Cayden Primeau : C’est terminé avec le Canadien de Montréal

Cayden Primeau : C’est terminé avec le Canadien de Montréal

Par André Soueidan le 2024-12-21

Le chapitre Cayden Primeau à Montréal se referme, et pas en douceur. Ce n’est pas une supposition, c’est un fait que tout indique.

Si les partisans s’accrochaient encore à l’espoir de voir le jeune gardien sauver sa carrière avec le Canadien, il est temps de lâcher prise.

Le verdict est tombé entre les lignes : Primeau ne fait plus partie de l’équation.

Cela fait déjà quelques semaines que le dossier traîne dans une zone trouble. On aurait pu penser que Martin St-Louis et Kent Hughes donneraient une ultime chance à Primeau, mais la décision de le laisser sur le banc pour un match retour en moins de 24 heures contre Détroit, alors que Samuel Montembeault venait de jouer la veille, en dit long.

Ce n’est pas un choix banal. C’est un message. Quand tu choisis d’épuiser ton gardien partant plutôt que de confier la cage à ton substitut, c’est que tu n’as tout simplement plus confiance. Point final.

Le scénario est d’autant plus cruel que Primeau avait tout pour réussir.

Repêché en 7e ronde en 2017, il s’était rapidement imposé comme un gardien d’avenir dans l’organisation. Ses performances au Championnat mondial junior, ses débuts solides à Laval, tout laissait croire que le Canadien avait trouvé un futur pilier.

Mais aujourd’hui, son rendement fait froid dans le dos : une moyenne de buts alloués de 4,70 et un taux d’arrêts de 0,836.

Ce sont des statistiques qui appartiennent à un gardien en crise, un gardien qui a perdu ses repères, et surtout un gardien qui ne peut plus être aligné dans une ligue où l’excellence est la norme.

Pendant ce temps, Jacob Dobes prend toute la place dans le futur du club. Le jeune gardien du Rocket de Laval affiche une fiche impressionnante avec 9 victoires, une moyenne de buts alloués de 2,44 et un pourcentage d’arrêts de 0,910.

Comparé à Primeau, c’est le jour et la nuit. Si Dobes continue sur cette lancée, il ne fait aucun doute que Kent Hughes appuiera sur le bouton « rappel » plus tôt que tard. Et honnêtement, qui pourrait le blâmer ?

Le Canadien a tout essayé pour faire fonctionner Primeau. L’année dernière, on a sacrifié la logique en roulant avec une rotation à trois gardiens pour ne pas le perdre au ballottage.

Mais ces efforts ont finalement été vains. Primeau n’a jamais su s’imposer comme un choix sûr, même dans un rôle limité. Et maintenant, il est clair que l’organisation a tourné la page.

Pour un deuxième match en 48 heures, Montembeault portera encore les espoirs de l’équipe, malgré la fatigue et les kilomètres.

Ce n’est pas seulement une question de logistique, c’est une preuve éclatante que Primeau n’a plus la confiance de ses entraîneurs. Et à Montréal, quand tu perds la confiance, c’est fini. On ne te redonne pas cette chance.

Alors, quelle est la suite pour Primeau ? Un départ semble inévitable. Peut-être trouvera-t-il refuge ailleurs, dans une équipe moins exposée, moins exigeante.

Une organisation où il pourra reprendre confiance loin des projecteurs. Mais à Montréal, l’histoire est terminée. Jacob Dobes est l’avenir. Samuel Montembeault est le présent. Et Primeau, lui, est le passé.

Il faut dire les vraies choses : ce n’est pas qu’une question de statistiques ou de talent.

C’est aussi une question de timing, de mentalité, et de capacité à gérer la pression.

Primeau n’a pas réussi à trouver cet équilibre dans une ville où la patience est rare et les attentes immenses. Ce n’est pas un crime, mais c’est une réalité impitoyable.

Le Tricolore doit maintenant se tourner vers l’avenir. Avec Dobes qui pousse fort, avec Montembeault qui continue de prouver qu’il peut tenir le fort, le Canadien a des options intéressantes devant lui. Mais pour Primeau, la route à Montréal est arrivée à sa fin.

L’histoire de Cayden Primeau avec le Canadien est une leçon brutale sur les attentes dans la LNH. Ici, il ne suffit pas d’avoir du potentiel. Il faut performer, et il faut le faire rapidement.

Primeau n’a pas réussi. Montréal, comme à son habitude, n’attendra pas.

À suivre ...