Il y a des vétérans qu’on protège par loyauté. D’autres qu’on excuse par nostalgie. Mais il arrive un moment où la réalité est plus forte que le respect.
Et aujourd’hui, David Savard est devenu un problème. Un malaise ambulant. Un joueur qui n’a plus sa place sur la patinoire, encore moins en séries éliminatoires.
Soyons clairs : personne ne remet en question la carrière de Savard. Il a été un guerrier. Un soldat fidèle. Un mentor admirable dans les années de reconstruction. Il a mangé les "pucks" pour ses coéquipiers. Il a bloqué des tirs, accepté des combats, montré l’exemple.
Mais cette époque est passée date.
À Washington, Savard n’a joué que 9 minutes 35 secondes. Et c’était neuf minutes de trop.
Lent, hésitant, visiblement à bout de souffle, il ne suit plus le rythme. En surpoids apparent, il n’est plus capable d’enchaîner deux montées sans traîner la langue.
Il coupe les jeux trop tard, arrive dans le coin avec une seconde de retard, se fait contourner par les attaquants adverses comme un cône orange sur l’autoroute.
Le point de non-retour? Il a marqué contre son camp. Oui, un « own goal ». Une séquence d’horreur où il dévie la rondelle derrière Montembeault. Maladroit... et malaisant...
Et encore là, on aurait pu parler d’un malheureux accident… si ce n’était qu’un résumé parfait de son match.
Un match trop rapide pour lui. Une ligue qui ne l’attend plus.
Et pendant que Patrik Laine est crucifié sur la place publique pour sa mollesse, Savard, lui, glisse sous le radar. Pourquoi? Parce qu’il est québécois? Parce qu’il a une barbe de guerrier et une bonne bouille?
Il faut le dire franchement : Savard est fini.
Et si Martin St-Louis est trop orgueilleux pour le sortir de l’alignement — s’il s’accroche encore à ce monument d’expérience comme à une bouée — alors c’est à Savard lui-même de se lever.
Il doit le faire par respect pour ses coéquipiers. Par respect pour le chandail. Par respect pour lui-même.
Il doit se regarder dans le miroir et admettre que les séries éliminatoires sont un terrain de chasse pour les prédateurs, pas pour les retraités à peine déguisés.
Et il ne s’agit pas d’une question de cœur ou de courage. Savard en a toujours eu. Mais ce n’est plus une question de volonté. C’est une question de capacité.
Et il n’a plus les jambes. Plus la mobilité. Plus l’explosivité. Plus le timing.
Ce n’est pas personnel. C’est chirurgical.
Le Canadien ne peut pas s’enliser par fidélité. Pas en séries. Pas quand on laisse Xhekaj en tribune. Pas quand d’autres défenseurs — plus jeunes, plus vifs, plus impliqués — sont prêts à prendre le relais.
David Savard doit prendre la porte des gradins. Ce n’est plus une question de débat. C’est une évidence.
Et si personne n’ose le dire à voix haute dans les médias traditionnels, alors il faut le faire ici :
Les séries, ce n’est pas une croisière hommage. Ce n’est pas un banquet de fin de carrière. C’est une guerre. Et Savard est devenu une cible.
À moins d’un électrochoc, Martin St-Louis devra choisir entre le respect d’un vétéran ou la survie de son équipe.
Parce que garder Savard dans l’alignement, aujourd’hui, ce n’est plus honorable. C’est irresponsable.
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Mais le cas David Savard n’est que la partie visible de l’iceberg. Ce qu’il révèle, c’est un malaise bien plus profond dans la gestion du vestiaire par Martin St-Louis.
Parce que pendant que Savard accumule les erreurs et ralentit l’équipe, Arber Xhekaj, lui, est cloué dans les estrades.
Le joueur le plus craint des Capitals, Tom Wilson, a eu le champ libre pour semer la terreur. Même Cole Caufield semblait jouer avec la peur au ventre. Les images sont claires : il n’osait pas aller dans les coins, conscient que personne ne viendrait le défendre. Et quand il a reçu un double-échec en plein visage en fin de match, personne n'est vu à sa rescousse.
