C'est la fin pour David Savard

C'est la fin pour David Savard

Par David Garel le 2024-12-20

C'est la fin pour David Savard.

David Savard vit ce qui semble être ses derniers mois sous le chandail tricolore.

Alors qu’il espérait de tout cœur une prolongation de contrat pour continuer son aventure avec l’équipe de son enfance, les récentes décisions de l’état-major du Canadien, notamment l’acquisition d’Alexandre Carrier, ont sonné le glas de son rêve.

Selon Pierre LeBrun de TSN, aucune discussion n’a été amorcée entre Kent Hughes, Jeff Gorton et les représentants de Savard en vue d’une éventuelle prolongation.

Ce silence, qui résonne comme un rejet, est une dure réalité pour un joueur qui a toujours tout donné sur la glace, incarnant à la perfection les valeurs de travail acharné et de dévouement.

« Il n'y a pas de discussions pour une prolongation. Donc, cela semble être sa dernière année à Montréal », a déclaré LeBrun.

Pour un joueur comme Savard, qui a grandi en rêvant de porter le bleu-blanc-rouge et de représenter sa province sur la plus grande scène, cette absence de communication est un coup de poignard.

Savard, qui terminera cette saison une entente de quatre ans lui rapportant 3,5 millions $ par saison, sera joueur autonome sans compensation cet été.

Et bien que ses performances défensives aient souvent été saluées, son âge avancé (34 ans) et l’arrivée de Carrier, plus jeune et sous contrat jusqu’en 2027, scellent probablement son sort.

Le plan de Hughes et Gorton est clair : préparer l’avenir avec des jeunes défenseurs comme David Reinbacher et Logan Mailloux.

Dans cette équation, il n’y a tout simplement plus de place pour Savard. Carrier, âgé de 28 ans, représente un choix stratégique : un défenseur fiable, mais surtout un joueur capable d’accompagner la transition vers la nouvelle génération.

Savard et sa famille, profondément attachés à Montréal et à la culture québécoise, devront une fois de plus envisager un déménagement.

Ce n’est pas la première fois que le défenseur se retrouve dans cette position, mais cette fois, l’impact semble encore plus grand.

« Mes enfants fréquentent l’école francophone, et c’est très important pour nous », avait confié Savard l’an dernier.

Quitter Montréal ne représente pas seulement un défi professionnel, mais un bouleversement familial. Ses trois jeunes enfants devront s’adapter à un nouvel environnement, une nouvelle école, et un mode de vie qui pourrait ne pas refléter les valeurs francophones que Savard et sa femme chérissent.

Si la situation de Savard semble déjà scellée, celle de Mike Matheson n’est pas plus réjouissante. Sous contrat jusqu’en 2026, Matheson pourrait attirer des offres alléchantes d’équipes aspirantes.

Son talent, combiné à sa polyvalence et son contrat relativement abordable, en fait une cible de choix.

L’acquisition de Carrier permet également à Hughes d’envisager l’échange de Matheson, ce qui met ce dernier dans une position inconfortable.

Matheson, tout comme Savard, pourrait voir son avenir basculer d’ici la fin de la saison.

Pour Savard, le rêve de terminer sa carrière à Montréal semble s’évanouir. Bien qu’il continue de donner son maximum sur la glace, il sait que ses jours sont comptés.

L’idée de porter un autre chandail est déchirante, mais encore plus celle de déraciner sa famille une fois de plus.

Savard est un homme de principes, un père de famille dévoué, et un modèle de professionnalisme. Pourtant, dans le monde impitoyable de la LNH, même ces qualités ne suffisent pas toujours à garantir une place à long terme.

Son départ, qu’il soit imminent ou à la fin de la saison, laissera un vide dans le vestiaire et sur la glace.

Alors que la date limite des transactions approche, les spéculations vont bon train. Une chose est certaine : Savard continuera de se battre, non seulement pour l’équipe, mais pour sa dignité et son héritage.

Mais au fond de lui, il sait que le rideau tombe sur son aventure montréalaise.

