Cayden Primeau avoue son ressentiment envers Martin St-Louis

Cayden Primeau avoue son ressentiment envers Martin St-Louis

Par Marc-André Dubois le 2025-01-02

Cayden Primeau, visiblement encore ébranlé par les récents événements, continue de pointer du doigt, à mots couverts, l’organisation du Canadien et Martin St-Louis pour ce qu’il perçoit comme un manque d’opportunités.

Ses déclarations récentes, remplies de frustration et de ressentiment, montrent que la pilule n’est toujours pas passée.

Primeau, qui avait été soumis au ballottage le 27 décembre avant d’être rétrogradé à Laval, semble nourrir un profond sentiment d’injustice.

Bien qu’il affirme vouloir se concentrer sur son retour avec le Rocket, ses propos laissent entrevoir une amertume évidente envers ceux qui, selon lui, ne lui ont pas donné une véritable chance de prouver sa valeur.

« Je n’ai pas beaucoup joué depuis deux ans, alors le fait de pouvoir être de retour ici et d’avoir du plaisir à jouer, c’est le plus important, » a-t-il déclaré, un commentaire qui semble viser directement le Canadien et sa gestion.

Cette frustration était déjà évidente avant sa rétrogradation, lorsqu’il avait publiquement exprimé ses difficultés à maintenir sa confiance dans un contexte où il était constamment sur le banc.

Primeau a également insisté sur le fait que rien ne remplace les matchs, une critique à peine voilée envers l’approche de Martin St-Louis, qui lui a offert des opportunités limitées cette saison.

« Tu peux t’entraîner autant que tu veux, mais la vitesse d’une partie est différente, » a-t-il affirmé, soulignant indirectement que son temps de jeu a été insuffisant pour retrouver son rythme et sa confiance.

Le contraste avec la montée fulgurante de Jakub Dobes, qui a saisi l’occasion avec un blanchissage à ses débuts dans la LNH, ne fait qu’accentuer l’amertume de Primeau.

L’organisation semble désormais avoir tourné la page sur lui, préférant miser sur un talent en hausse comme Dobes, sans oublier le prodige Jacob Fowler qui va débarquer la saison prochaine.

Primeau a également admis avoir joué avec la crainte de faire des erreurs, un aveu qui prouve un état d’esprit fragilisé par le manque de confiance accordée par ses entraîneurs.

« J’avais peut-être peur de faire des erreurs. En fait, “peur” n’est peut-être pas le bon mot. C’est plutôt que je ne voulais pas faire d’erreurs. La ligne est mince entre la perte de confiance et le désir de ne pas faire d’erreurs. »

Ces propos, bien qu’honnêtes, soulignent à quel point l’environnement dans lequel il évoluait avec le Canadien était devenu toxique pour lui.

La peur de l’échec, exacerbée par le peu de départs qu’il a obtenus, a clairement nui à sa progression.

Pour Primeau, cette rétrogradation à Laval représente une opportunité de se reconstruire, mais le défi est colossal.

Les attentes placées en lui lors de ses débuts sont désormais remplacées par des doutes, tant de la part de l’organisation que des observateurs.

« Ici, on ne me donnera pas de matchs, je vais devoir les mériter, » a-t-il ajouté, une phrase qui en dit long sur sa perception du traitement qu’il a reçu à Montréal.

Malgré ses déclarations sur le plaisir de jouer à Laval, il est évident que Primeau ressent toujours une profonde frustration.

Cette rétrogradation, bien qu’inévitable, marque une étape cruciale dans sa carrière. Si son passage chez le Rocket ne lui permet pas de rebondir, son avenir dans la LNH pourrait être sérieusement compromis.

Primeau devra maintenant prouver qu’il mérite encore une place dans l’organisation du Canadien ou ailleurs.

Pascal Vincent, entraîneur-chef du Rocket, a souligné l’importance de reconstruire la confiance de son gardien, mais cela passera inévitablement par des performances sur la glace.

En attendant, Primeau continue de cultiver une rancune à peine voilée envers Martin St-Louis et l’organisation du Canadien, qu’il semble tenir pour responsables de son échec jusqu’à présent.

Sa déclaration selon laquelle il « n’a pas beaucoup joué depuis deux ans » en dit long sur son ressenti.

