C'est bientôt terminé pour David Savard

C'est bientôt terminé pour David Savard

Par Marc-André Dubois le 2025-01-02

Il y a des moments où le poids des années, les lancers bloqués et des kilomètres parcourus sur la glace devient impossible à ignorer.

Pour David Savard, défenseur vétéran du Canadien de Montréal, ce moment semble être arrivé.

Entre les rumeurs de transaction persistantes et un corps qui envoie des signaux de fatigue, le Québécois vit des jours de plus en plus difficiles.

Lors de l’entraînement du Canadien à Chicago jeudi, Savard a quitté la glace prématurément. Bien qu’il ait été aperçu dans le vestiaire par la suite, sans signe apparent de blessure grave, les murmures sont nombreux dans l’entourage de l’équipe.

Selon plusieurs sources, son corps montre des signes évidents d’usure.

À 34 ans, après une carrière remplie de batailles physiques dans les coins de patinoire et devant le filet, le défenseur n’a plus la même énergie qu’avant.

Les douleurs accumulées, les blessures mineures et les impacts constants semblent peser lourdement sur lui.

Chaque mise en échec, chaque course pour récupérer une rondelle est une épreuve de plus pour un joueur qui a toujours mis son corps en jeu pour son équipe.

Pas pour rien qu'il joue de moins en moins.

Comme si l’état de son corps ne suffisait pas, Savard doit également composer avec un stress mental immense.

Les rumeurs de transaction autour de son nom se multiplient, et plusieurs équipes de la LNH surveillent la situation.

Les Oilers, les Leafs, les Stars et maintenant les Jets semblent avoir un œil sur le vétéran pour renforcer leur brigade défensive en vue des séries.

Cependant, ce que les directeurs généraux voient, c’est aussi un joueur dont la valeur baisse. Savard n’est plus le défenseur infatigable qu’il était lors de ses grandes années avec Columbus et Tampa Bay.

Hughes et Gorton auraient pu obtenir un retour intéressant pour lui il y a quelques mois, mais aujourd’hui, son état physique et ses performances inconstantes compliquent toute transaction.

Au-delà du joueur, il y a l’homme et sa famille. Savard, père de jeunes enfants, a toujours placé la stabilité familiale au cœur de ses priorités.

L’idée de déménager une fois de plus – après des passages à Columbus, Tampa Bay et Montréal – est une source de stress importante, tant pour lui que pour ses proches.

Sa femme, habituée à Montréal et au Québec, se retrouve dans une situation délicate, anticipant déjà les ajustements nécessaires si une transaction se concrétisait.

Les changements d’écoles pour les enfants, le déménagement, la perte de repères : tout cela alourdit encore plus le fardeau que Savard porte déjà sur ses épaules fatiguées.

Le départ prématuré de l’entraînement de jeudi n’est peut-être qu’un symptôme d’un problème plus large. Savard est à la croisée des chemins, et sa place à Montréal semble de plus en plus incertaine.

Le Canadien ne va pas le prolonger – ce qui est assuré – et si une transaction n’est pas conclue avant la date limite, le défenseur terminera sa saison et son contrat avec le CH avant de tester le marché des joueurs autonomes.

Pour David Savard, les réjouissances des fêtes de fin d’année ont pris une tournure amère. Les révélations de Pierre LeBrun, selon lesquelles il n’y a eu aucune discussion entre la direction du Canadien et son camp concernant une prolongation de contrat, ont véritablement jeté une ombre sur le Noël du défenseur québécois et de sa famille.

En assurant que Savard vit sur du temps emprunté à Montréal, LeBrun a confirmé ce que beaucoup redoutaient : le CH ne semble pas considérer une prolongation de contrat pour le vétéran, malgré son rôle de mentor auprès des jeunes défenseurs et son expérience précieuse.

Cette absence de communication de la part de Kent Hughes et Jeff Gorton a sans doute laissé Savard et ses proches dans un état de grande incertitude à un moment de l’année où la stabilité et les retrouvailles familiales devraient primer.

Savard, dont le contrat de quatre ans à 3,5 millions $ par saison prend fin cet été, se retrouve dans une situation délicate.

À 34 ans, il sait que chaque match compte pour prouver qu’il a encore sa place dans la LNH. Mais l’absence de discussions sur son avenir à Montréal envoie un message clair : les Canadiens envisagent un avenir sans lui.

Ces informations ont sans aucun doute pesé lourd sur Savard, mais également sur sa famille. Chaque rumeur de transaction, chaque spéculation sur son départ alimente l’instabilité.

Pour un joueur qui a souvent mis de l’avant l’importance de la stabilité familiale, ces incertitudes ont compliqué les festivités des fêtes.

Avec des jeunes enfants à Montréal, Savard sait que la possibilité de devoir déménager dans une nouvelle ville pourrait bouleverser leur quotidien.

Ces préoccupations ne sont pas anodines pour un vétéran qui tente de maintenir un équilibre entre ses responsabilités professionnelles et familiales.

Pour l’instant, chaque mise en échec, chaque minute de glace est une occasion de prouver qu’il a encore du gaz dans le réservoir.

Mais pour lui et sa famille, ces moments sont remplis de de tristesse, alors que leur lien avec Montréal semble inévitablement tirer à sa fin.

Les Canadiens, quant à eux, doivent jongler avec l’équilibre fragile de leur reconstruction et la nécessité de maximiser les retours pour leurs vétérans.

Alexandre Carrier, récemment acquis, semble être destiné à combler le vide laissé par Savard, et cela ne fait que renforcer l’impression que le temps du défenseur québécois avec le CH tire à sa fin.

Savard aura-t-il l’occasion de terminer sa carrière sur une note positive, ou deviendra-t-il un joueur sacrifié pour un choix au repêchage ou un espoir à développer?

Ce qui est clair et net, c'est que les Canadiens doivent gérer ce dossier avec soin, tout comme Savard doit écouter son corps et préparer la suite, que ce soit à Montréal ou ailleurs.

Le poids des années se fait sentir, et pour David Savard, l’avenir immédiat semble plus incertain que jamais.

La réalité est cruelle: c'est bientôt terminé pour lui à Montréal.