un joueur dont plus personne ne veut.