Cauchemar pour Rafaël Harvey-Pinard: l'appartement, l'auto et 750 000 dollars

Cauchemar pour Rafaël Harvey-Pinard: l'appartement, l'auto et 750 000 dollars

Par David Garel le 2025-01-02

L’année 2024 restera gravée comme celle où le rêve de Rafaël Harvey-Pinard dans la LNH s’est effondré.

Ce joueur autrefois perçu comme un modèle d’effort et de résilience est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Lent, sans énergie, et incapable de produire, Harvey-Pinard a vu sa carrière basculer.

À 25 ans, son avenir ne semble plus en Amérique du Nord, mais plutôt sur les patinoires européennes.

Tout a commencé par une série d’événements malheureux. Une blessure contractée lors d’un tournoi de balle molle cet été a brisé son élan.

Cette fracture à la jambe droite a nécessité une longue réhabilitation, et lorsqu’il a finalement repris le jeu, il n’était plus le même.

Lent sur ses patins, les mains lourdes, Harvey-Pinard a avoir perdu l’énergie et la vivacité qui faisaient de lui un atout précieux.

Ses performances avec le Rocket de Laval cette saison sont loin des attentes. En 15 matchs, il n’a inscrit que 6 maigres points (3 buts, 3 passes) et affiche un différentiel de -6.

Ces statistiques sont particulièrement inquiétantes pour un joueur qui, il y a peu, était salué pour son intensité et son impact dans toutes les phases du jeu.

Pire encore, depuis son retour, le Rocket est en chute libre. L’équipe semble manquer de dynamisme, et certains pointent du doigt Harvey-Pinard, qui, au lieu de donner un second souffle au groupe, semble le tirer vers le bas.

Les chances de voir Harvey-Pinard rejouer dans la LNH sont désormais nulles. Même dans le meilleur des cas, il pourrait recevoir un contrat à deux volets la saison prochaine, mais son rôle se limiterait probablement à celui d’un joueur de profondeur pour la Ligue américaine.

L’ironie est cruelle : Harvey-Pinard, qui incarnait tout ce que le Canadien voulait représenter — travail acharné, passion, combativité —, est désormais considéré comme un joueur sans avenir dans l’organisation.

Pour Harvey-Pinard, la solution pourrait se trouver de l’autre côté de l’Atlantique. La Suisse, en particulier, offre une alternative séduisante pour les joueurs en quête d’une renaissance.

Avec des conditions de vie exceptionnelles et des salaires compétitifs, la Ligue nationale suisse (NL) est devenue un refuge pour de nombreux joueurs en fin de parcours en Amérique du Nord.

Des Québécois comme Marc-Antoine Pouliot, qui évolue à Genève, ont trouvé une nouvelle vie en Suisse. 

« J’ai la voiture et l’appartement dans mon entente. Les conditions sont formidables, » a confié Pouliot.

Avec des avantages fiscaux significatifs et un franc suisse fort, les meilleurs joueurs de la NL peuvent toucher des salaires proches du minimum de la LNH, tout en bénéficiant d’un style de vie enviable.

Pouliot, qui a également joué à Bienne et Fribourg, ne tarit pas d’éloges sur son expérience en Suisse : 

« C’est une des meilleures choses qui me soient arrivées. Autant sur le plan professionnel que personnel. J’ai rencontré ma femme ici, mes enfants sont nés ici. Je me sens autant à la maison en Suisse qu’au Canada. »

Pouliot affirme qu'avec tius kes avantages, il empoche près de 750 000 dollars canadiens par année. 

Pour Harvey-Pinard, ce témoignage est une invitation à envisager une nouvelle trajectoire. En Suisse, il pourrait non seulement retrouver sa confiance sur la glace, mais aussi construire une vie plus stable et gratifiante hors du hockey nord-américain.

Le défi pour Harvey-Pinard sera d’accepter cette transition. Il devra faire face à la réalité que son aventure dans la LNH est terminée et que, malgré tout son courage et sa détermination, il n’a pas pu s’imposer dans la meilleure ligue de hockey au monde.

Cette prise de conscience ne sera pas facile, mais comme l’a souligné Pouliot : 

« Il y a des facteurs extérieurs qui font que ça ne fonctionne pas dans un endroit, mais que ça pourrait fonctionner ailleurs. » 

Pour Harvey-Pinard, ces facteurs incluent ses limitations physiques, amplifiées par une blessure malheureuse, et le contexte impitoyable de la LNH, où seuls les meilleurs survivent.

