Le dernier espoir des Nordiques de Québec vient de s’éteindre avec l'annonce officielle des Sénateurs d'Ottawa qui disputeront des matchs préparatoires au Centre Vidéotron.
Pour de nombreux partisans, cette annonce résonne comme un coup de massue, une confirmation brutale que Québec ne figure plus dans les plans de la LNH pour une future franchise.
Ce n'est pas un test de marché, ce n'est pas une évaluation des infrastructures, c'est simplement une stratégie commerciale pour séduire une frange de fans nostalgiques, toujours orphelins de leur équipe.
Michael Andlauer, propriétaire des Sénateurs, l'a lui-même admis sans détour : il ne s'agit aucunement d'une intention de déménager la franchise à Québec, mais plutôt d'une opération visant à élargir la base de partisans en profitant du ressentiment envers le Canadien de Montréal.
De nombreux amateurs de hockey à Québec refusent toujours de supporter le CH, et Ottawa voit en eux un marché potentiel à conquérir.
Une véritable gifle pour ceux qui espéraient encore voir les Nordiques renaître de leurs cendres.
Cette annonce met un point final aux dernières illusions nourries par Pierre Karl Péladeau, qui a toujours cru que le Centre Vidéotron pourrait devenir l’antichambre d'une franchise de la LNH.
L’homme d'affaires, qui a investi des sommes colossales et mobilisé des ressources politiques pour ramener une équipe à Québec, doit maintenant faire face à la réalité : la ligue ne considère plus la Vieille Capitale comme une destination viable.
Pierre-Karl Péladeau doit regarder la réalité en face : c’est bel et bien terminé.
Le Centre Vidéotron, bâti avec l'argent des contribuables, est devenu une salle multifonctionnelle qui accueille des événements de passage sans aucune perspective d'avenir concret.
Alors que le Centre Vidéotron approche de son dixième anniversaire, il est déjà perçu comme une infrastructure vieillissante.
Un audit récent a révélé que le système de contrôle d’accès est en fin de vie utile, forçant la ville à débloquer 350 000 $ pour des mises à jour.
Les problèmes de conception initiale commencent aussi à se faire sentir. Des lacunes au niveau des infrastructures technologiques, comme le système de sonorisation et l'affichage numérique vieillissant, rendent les coûts de maintenance de plus en plus lourds.
Une dépense supplémentaire pour les contribuables qui n’ont toujours pas vu de retour sur leur investissement initial.
Péladeau devra sans doute présenter des excuses à Luc Lavoie, son ancien détracteur, qui avait prédit cet échec de longue date. Lavoie, avec son ton tranchant, avait déclaré :
« Québecor est une compagnie qui se porte extrêmement bien, qui est profitable, mais Québecor n’est pas capable de se lever un matin et de dire : je vais mettre 1,1 milliard sur la table pour avoir une licence pour payer une équipe de hockey. Ils vont fermer, ils vont faire faillite. »
Il avait ajouté, avec la lucidité d'un analyste expérimenté :
« Il n’y a pas personne qui va arriver à démontrer que la communauté de Québec, au sens métropolitain de la chose, a suffisamment d’argent qui circule là pour acheter des loges de hockey à 150 000$ ou 200 000$ par année. »
Aujourd’hui, force est de constater qu'il avait vu juste. Le projet des plaines LeBreton, qui avance à grands pas à Ottawa, anéantit toute possibilité de relocalisation des Sénateurs à Québec.
Loin d'être une simple rumeur, plusieurs sources internes affirment que l’accord avec la Commission de la capitale nationale est sur le point d'être finalisé, garantissant la présence de la franchise dans la capitale fédérale pour les décennies à venir.
Pour les habitants de Québec, cette nouvelle est amère. Le Centre Vidéotron, qui devait être un tremplin vers la LNH, est réduit à un simple aréna de hockey junior ou un lieu de matchs présaison pour des équipes en visite.
