Martin St-Louis est connu pour sa franchise et son attitude directe, qui peuvent parfois sembler brutales, voire arrogantes, envers les journalistes.

Ce comportement n'est pas nouveau; il remonte à sa carrière de joueur, où il était déjà perçu comme étant peu amical avec les médias.

St-Louis, célèbre pour sa détermination et son succès malgré sa petite stature dans un sport dominé par les géants, a toujours eu une relation complexe avec la presse.

Dès que les Canadiens traversaient une période difficile avec une série de défaites, cette facette de St-Louis refait surface.

Tout le monde se souvient de cette conférence de presse où un incident avait mis en lumière cette tension. Éric Leblanc, journaliste de RDS, a posé une question légitime sur les performances de l'équipe contre les équipes de leur division, alors que le CH ne cessait de perdre contre leurs rivaux directs.

« Est-ce que vous pensez que les équipes de notre division sont un défi particulier pour le CH cette saison? »

La réponse de St-Louis a été cinglante, presque condescendante, laissant le journaliste et l'assistance dans un silence mal à l'aise.

St-Louis, visiblement irrité, a répondu d'un ton sarcastique :

« Il y a qui dans notre division? » Cette réponse inattendue a laissé Leblanc sans voix, cherchant une réponse avant que St-Louis ne conclue :

« C'est ça. Ce sont de très bonnes équipes », mettant ainsi fin à l'échange de manière brusque.

Dans un autre incident survenu lors de la dernière saison, un journaliste a suggéré que les victoires des Canadiens, alors éliminés de la course aux séries, étaient plus faciles car il n'y avait plus de pression sur les joueurs. La question était :

« On dit souvent que c'est plus facile de jouer sans pression une fois éliminé des séries, vous en pensez quoi? »

St-Louis, visiblement agacé, a répliqué :

« Qui dit ça? Vous avez dit que vous entendiez ça, qui dit ça? »

Après une pause, il a ajouté, d'un ton conglant :

« Moi, ça, c'est juste du bruit. Je mets mes écouteurs et je continue. »

Cette réponse a clairement montré son mécontentement face à la suggestion que ses joueurs pourraient ne pas donner leur maximum.

Lors d'une autre conférence de presse, St-Louis a été interrogé sur l'effort des joueurs après une série de défaites. Un journaliste a posé la question :

« Croyez-vous que tous les joueurs donnent leur maximum sur la glace? »

St-Louis a réagi vivement :

« Vous pensez que quelqu'un ici ne travaille pas dur? Si vous voulez parler de quelqu'un en particulier, dites-le. Sinon, c'est juste des spéculations inutiles. »

Cette réponse directe et défensive a clairement montré son irritation face à ce qu'il percevait comme une remise en question de l'engagement de son équipe.

Cette attitude rappelle le comportement de Guy A. Lepage, qui, dans les années 1980, était perçu comme snob par le public.

Lepage a récemment expliqué lors d'une entrevue à l'émission "Sucré Salé" sur les ondes de TVA Sports que cette perception était due à son malaise face à l'attention médiatique qu'il recevait.

Il a souligné que son détachement apparent n'était qu'un masque pour cacher son inconfort. Il a aussi ajouté que s'il était snob et méprisant, il aurait acheté un château à Outremont au lieu d'habiter sur le Plateau Mont-Royal.

"Dans mon travail, il faut que je sois pas loin de ceux qui n'en ont pas beaucoup. puis, pas loin de ceux qui en ont beaucoup pour être capable de savoir ce qui se passe des deux côtés. Mais je ne suis pas snob, seulement mal à l'aise." 

Peut-on en dire autant de Martin St-Louis? La pression des résultats, combinée aux attentes élevées des fans et des médias montréalais, semble exacerber une certaine nervosité chez le coach. 

St-Louis pourrait chercher à protéger son équipe en détournant l'attention par son attitude, ou simplement exprimer un agacement face aux questions répétitives et critiques des journalistes.

Cette dynamique tendue entre St-Louis et les médias pourrait bien s'intensifier, surtout si les résultats sur la glace ne s'améliorent pas dès cette année alors que l'objectif est clairement les séries.

Les interactions de St-Louis avec les médias ajouteront une dimension intrigante à la couverture du Canadien. Les journalistes, en quête de réponses, devront peut-être s'adapter à cette nouvelle réalité où le coach, autrefois accessible, est désormais plus distant et parfois même provocateur.

Cette saison promet donc d'être non seulement un test pour l'équipe sur la glace, mais aussi pour la relation entre St-Louis et la presse.

Ces confrontations reflètent une tension évidente entre Martin St-Louis et les médias, exacerbée par les attentes élevées des fans qui veulent que la reconstruction se termine.

Les journalistes, chargés de poser des questions difficiles pour obtenir des réponses honnêtes, se heurtent parfois à une barrière de défensive de la part de St-Louis, qui semble protéger ses joueurs et son équipe.

Ce comportement pourrait être une façon pour St-Louis de gérer la pression immense qui accompagne son rôle, mais il est clair que cette relation tendue avec les médias est une partie intégrante de son mandat comme entraîneur-chef des Canadiens de Montréal.

Au final, il est comme Guy A Legage. Il n'est pas snob, ni méprisant. Il est juste mal à l'aise....

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