C'est terminé pour Mike Matheson

C'est terminé pour Mike Matheson

Par David Garel le 2025-06-27

C'est maintenant une certitude dans les coulisses de la LNH : le Canadien de Montréal n'a pas encore terminé son grand ménage.

Après avoir mis la main sur Noah Dobson dans ce qui pourrait devenir l'une des transactions les plus marquantes de la dernière décennie, les yeux se tournent maintenant vers les prochaines victimes de la nouvelle hiérarchie en défensive : Mike Matheson et Logan Mailloux.

Le pauvre Mike Matheson est sur un siège éjectable. Tous les signes pointent dans la même direction : il va quitter Montréal.

Son nom circule avec insistance, et la logique veut qu’il soit le prochain à faire ses valises. Depuis l’acquisition de Noah Dobson, tout s’est accéléré.

Le numéro 8 est déjà porté par Dobson à New York, et il compte bien le garder à Montréal. Ce détail symbolique en dit long : Mike Matheson, qui porte aussi le 8, est en trop dans l’alignement.

La première paire de défenseurs du CH est maintenant toute désignée : Noah Dobson à droite et Lane Hutson à gauche.

La deuxième paire? Kaiden Guhle à gauche et Alexandre Carrier à droite.

Cela ne laisse plus aucune place pour Matheson, ni dans un rôle offensif ni dans une unité d’avantage numérique.

Il est impensable de reléguer Mike Matheson sur une troisième paire, surtout à 4,875 millions $ par année avec une seule année de contrat qui lui reste.

Le CH veut libérer de la masse salariale et profiter de sa valeur avant de le perdre pour rien. N'oublions pas que Matheson a connu sa meilleure saison de sa carrière avec 62 points en 82 matchs il y a deux saisons.

Mais depuis qu'il s'est fait tasser par Lane Hutson, Matheson est de trop.

Ce n'est pas le moment parfait pour le transiger (il fallait l'échanger à l'été 2024), mais plusieurs équipes en quête d’un quart-arrière de power play sont déjà sur les rangs.

Mais ce n’est pas tout. Logan Mailloux, lui aussi, est dans la mire. Pourquoi? Parce que Noah Dobson vient d’arriver.

Deux défenseurs droitiers très offensifs dans une seule formation, c’est rare. 

Plusieurs observateurs pensent que Mailloux pourrait être inséré dans un "package deal" pour un 2e centre.

Ce qui est clair, c’est que le CH est assis sur un coffre rempli de munitions : Mailloux, Matheson, Owen Beck, plusieurs choix de repêchage.

Jeff Gorton et Kent Hughes peuvent maintenant bâtir une offre irrésistible pour aller chercher ce qui manque à l'équipe : un centre de deuxième trio fiable ou un choix de 1ère ronde vu qu'ils ont sacrifié leurs choix 16 et 17.

Soudainement, un partenaire d’échange surgit : les Prédateurs de Nashville. Pourquoi Nashville? Parce que les Preds ont non seulement trois choix de première ronde, le 5e, le 23e et le 26e, mais qu’ils sont aussi dans une zone grise stratégique.

Leur capitaine Roman Josi, capitaine et cœur de l’identité du club, est aux prises avec une condition rare et inquiétante : le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP).

Officiellement, Josi dit se sentir mieux. Officieusement? Il a 35 ans, sort d’une commotion et combat des symptômes chroniques de fatigue, migraines, brouillard mental et vertiges.

Pour un défenseur appelé à jouer 25 minutes par soir, c’est un drapeau rouge géant qui flotte au-dessus de la capitale du country.

C’est là que Mike Matheson devient une solution naturelle. Il devient tout à fait plausible qu’un échange Matheson-contre-choix de première ronde puisse survenir.

Et si le DG des Preds, Barry Trotz, veut réellement protéger Josi  en lui laissant le temps de retrouver sa santé sans affaiblir son top 4, il doit bouger.

Un autre scénario plausible prend de l’ampleur dans les coulisses de la LNH : les Kings de Los Angeles pourraient entrer dans la danse pour Mike Matheson. 

Avec le 24e choix au total en poche, une pression immense pour gagner maintenant, et un DG comme Ken Holland, qui a les deux mains sur le volant, tout est en place pour une possible transaction avec Montréal.

Holland, on le connaît, ne reconstruit pas : il complète pour gagner. Et dans un vestiaire en manque cruel de talent à gauche en défensive, Matheson représente exactement le type de vétéran mobile et expérimenté qu’il aime ajouter au bon moment. 

Le cas de Mike Matheson est particulièrement cruel. Il était devenu un leader dans le vestiaire, un vétéran adoré par ses coéquipiers et l’un des seuls joueurs québécois de l’équipe.

Pourtant, il sait que les dés sont pipés. Il n’y a pas de place pour lui, pas dans ce nouveau CH où la relève domine, où l’avenir passe par Hutson, Dobson, Guhle, Reinbacher et compagnie.

Même Arber Xhekaj n’est pas à l’abri. Il est un favori de la foule, mais son nom ressort dans certaines discussions.

Le CH pourrait devoir le sacrifier dans une transaction plus large. Cependant, tout indique que Reinbacher, lui, est intouchable. Kent Hughes l’a protégé bec et ongles dans le dossier Dobson. Ce ne serait pas pour le liquider ensuite.

Le vrai enjeu dans les prochaines heures? Quelle sera la destination de Mike Matheson? Et qu’obtiendra le Canadien en retour?

Ce qui est sûr, c'est que le tremblement ne fait que commencer. Montréal est plus actif que jamais sur le marché, et Kent Hughes semble bien déterminé à compléter son chef-d’œuvre.

Ceux qui croyaient que l’été du CH avait atteint son sommet avec Dobson pourraient bientôt avoir une autre surprise.

Et Mike Matheson risque d’en être le prix à payer.

Ce qu’on oublie trop souvent dans cette tempête de rumeurs, ce sont les visages humains derrière les noms sur les chandails.

Mike Matheson n’est pas qu’un défenseur du Canadien. Il est un père, un mari, un Montréalais enraciné dans sa ville natale, qui élève sa famille ici, chez lui.

Sa femme, Emily, a donné naissance à son deuxième enfant, une petite fille, l'été passé.

Les nuits blanches ne viennent plus seulement des pleurs du bébé, mais de l’angoisse, de l’instabilité, de la peur de tout devoir recommencer ailleurs.

Dans ce monde de chiffres et de statistiques, on oublie que des familles entières sont déchirées par ces décisions.

Emily vit chaque rumeur comme une trahison. Le petit Hudson, leur fils de 3 ans, porte fièrement le chandail de papa, sans comprendre que le logo sur sa poitrine pourrait disparaître du quotidien familial.

Pour les Matheson, Montréal n’est pas un simple marché de hockey. C’est chez eux. Et c’est justement parce que le cœur de Mike Matheson bat pour cette ville que cette période est aussi cruelle.

Malheureusement pour lui, il n'y a pas se sentiment en business.