Ce qui aurait pu être un endroit légendaire du hockey professionnel est aujourd'hui relégué au rang de solution temporaire pour des événements ponctuels.
L’annonce de la venue des Sénateurs pour des matchs préparatoires suscite une déception profonde parmi les partisans, qui avaient interprété cette initiative comme un signe d'intérêt potentiel pour une relocalisation.
Mais le message est clair : la LNH n'a jamais envisagé Québec comme une option sérieuse. Le Centre Vidéotron est devenu une solution de repli en pré-saison, et rien de plus.
Alors que l'on pourrait s'attendre à un revirement de situation dans les années à venir, les signaux envoyés par la LNH et les récentes discussions d'expansion indiquent le contraire.
Houston et Atlanta restent les priorités de la ligue, laissant Québec à l’écart, condamnée à revivre sans cesse le même rêve brisé.
Pierre Karl Péladeau, malgré son dévouement et son engagement envers le retour des Nordiques, devra se résoudre à faire amende honorable et reconnaître que son optimisme à toute épreuve ne pouvait rivaliser avec la froide réalité des affaires de la LNH.
Luc Lavoie, aussi impopulaire soit-il pour ses propos cinglants, avait raison : Québec n’a jamais été une véritable option aux yeux des décideurs de la ligue.
Et aujourd'hui, il ne reste plus que la nostalgie pour bercer les espoirs déçus des amateurs de hockey de la Vieille Capitale.
Le Centre Vidéotron, symbole d'un espoir jadis flamboyant, est aujourd’hui un lourd fardeau pour les contribuables de Québec.
Financé en grande partie par l’argent public, cet amphithéâtre de classe mondiale devait accueillir les Nordiques, mais il est finalement devenu un gouffre financier.
En 2023, entre 5 et 7 millions de dollars ont été versés pour convaincre les Kings de Los Angeles de venir y disputer quelques matchs préparatoires, une dépense qui a laissé les citoyens dans une colère noire.
Cette situation n'est qu'un exemple parmi tant d'autres des promesses non tenues et des projets qui n'aboutissent jamais.
Après l'échec du projet du troisième lien, les habitants de Québec ont l’impression d'être les laissés-pour-compte de la province. Alors que Montréal continue de centraliser les investissements et les projets d’envergure, la capitale provinciale accumule les déceptions.
Les citoyens de Québec, qui ont financé à hauteur de centaines de millions de dollars la construction du Centre Vidéotron, se retrouvent aujourd'hui avec une infrastructure sous-exploitée.
La venue sporadique d'équipes de la LNH pour des matchs présaison ne suffit pas à justifier un tel investissement, surtout lorsque ces événements sont financés par des subventions publiques.
Loin d’être un moteur économique, le Centre Vidéotron est devenu un rappel constant des espoirs déçus et des décisions discutables prises au sommet.
Avec l’annulation du projet de troisième lien, qui devait relier la Rive-Nord à la Rive-Sud de façon plus efficace, les citoyens ont subi un autre revers de taille.
Ce projet, vanté comme une solution à la congestion chronique, a été abandonné après des années de débats et de promesses politiques. Résultat : une frustration grandissante chez les résidents de Québec, qui voient leur ville être délaissée au profit de la métropole.
On ne peut s'empêcher de penser que Québec est devenue la grande perdante du Québec. Pendant que les grands projets prennent forme ailleurs, la capitale provinciale stagne, accumulant les revers et les déceptions.
Le sentiment d’abandon se renforce, alimenté par des promesses politiques jamais réalisées et des investissements qui ne se concrétisent pas.
Les résidents de Québec, pourtant fiers et résilients, commencent à perdre espoir. Entre le Centre Vidéotron qui peine à remplir sa mission et l’échec du troisième lien, ils se sentent les oubliés d’une province qui semble avoir tourné la page sur leurs aspirations.
Le message est clair : Québec est toujours reléguée au second plan: la rivalité avec Montréal n'existe plus, car pour avoir une rivalité, il faut un rival...et non une ville oubliée...