C’était censé être une journée comme les autres au camp du Canadien. Mais dans l’espace d’un clin d’œil, Patrik Laine a pris le contrôle de l’aréna ... avec une seule phrase.
Interrogé par un journaliste au sujet de sa chance de pouvoir jouer avec Ivan Demidov, la future rockstar russe de la LNH, Laine a répliqué avec un sourire en coin :
« C’est ma dixième saison dans cette ligue-là. C’est lui qui va avoir la chance de jouer avec moi. »
Boom. Rideau. Fou rire général.
@thecurfewboys Patrik Laine Jokes About Ivan Demidov🤣 (Credit: @Canadiens Montréal ) #fyp #jokes #hockey #nhl #montreal ♬ original sound - The Curfew Boys Podcast
Oui, Laine a précisé ensuite que c’était « juste une blague ». Mais le message était passé. Patrik Laine n’est pas venu ici pour être une figurine décorative dans le vestiaire de Demidov.
Il est venu reprendre sa place dans la hiérarchie ... et envoyer un message clair à tout le monde : je suis encore un big deal.
Et dans ce vestiaire-là, les gars écoutent.
Ce n’est plus le même Laine qu’à Columbus.
Fini le joueur solitaire qui s’écrase dans les coins de patinoire.
Fini les blessures mystérieuses et les disparitions estivales.
Ce nouveau Patrik Laine transpire la confiance et le charisme. Il est visiblement heureux.
« C'est de le fun d'être en santé. Ça fait changement. »
Martin St‑Louis lui-même ne s’en cache pas : « Avec tout le travail qu’il a fait cet été, je crois que nous allons peut‑être voir la meilleure version de Patrik Laine cette saison. »
Ce genre de proclamation venant de l’entraîneur donne un poids énorme.
Ce n’est pas juste un commentaire de bon samaritain : c’est une mise au défi publique.
St‑Louis place Laine sous les projecteurs, lui lance le défi d’être plus constant, plus intense, plus complet.
Et Laine semble prêt à répondre.
C’est rare qu’un joueur avec un passé aussi tumultueux soit aussi lucide devant les caméras. Et encore plus rare qu’il dégage une énergie aussi positive.
« Je pense que j'ai été plutôt bon depuis mon arrivée ici. Les gens ont l'air de m'aimer. Et je les aime bien aussi. »
Dans une organisation qui cherche désespérément un électrochoc offensif, cette attitude est contagieuse.
Laine n’est pas juste un franc-tireur. C’est devenu un leader vocal, imprévisible, divertissant, et, surtout, parfaitement à l’aise dans sa peau.
Sa blague envers Demidov aurait pu tomber à plat. Mais tout le vestiaire a éclaté de rire.
Parce qu’ils savent tous ce que ça voulait dire : le gars a du guts. Et surtout, il est bien dans ses patins.
On n’avait pas vu ça depuis longtemps à Montréal. Un vétéran qui assume son rôle, qui fait le pont entre les jeunes et les anciens, et qui est capable de faire rire tout le monde… sans tomber dans le cliché du joueur désabusé ou sarcastique.
« Le groupe ici, c'est vraiment le fun. Sérieusement, ça se passe super bien. »
C’est une citation anodine, mais pour ceux qui connaissent le passé de Laine, c’est une bombe.
On parle d’un joueur qui a passé des années à se demander s’il aimait encore le hockey. Aujourd’hui, il a retrouvé le goût du jeu. Et ça change tout.
Ironiquement, malgré sa boutade, Laine adore Demidov. Il voit en lui un peu de sa fougue d’antan.
« C’est un jeune très, très talentueux. C’est fun de le voir aller. C’est motivant. »
Et on le sent dans ses mots : Laine veut guider Demidov. Pas comme un professeur plate. Mais comme un grand frère tannant, celui qui te niaise une fois, deux fois, et ensuite t’invite à souper.
Cette dynamique est en train de créer une alchimie rare. Une énergie nouvelle.
Et dans un vestiaire où Nick Suzuki est plus réservé, et Cole Caufield plus clown qu’alpha, Laine arrive avec une saveur qu’on n’avait jamais vue.
Il y a un an, Laine était disparu de la carte. Un fantôme. Il avait quitté Columbus pour s’occuper de sa santé mentale, et plusieurs pensaient qu’il ne reviendrait jamais au niveau de la LNH.
Aujourd’hui, non seulement il est là, mais il est souriant, engagé, drôle, lucide. Et plus motivé que jamais.
« Je suis juste content d’être ici. Je suis prêt. Je me sens bien. »
C’est tout ce que les fans de Montréal demandaient. Un gars qui veut être ici, qui comprend la pression, mais qui s’en fout assez pour rester lui-même.
Et quand il envoie une flèche amicale à Demidov, c’est pas pour se faire mousser. C’est pour établir un ton. Un ton de gagnant.
Avec des gars comme Laine, Demidov, Suzuki, Caufield, et le calme tranquille de Lane Hutson, le Canadien est en train de bâtir quelque chose.
Et ce quelque chose passe par la camaraderie, les rires, les répliques qui frappent, les ego sains.
L’époque des vestiaires coincés, des phrases toutes faites, des « on va donner 110 % », semble révolue. Place au vrai, au brut, au fun. Et ça, à Montréal, ça résonne.
« Sérieusement, les gars ici, ça clique.
C’est pas compliqué. Je veux que ça marche. Et je pense que ça va marcher. »
On ne sait pas encore combien de buts Laine va marquer cette saison. On ne sait pas si Demidov sera une superstar dès octobre. Mais une chose est certaine : ce vestiaire est vivant.
Et si cette équipe va loin, on se rappellera peut-être que tout a commencé par une petite blague… lancée comme une flèche par un sniper finlandais qui a enfin retrouvé son mojo.
LETS GOOOO