2024 est une année à oublier pour Rafaël Harvey-Pinard, une année où son rêve s’est brisé. Mais elle pourrait aussi être le début d’un nouveau chapitre.

En embrassant l’idée d’une carrière en Europe, il pourrait non seulement retrouver son plaisir de jouer, mais aussi redonner un sens à sa carrière.

Pour les partisans du Canadien, le parcours de Harvey-Pinard est une leçon sur la fragilité des carrières en LNH. Mais pour le joueur lui-même, c’est une opportunité de réinvention.

Et peut-être qu’un jour, il pourra regarder en arrière, comme Marc-Antoine Pouliot, et dire : 

« La Suisse a été une des meilleures choses qui me soient arrivées. »

Pour l’instant, le défi est immense. Mais Rafaël Harvey-Pinard a prouvé à maintes reprises qu’il est un combattant.

Et s’il peut surmonter cette année cauchemardesque, il pourrait encore trouver une lumière au bout du tunnel.

Rares sont les emplois qui te fournissent une voiture et un appartement de qualité gratuitement. Encore plus rares sont les emplois qui t'offrent des salaires nets sans avoir à payer d'impôts.  

Harvey-Pinard a empoché 2,2 millions de dollars par chance, vu que Kent Hughes lui a donné cet argent sans qu'il soit un vrai joueur de la LNH.

Il a déjà une stabilité financière enviable. Cette transition vers l'Europe ne serait pas simplement une étape pour prolonger une carrière; ce serait l’occasion de se reconstruire dans un environnement où la pression médiatique est moindre et où le style de vie est centré sur l’équilibre, la nature et le bien-être.

Disons qu'il serait loin des voyages en autobus interminables et les nuits dans les hôtels miteux de la ligue américaine.

Le tournant de cette année cauchemardesque reste sa blessure à la balle molle. Ce moment de malchance, survenu lors d’une collision au champ centre, a non seulement fracturé sa jambe, mais aussi brisé sa confiance.

Chaque joueur sait qu’une blessure grave peut redéfinir une carrière, et pour Harvey-Pinard, cette fracture a amplifié ses limitations sur la glace.

Ce qui aurait pu être un simple contretemps est devenu un obstacle insurmontable. La réhabilitation a été longue et frustrante, et même après son retour, il ne se reconnaît plus.

Reste à voir si la Suisse va vouloir de lui. Mais ce pays a toujours aimé les joueurs d'énergie. Après tout, Maxim Lapierre était une véritable vedette là-bas.

Pour Harvey-Pinard, les témoignages de joueurs comme Pouliot sont autant d’exemples inspirants. En Suisse, il pourrait évoluer dans des conditions de luxe.

L’appartement inclus dans le contrat n’est pas un simple logement; il s’agit souvent d’une résidence de haut standing, située dans des villes où la qualité de vie est exceptionnelle.

La voiture mise à disposition est bien plus qu’un simple avantage pratique. On parle souvent de voitures de luxe, comme des BMW ou des Mercedes.

Elle reflète un style de vie où les joueurs sont valorisés en tant qu’individus, et non réduits à des statistiques ou des performances sur la glace.

De plus, la proximité des grandes villes européennes offre des opportunités uniques. Une carrière en Suisse permettrait à Harvey-Pinard de découvrir une nouvelle culture, de voyager facilement, et peut-être même de construire une vie personnelle enrichissante, comme l’a fait Pouliot en rencontrant sa femme et en élevant ses enfants là-bas.

Avant de tourner la page sur sa carrière en Amérique du Nord, Harvey-Pinard devra toutefois prouver qu'il a le niveau pour évoluer en Suisse.

Si 2024 a été une année cauchemardesque pour Rafaël Harvey-Pinard, 2025 pourrait marquer le début d’une renaissance.

Mais en attendant, il doit se réveiller, car en ce moment, il a le niveau d'un joueur de la ECHL.

Harvey-Pinard doit prouver à lui-même et à tous ceux qui doutent de lui qu’il n’est pas défini par ses échecs de cette année.

Il est encore temps pour lui de réécrire son histoire, non pas comme un joueur de la LNH qui n’a pas réussi, mais comme un joueur qui a su s’adapter, rebondir, et prospérer dans un nouvel environnement.

L’avenir reste à écrire, mais une chose est sûre : la Suisse pourrait bien être le chapitre le plus enrichissant de sa carrière, et peut-être même de sa vie.

Il doit maintenant envoyer le message qu'il a le niveau. Car la ligue suisse n'est pas une promenade dans un parc.

À lui de se réveiller et de relever la tête.