C'est la fin pour Ryan Reaves: Arber Xhekaj a le dernier mot

C'est la fin pour Ryan Reaves: Arber Xhekaj a le dernier mot

Par David Garel le 2025-01-21

Il fut un temps où Ryan Reaves inspirait la crainte sur la glace, où son simple regard suffisait à faire réfléchir deux fois quiconque osait le défier.

Mais ce temps est révolu.

Aujourd’hui, l’homme fort des Maple Leafs de Toronto n’est plus que l’ombre de lui-même, errant sur la patinoire avec une lourdeur qui trahit un joueur en fin de parcours.

Sa tentative de s’en prendre à Arber Xhekaj samedi dernier est la preuve éclatante de sa frustration et de son incapacité à s’adapter à la nouvelle réalité du hockey moderne.

Face à la presse torontoise, Reaves n’a pas caché son mépris quant au refus de Xhekaj de jeter les gants :

« Quand tu es un jeune et que tu fais ce genre de chose à un gars qui est là depuis longtemps, peut-être que ce gars ne te donnera pas de combat.

Peut-être que ce gars ne t’en donnera pas quand tu en auras besoin. 

Chaque fois qu’il y a une bagarre maintenant, c’est parce que quelqu’un a besoin de créer du momentum. Et si tu as besoin de momentum et que tu me le demandes, et que je te l’accorde, alors je m’attends à ce que tu fasses la même chose en retour.

Si les rôles avaient été inversés. j’aurais accepté s’il l’avait fait à ce moment-là"

Des paroles qui sonnent creuses lorsqu’on se souvient que Reaves n’a pas livré un seul combat cette saison régulière.

Pendant ce temps, Xhekaj, lui, a livré un duel féroce contre Matt Rempe, prouvant qu’il est prêt à assumer son rôle, contrairement à celui qui se contente désormais de paroles vides.

Sans oublier qu'il a affronté Mathieu Olivier, l'un des plus redoutables de la LNH chez les hommes forts.

Depuis le début de la saison, Reaves peine à suivre le rythme d’un hockey de plus en plus rapide et exigeant. Son inefficacité est flagrante : aucun but, aucune passe, et une présence sur la glace qui tourne au cauchemar pour les Leafs chaque fois qu’il saute par-dessus la rampe.

Le vétéran, autrefois craint, est aujourd’hui un poids mort pour Toronto, et même les rumeurs commencent à circuler sur un possible rachat de contrat cet été, malgré un salaire de 1,35 million de dollars jusqu’en 2026.

L’humiliation qu’il a subie aux mains d’Arber Xhekaj en début de saison dernière hante encore ses nuits. Ce duel, où Xhekaj a démontré qu’il était le nouveau patron de la LNH en matière de robustesse, a marqué la fin d’une époque.

Reaves, incapable de se réinventer, s’accroche désormais à une gloire passée qui ne fait plus peur qu’à Michael Pezzetta.

Rappelons que Reaves avait accusé Arber Xhekaj de mentir en avril dernier sur le fait qu'il était blessé.

Reaves a insinué que Xhekaj avait simulé cette blessure pour éviter de l’affronter lors du dernier mach de l'année entre les deux équipes.

« Il avait peur de moi, il a trouvé une excuse. »

 C’est du moins ce que Reaves a suggéré à qui voulait bien l’entendre, mais la réalité a vite rattrapé le vétéran des Leafs.

L’opération subie par Xhekaj a prouvé sans l’ombre d’un doute la gravité de la blessure, mettant ainsi en lumière l’absurdité des accusations de Reaves.

L’homme qui se voyait encore comme le roi des bagarreurs s’est alors retrouvé dans une position humiliante : non seulement Xhekaj ne l’a jamais craint, mais il a démontré qu’il n’avait rien à prouver face à un joueur qui ne tient plus la route.

Reaves a alors agi comme un petit homme.

Pendant l’absence de Xhekaj, il s’est tourné vers une cible plus facile : Michael Pezzetta. Profitant de l'absence du défenseur montréalais, Reaves a corrigé Pezzetta de façon brutale, un geste perçu comme un abus de faiblesse par plusieurs observateurs.

Là où Reaves tente de s’accrocher à une réputation en déclin, Xhekaj ne laisse parler que ses actions.