Et le “Shérif”, celui dont la simple présence fait reculer les agitateurs, celui dont les coéquipiers réclament silencieusement le retour? Écarté. Encore. Par orgueil. Par peur de son style. Par volonté de faire passer un message. Mais quel message?
Celui que l’on protège ses chouchous coûte que coûte? Que la fidélité compte plus que le mérite?
Car ce n’est pas seulement Xhekaj qu’on sacrifie ici. C’est le message envoyé à toute l’équipe. On pardonne à certains. On crucifie d’autres. Deux poids, deux mesures. Savard joue mal, mais reste. Xhekaj fait une erreur, et c’est la traversée du désert.
Et dans un vestiaire de la LNH, ces choses-là ne passent pas inaperçues.
Hier soir, les murmures étaient nombreux à Washington. Des joueurs qui baissent les yeux. D’autres qui lancent des regards pleins de frustration.
Et puis il y a eu Alex Newhook. Lui, il a osé dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas : qu’un joueur comme Xhekaj peut changer la dynamique d’un match. Qu’il offre une protection. Une sécurité. Une présence.
Mais même lui, après sa déclaration, a senti le besoin de se rétracter à moitié. Pour protéger le coach. Pour ne pas déclencher une guerre ouverte. Trop tard.
La fracture est là.
Et les dirigeants du Canadien l’ont vue. Ils n’ont pas été naïfs. Selon plusieurs sources, Jeff Gorton et Kent Hughes ont eux-mêmes discuté avec Martin St-Louis pour tenter de l’influencer. Pour le convaincre que la présence du #72 était devenue indispensable.
Juste le fait qu’ils aient dû intervenir en dit long. Cela signifie que la direction du club ne partage plus entièrement la vision de leur entraîneur.
Et là, on arrive à une autre conclusion sans pitié : si St-Louis refuse encore d’habiller Xhekaj, c’est qu’il a décidé de mourir avec ses idées. De risquer l’avenir du CH en séries sur l’autel de sa philosophie.
Pendant ce temps, à Philadelphie, Daniel Brière et le futur coach Ian Laperrière se frottent les mains.
Eux, ils n’attendent que ça : une ouverture. Un conflit. Une brèche.
Les Flyers sont en reconstruction. Et ils veulent du muscle. Du caractère. De l’intimidation légitime. Laperrière est un ancien guerrier.
Il rêve d’un gars comme Xhekaj pour guider ses jeunes. Et si les Canadiens continuent de mépriser leur défenseur le plus redouté, ils n’hésiteront pas à appeler Kent Hughes.
Même chose du côté des Islanders, où l'qéuipe cherche à ramener une dose de robustesse à sa ligne bleue. Si Lou Lamoriello quitte, et que Roy prend du galon, on peut déjà prévoir que le téléphone sonnera pour Xhekaj.
Ce qui est triste, c’est que tout cela aurait pu être évité.
Un simple ajustement. Une simple reconnaissance du moment. Une lecture intelligente du contexte.
Mais Martin St-Louis semble vivre dans une bulle. Convaincu qu’il sait mieux que tout le monde. Qu’il peut braver la tempête sans fléchir. Qu’il peut éteindre la critique par son aura.
Mais il a tort.
Parce que si jamais les Capitals emportent cette série, ce ne sera pas seulement une défaite sur la glace. Ce sera une défaite dans les principes. Une défaite morale. Une défaite de leadership.
Et c’est pour cela qu’aujourd’hui, à la veille du match #2, ce n’est pas David Savard le seul problème. C’est la culture de favoritisme. C’est l’aveuglement volontaire.
Ce vestiaire, cette équipe, mérite mieux.
Arber Xhekaj mérite mieux.
Et si personne dans les médias traditionnels n’a le courage de le dire, alors nous, on le dira.
Parce que dans le sport, comme dans la vie, le mérite doit primer. Le courage doit être récompensé. Et les erreurs doivent être corrigées, peu importe l’identité du fautif.
Demain, le Canadien a une chance de se racheter.
Mais pour y arriver, il faudra faire le ménage. Sur la patinoire. Et dans les décisions.
Il est temps que la meilleure équipe possible saute sur la glace.
Il est temps que la peur change de camp.
Il est temps que le Shérif retrouve sa place.
Si ce n’est pas demain, ce ne sera plus jamais.