Quant à Matheson, bien qu’il ne soit pas aussi directement menacé que Savard, il ne peut pas dormir sur ses deux oreilles. Hughes et Gorton sont en mode reconstruction, et personne n’est intouchable.

Le temps emprunté de David Savard à Montréal est un rappel cruel que le hockey, bien que passionnant, est aussi une affaire de décisions froides et calculées.

Pour Savard et sa famille, ce départ inévitable sera une épreuve, mais il est clair qu’ils quitteront avec la tête haute et le cœur lourd.

L’absence totale de négociations entre le camp de Savard et la direction du Canadien confirme que son départ n’est plus une question de "si," mais de "quand." Hughes, qui avait initialement acquis Savard pour stabiliser la jeune défense montréalaise, semble désormais prêt à tourner la page.

« Ce n'est pas difficile de tracer une ligne droite entre l'arrivée de Carrier et le départ de David Savard », a déclaré LeBrun dans Insider Trading.

Pour Savard, quitter Montréal ne serait pas seulement une décision professionnelle, mais un véritable bouleversement familial.

Père de trois jeunes enfants, il a souvent exprimé son attachement au Québec et l’importance de l’éducation francophone pour sa famille.

Cette stabilité, qu’il considère essentielle, pourrait être compromise par un déménagement dans une autre ville de la LNH.

« Vivre au Québec facilite tellement de choses pour nous. »

Ces paroles de Savard donnent mal au coeur, sachant qu'il va bientôt partir.

Mais cette stabilité est désormais menacée. Les rumeurs de transaction alimentent un stress constant, non seulement pour Savard, mais aussi pour sa famille.

Le défenseur doit jongler entre ses responsabilités sur la glace et la réalité d’un potentiel départ, alors que ses enfants devront peut-être s’adapter à une nouvelle école, de nouveaux amis et une culture différente.

Plusieurs équipes aspirantes pourraient être intéressées par les services de Savard, notamment les Oilers d’Edmonton, les Stars de Dallas, les Jets de Winnipeg et l’Avalanche du Colorado.

Ces organisations cherchent à renforcer leur défense en vue des séries éliminatoires, et Savard, avec son expérience et sa robustesse, pourrait représenter une acquisition stratégique.

Pour Kent Hughes, la priorité est claire : maximiser la valeur de Savard sur le marché des transactions. Bien que l’arrivée de Carrier permette de combler le vide laissé par un éventuel départ de Savard, la gestion de cette transition devra tenir compte de l’impact humain et émotionnel sur le vétéran et ses proches.

Savard n’est pas le seul défenseur du Canadien à ressentir la pression. Mike Matheson devient encore plus une cible intéressante pour les équipes prétendantes.

Sous contrat jusqu’en 2026 avec un salaire moyen de 4,875 millions $, Matheson combine talent offensif et leadership, ce qui en fait une pièce convoitée.

« Entre temps, si quelqu’un veut faire une offre pour un défenseur comme Savard ou Mike Matheson, ça donne la chance à Kent Hughes de réfléchir d’ici le 7 mars », a expliqué Darren Dreger.

Matheson, bien qu’en pleine force de l’âge, pourrait voir son avenir s’assombrir si Hughes décide de monétiser sa valeur actuelle.

Pour l’instant, rien n’indique que des négociations soient en cours sur le marché des transactions, mais la présence de Carrier, couplée au fait que Lane Hutson a tassé Matheson, pourrait changer la donne.

David Savard semble résigné à son sort, mais cela n’enlève rien à la tristesse qu’il ressent face à cette situation.

Lui qui rêvait de prolonger son séjour à Montréal doit désormais se préparer à faire ses adieux à l’équipe et à une communauté qui l’a adopté.

Que ce départ ait lieu en mars ou cet été, il marque la fin d’un chapitre important de sa carrière. Savard, homme de famille et joueur dévoué, quitte Montréal avec la tête haute, mais le cœur lourd.

Pour le Canadien, cette transition représente un pas vers l’avenir.

Mais pour Savard, elle symbolise un rêve brisé, celui de terminer sa carrière là où il se sentait chez lui.