Alors que Primeau tente de redresser la barre à Laval, le chemin vers un retour dans la LNH semble semé d’embûches.

Avec l’émergence de Jakub Dobes et l’arrivée imminente de Jacob Fowler, le temps joue contre lui. Il devra prouver qu’il peut surmonter cette période difficile et redevenir un joueur capable de contribuer au plus haut niveau.

Pour le moment, cependant, ses déclarations montrent un joueur toujours en colère, en quête de reconnaissance, mais surtout, profondément marqué par une expérience qu’il considère injuste.

Seul l’avenir dira si Primeau pourra transformer cette frustration en motivation pour relancer sa carrière.

Mais si l'Américain garde encore espoir de relancer sa carrière, la réalité est sans pitié : son avenir ne semble plus s’inscrire dans l’uniforme tricolore.

Les mots qu’il choisit et son attitude traduisent une cassure nette entre le gardien et l’organisation qui l’a repêché.

Primeau n’hésite pas à faire allusion au manque de soutien qu’il a ressenti, non seulement au niveau des opportunités de jeu, mais aussi en termes d’encadrement global.

À l’instar d’autres jeunes gardiens qui ont émergé dans des contextes difficiles, Primeau semble estimer que l’organisation n’a pas su l’entourer adéquatement pour maximiser son potentiel.

« J’avais besoin de jouer, pas juste de regarder », aurait-il confié en privé à des proches selon des rumeurs. Cette remarque prouve la colère qui continue de l’habiter.

L’exemple de Jakub Dobes, rapidement propulsé sous les projecteurs et immédiatement performant, renforce l’idée que Primeau a été laissé pour compte.

Dobes, malgré son statut de recrue, bénéficie d’un encadrement différent, où l’on semble valoriser son développement sans hésiter à lui offrir des opportunités concrètes.

Il affrontera le Colorado samedi soir après la Floride samedi dernier. 2 des trois derniers champions de la Coupe Stanley.

Pour le Canadien, la patience envers Primeau s’est épuisée. L’arrivée de Dobes et la perspective de l’arrivée de Jacob Fowler la saison prochaine scellent définitivement le sort de l’Américain.

Même Kent Hughes, habituellement mesuré dans ses déclarations, a récemment laissé entendre que Laval pourrait être la meilleure option pour Primeau, une manière diplomatique de dire que le gardien n’entre plus dans les plans à long terme.

Cette situation montre une leçon difficile mais courante dans la LNH : le développement des gardiens est un processus imprévisible.

Certains, comme Dobes, s’adaptent rapidement et saisissent leur chance; d’autres, comme Primeau, peinent à répondre aux attentes et finissent par être dépassés par des concurrents plus jeunes et prometteurs.

Primeau ne cache plus son mécontentement, et ses critiques voilées envers Martin St-Louis et l’organisation traduisent un sentiment de trahison.

Le fait qu’il exprime encore aujourd’hui ses frustrations montre qu’il n’a pas digéré la manière dont les choses se sont déroulées.

ll estime avoir été privé de la possibilité de faire ses preuves.

Désormais, Primeau devra non seulement prouver qu’il peut être performant à Laval, mais il devra aussi attirer l’attention d’une autre équipe de la LNH.

Cependant, avec des statistiques aussi décevantes cette saison, il est difficile d’imaginer une formation prendre un risque sur lui avec un contrat garanti LNH cet été.

À 25 ans, Primeau devra se contenter d'un contrat à deux volets.

Malgré tout, le Rocket de Laval lui offre une plateforme pour se reconstruire. S’il parvient à retrouver une certaine constance et à afficher des performances convaincantes, il pourrait relancer sa carrière, mais il faudra du temps et, surtout, des résultats.

C'est fini à Montréal. Primeau l'a compris, et c’est pour cette raison qu’il n’hésite plus à dire ce qu’il pense. Il sait qu’il n’a plus rien à perdre. Son avenir dans la LNH, s’il existe encore, devra passer par une autre organisation.

Ses commentaires témoignent d’un joueur à la croisée des chemins.

On a un conseil pour lui: s'il veut éviter de devenir un "what if" dans l’histoire de la LNH, il devra transformer sa colère en carburant pour relancer sa carrière, ailleurs.

Le ressentiment n'est jamais gagnant dans la vie.