Cayden Primeau au bord des larmes: le message poignant de Jakub Dobes

Cayden Primeau au bord des larmes: le message poignant de Jakub Dobes

Par David Garel le 2024-12-29

Alors que Jakub Dobes célébrait son premier match dans la LNH avec un blanchissage magistral contre les Panthers de la Floride, Cayden Primeau, lui, vivait l’un des moments les plus difficiles de sa carrière.

Relégué au ballottage, Primeau devait se contenter de regarder son coéquipier briller, en se demandant s’il serait réclamé par une autre équipe ou s’il retournerait à Laval.

Mais ce n’est pas seulement la performance de Dobes qui a fait mal à Primeau. Ce sont aussi les propos réfléchis et lucides du jeune gardien tchèque après le match, lorsqu’il a expliqué ce qui faisait sa force et pourquoi il réussissait à rester calme et concentré pendant 60 minutes.

En entrevue, Dobes a partagé une philosophie simple mais puissante, qui semblait indirectement pointer du doigt les lacunes de Primeau :

« Je travaille avec un coach mental. Quand c’est le moment de me concentrer, je me concentre. Mais quand c’est une pause publicitaire ou un moment de repos, je relâche pour économiser mon énergie.

Je ne vais pas au banc pendant les pauses, parce que je me déconnecte mentalement. Je reste dans mon demi-cercle, je reste dans le jeu. Chaque moment est important, et je veux être prêt à chaque instant. »

Voyez ces propos dans l'extrait vidéo suivant qui nous donne la chair de poule: 

Ces propos ont résonné comme un avertissement pour tous les gardiens qui, comme Primeau, semblaient chercher des échappatoires au stress plutôt que de l’affronter directement.

Primeau, souvent vu se précipiter au banc pendant les pauses publicitaires, semblait mal à l’aise dans son filet, comme s’il fuyait les responsabilités et la pression.

Dobes, en mentionnant son travail avec un coach mental, a mis en lumière un aspect du jeu souvent négligé dans le développement des jeunes gardiens.

Si les habiletés techniques et physiques de Primeau n’étaient pas en cause, son manque de confiance et sa gestion de la pression ont toujours été des sujets de discussion.

Le contraste est frappant : Dobes montre une maîtrise mentale impressionnante pour un gardien de 23 ans, tandis que Primeau donne l’impression de lutter contre ses propres démons depuis son arrivée dans la LNH.

Pourquoi Primeau n’a-t-il jamais eu accès à un tel encadrement ?

Pourquoi l’organisation n’a-t-elle pas investi davantage dans son développement mental ?

C’est une question qui mérite d’être posée, car le hockey moderne exige autant de force mentale que physique.

Primeau a eu toutes les chances de s’imposer. Il a été utilisé dans des situations critiques, mais son manque de constance et de confiance a souvent coûté cher à l’équipe.

Contrairement à Dobes, qui reste calme et concentré même sous pression, Primeau semblait souvent paniqué et dépassé par les événements.

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : une moyenne de buts alloués de 4,70 et un pourcentage d’arrêts de .836 cette saison.

Mais au-delà des chiffres, c’est l’attitude sur la glace qui a marqué les esprits. Primeau paraissait constamment sur la défensive, incapable de gérer les moments clés.

Dobes, quant à lui, a démontré une maturité impressionnante dès son premier match. Non seulement il a su gérer la pression d’affronter une équipe championne en titre, mais il l’a fait avec une philosophie simple et efficace :

« Je veux jouer 60 minutes complètes. Chaque moment compte. »

Cette mentalité, combinée à un travail acharné sur le plan mental, explique pourquoi Dobes a réussi là où Primeau a échoué.

Sa capacité à rester dans son demi-cercle pendant les pauses, à se concentrer sur l’instant présent sans se laisser submerger par le stress, est un exemple pour tous les jeunes gardiens.

L’émergence de Dobes met en lumière les erreurs commises dans la gestion de Primeau.

Pourquoi n’a-t-il pas bénéficié d’un encadrement mental similaire ?

Pourquoi l’a-t-on laissé naviguer seul dans des eaux si troubles ?

Le hockey est un sport exigeant, et le rôle de gardien est sans doute le plus mentalement éprouvant. Si Primeau avait eu accès à un coach mental dès ses débuts, son histoire aurait peut-être été différente.

À 14h, Cayden Primeau saura s’il est réclamé au ballottage ou s’il devra retourner à Laval. Mais quoi qu’il arrive, le contraste entre lui et Jakub Dobes restera gravé dans les mémoires.

Dobes a prouvé que la préparation mentale est tout aussi importante que les arrêts spectaculaires. Primeau, lui, incarne les défis auxquels font face les jeunes gardiens lorsqu’ils ne reçoivent pas le soutien nécessaire pour gérer la pression.

Pour Primeau, ce n’est peut-être pas la fin, mais c’est certainement un moment de remise en question.

Et pour l’organisation du Canadien, c’est une leçon à retenir : le talent ne suffit pas sans un mental solide.

Dobes l’a compris, et c’est ce qui fait toute la différence.

Quand on pense à Cayden Primeau, au bord des larmes devant les journalistes ou sur la glace, incapable de cacher sa frustration et son désarroi, et qu’on compare cela à la confiance inébranlable de Jakub Dobes, le contraste donne des frissons dans le dos.

Primeau, malgré des années d’opportunités, n’a jamais réussi à s’imposer. Dobes, lui, débarque avec une assurance calme, une préparation mentale hors pair et une performance historique qui redonne espoir à tout un vestiaire.

On ne peut s’empêcher de se demander : et si le Canadien avait rappelé Dobes plus tôt ? 

Avec une telle présence devant le filet, combien de points supplémentaires l’équipe aurait-elle récoltés ?

Peut-être que le Tricolore, plutôt que de naviguer dans l’incertitude, serait en séries au moment où l'on se parle.

Mais peu importe le passé. L’important est que Jakub Dobes est là maintenant. Ce jeune gardien semble avoir réveillé une équipe qui, bien qu’en reconstruction, n’est qu’à cinq maigres points d’une place en séries.

Le message est clair : les séries sont un rêve accessible. Avec Dobes entre les poteaux et un groupe qui semble relancé, tout est possible.

L’énergie qu’il insuffle pourrait bien propulser le Canadien vers des hauteurs inattendues cette saison.

Dobes a changé la donne, et le Tricolore a maintenant une raison d'y croire.