C’est la fin pour Julien Brisebois

C’est la fin pour Julien Brisebois

Par David Garel le 2024-08-01

Depuis plusieurs saisons, la gestion ingénieuse, voire tricheuse, du plafond salarial par Julien BriseBois, a créé de la bisbille parmi les amateurs de hockey et les journalistes.

Utilisant astucieusement les règles en place, BriseBois a su constituer une équipe compétitive tout en respectant les contraintes financières imposées par la LNH.

Cependant, cette ère de flexibilité pourrait toucher à sa fin avec l'introduction imminente de nouvelles règles visant à combler les failles du système.

Le cas le plus notable a été celui de Nikita Kucherov, absent toute la saison régulière 2020-2021 après une chirurgie à la hanche.

Cette absence a permis à Tampa Bay de soustraire son salaire de 9,5 millions de dollars de la masse salariale, offrant ainsi une marge de manœuvre importante pour l'acquisition d'autres joueurs.

En séries éliminatoires, où les salaires des joueurs ne sont pas comptabilisés, Kucherov est revenu en force, contribuant significativement au succès de l'équipe.

Julien BriseBois a également acquis des joueurs blessés à long terme, comme Marian Gaborik et Anders Nilsson, pour bénéficier d'un allègement salarial supplémentaire.

Cette stratégie a permis au Lightning de dépasser largement le plafond salarial en séries, atteignant une masse salariale effective de plus de 100 millions de dollars, bien au-delà de la limite de 81 millions. Une Coupe Stanley "volée".

Face à ces tactiques jugées par certains comme de la "triche", la LNH envisage désormais de réviser ses règles concernant les joueurs blessés à long terme (LTIR).

L'objectif est de limiter l'utilisation de ces exceptions pour manipuler le plafond salarial et garantir une plus grande équité entre les équipes.

Plus de place pour les tricheurs comme Brisebois ou comme les Golden Kinghts de Vegas. Une proposition pourrait consister à ce que seuls la moitié des contrats des joueurs de 35 ans et plus, signés pour une durée de quatre ans ou plus, puissent être pris en compte sous le LTIR, l'autre moitié restant sur la masse salariale.

Ce débat dépasse le seul cas de Tampa Bay ou Vegas. Les Maple Leafs de Toronto, par exemple, ont également profité de ces règles en acquérant des joueurs blessés comme Riley Nash et en se débarrassant de salaires via des échanges stratégiques.

Cette approche a permis à Toronto de se renforcer tout en respectant théoriquement le plafond salarial, bien que la valeur réelle de leur équipe ait largement dépassé les limites officielles.

Si les nouvelles règles sont adoptées, elles pourraient mettre fin à une ère où des équipes comme le Lightning et les Golden Knights de Vegas ont pu profiter de ces "zones grises" pour construire des formations surpuissantes en séries.

Cela obligerait les directeurs généraux à adopter des stratégies plus transparentes et conformes à l'esprit du plafond salarial. 

Julien BriseBois et ses homologues devront s'adapter à un nouveau paysage réglementaire. La fin de ces manœuvres pourrait redistribuer les cartes en faveur des équipes moins avantagées par les actuelles failles du système, rendant la compétition plus équilibrée et imprévisible.

La LNH, en fermant ces échappatoires, vise à renforcer l'intégrité et la compétitivité de la ligue, pour le plus grand plaisir des amateurs de hockey.

Et au grand malheur de Julien Brisebois, qui n'a jamais vraiment gagné la Coupe Stanley. Il a hérité de l'équipe de Steve Yzerman, puis il a utilisé une règle louche de le masse salariale pour confirmer ses deux Coupes Stanley auxquelles il faut mettre un astérique tellement cela frôlait la tricherie. (et la première coupe a été la Coupe COVID qui ne valait rien dans la bulle).

La situation du Québécois la tête du Lightning de Tampa Bay est désormais plus précaire que jamais.

Les décisions controversées prises par le directeur général, notamment le non-renouvellement du contrat de Steven Stamkos pour surpayer Jake Guentzel, étaient déjà des coups durs à sa réputation.

L'accumulation de tensions au sein de l'organisation, couplée à une perte apparente de confiance des joueurs envers leur direction, met BriseBois sur un siège éjectable, surtout depuis qu'il ne peut plus utiliser ses techniques non-éthiques.

Si l'équipe ne parvient pas à rester compétitive dans une division Atlantique de plus en plus féroce, la pression pour un changement de leadership pourrait devenir insoutenable si Tampa Bay "choke" sa vie.

Le passage de BriseBois, pourtant marqué par des succès retentissants et une gestion habile du plafond salarial, pourrait se conclure sur une note amère.

Si le Lightning ne redresse pas rapidement la barre, la fin de l'ère BriseBois semble inévitable, laissant le champ libre à une potentielle reconstruction de l'équipe.

La question demeure : est-ce que BriseBois sera le seul à payer le prix des décisions prises, ou cela marquera-t-il le début d'une nouvelle phase pour le Lightning, avec un remaniement complet de la direction (Mathieu Darche compris)?

Seul le temps nous le dira, mais une chose est certaine : le climat actuel à Tampa Bay est plus tendu que jamais. Surtout depuis que ce cher Brisebois ne pourra plus utiliser sa technique déloyale.

C'est la fin pour le Québécois. La fin de la tricherie....