« Je sais que je peux contribuer offensivement comme défensivement. Je sais que je suis un défenseur de calibre LNH dans tous les aspects. Je veux être une bête sur la glace, et je n'ai peur de personne. »

La répétition de cette phrase en dit long. Xhekaj envoie le message que Reaves n'est pas un joueur de la LNH. Il est juste un boxeur passé date.

L’ironie de la situation est cinglante : Reaves, autrefois l’un des hommes forts les plus respectés de la ligue, se retrouve aujourd’hui à mendier des combats, alors que ses adversaires n’ont plus rien à prouver.

Sa tentative de s’imposer face à Xhekaj a échoué, et il doit désormais faire face à la réalité : son règne est terminé.

Le reste de la ligue le voit comme une cible facile, un ancien dur à cuire devenu un « has been » dans un sport qui ne pardonne pas le déclin.

En entrevue, Reaves a tenté de justifier la débâcle des Maple Leafs face au Canadien en attribuant leur réveil à un geste de Xhekaj :

"Tu veux pointer le tableau indicateur et ensuite te faire passer sept buts, alors tant pis pour toi."

Pourtant, c’est lui-même qui a été incapable de changer le cours du match. Lorsqu’il a tenté d’intimider Xhekaj, ce dernier est resté stoïque, se contentant de pointer le tableau indicateur montrant l’avance de 3-0 du Canadien.

Reaves, sans réponse, a dû se contenter de paroles creuses et d’une performance lamentable sur la glace.

Pendant 6 minutes et 38 secondes de jeu, il n’a même pas réussi à obtenir un seul tir au but ou à contribuer d’une quelconque manière à l’effort collectif des Leafs.

Quand les Maple Leafs ont inscrit sept buts sans réplique après cet incident, Reaves a osé parler de karma :

« Malheureusement, ou tout dépend de la perspective, mais nous avons enchaîné sept buts après ça, je suppose. »

Une déclaration qui frise le ridicule lorsqu’on considère que Reaves n’a absolument rien apporté à son équipe pour justifier son arrogance.

Pendant que Reaves tente désespérément de rester pertinent dans la ligue, Arber Xhekaj incarne la nouvelle génération d’hommes forts capables de combiner robustesse et talent.

Après avoir offert un duel impressionnant contre Matt Rempe, qu’il a dominé à deux reprises, Xhekaj a prouvé qu’il est le véritable héritier du rôle que Reaves occupait jadis.

En plus de sa performance physique, Xhekaj a su apporter une dimension stratégique en choisissant ses combats intelligemment et en restant concentré sur son jeu.

Contrairement à Reaves, qui s’accroche au « code » des bagarreurs, Xhekaj sait quand et comment utiliser sa force pour stimuler son équipe.

Son combat contre Rempe a enflammé le Centre Bell, motivé ses coéquipiers et contribué à la victoire du Canadien contre les Rangers, tout le contraire de l’effet Reaves.

Reaves, qui avait construit sa carrière sur sa force physique, voit désormais son monde s’écrouler. Sa chute est un récit douloureux qui se déroule sous les yeux de millions de fans.

Autrefois respecté pour son intimidation et sa capacité à changer le cours d’un match par sa seule présence, il est aujourd’hui un joueur fini, incapable de suivre le rythme, d’apporter une valeur ajoutée à son équipe, ou même de justifier son contrat.

La rumeur de son rachat est de plus en plus persistante, et il est difficile d’imaginer une équipe prête à miser sur lui pour une dernière chance.

Ryan Reaves peut continuer à se plaindre du comportement de Xhekaj, à brandir le « code » des bagarreurs comme un argument d’autorité, mais la réalité est bien différente.

Le hockey d’aujourd’hui est un mélange de vitesse, de talent et d’intelligence, trois aspects où il est en net déclin. Sa chute était prévisible, et le combat qu’il n’a jamais eu avec Xhekaj symbolise parfaitement cette réalité : le temps ne pardonne pas.

Le prochain chapitre pour Reaves pourrait être son départ de la LNH, avec la réputation d’un joueur qui s’est accroché trop longtemps à un rôle qui ne lui appartenait plus.

Pendant ce temps, Xhekaj continue de tracer sa route, dominant les plus jeunes, inspirant ses coéquipiers et, surtout, gagnant les combats qui comptent.

Le hockey est cruel pour ceux qui refusent de voir la vérité en face, et pour Ryan Reaves, cette vérité est brutale : il est terminé.