Les sorties nocturnes de Cole Caufield ont inspiré les dirigeants du Canadien de Montréal et le psychologue de l'équipe à poser des questions pertinentes aux jeunes espoirs lors du camp d'évaluation de la LNH.

Une de ces mises en situation a été racontée par Michael Hage en entrevue à La Presse. Hage a décrit une scène où il devait décider s’il dénoncerait un coéquipier qui rentrait tard à l'hôtel la veille d'un match.

Sa réponse, qu'il ne dénoncerait pas son coéquipier mais tenterait de le ramener dans le droit chemin, a été bien reçue par les dirigeants présents, démontrant ainsi son esprit d'équipe et sa maturité.

« Le psychologue m’a fait une mise en situation. On est à l’hôtel, on joue au Madison Square Garden le lendemain. Ton cochambreur décide de sortir à 23 h et rentre à 3 h du matin. Le lendemain, Martin St-Louis te demande si c’est vrai que ton cochambreur est rentré à 3 h. » (crédit: la Presse)

« Je ne le dénonce pas."

— Donc tu ne veux pas te débarrasser des gars qui ne veulent pas gagner ? a lancé une des personnes de hockey du CH dans la pièce.

— C’est mon coéquipier, je vais probablement lui parler pour le ramener dans le droit chemin. Mais s’il ne change pas, ma réponse changera peut-être. »

Bref, Hague n'aurait jamais dénoncé Cole Caufield cette saison. Bonne réponse, car même le capitaine Nick Suzuki n'a pas dénoncé Caufield "le party boy".

Le Dr Dave Scott, conseiller en psychologie, est connu pour ce type de questions lors des entrevues. Ces interrogations visent à évaluer la capacité des joueurs à gérer des situations de pression et à révéler leur caractère.

Les dirigeants du CH, notamment Martin Lapointe et Nick Bobrov, sont souvent présents lors de ces entrevues, variant selon les joueurs.

Sacha Boisvert a également été soumis à une mise en situation fictive où il devait choisir entre laisser gagner un coéquipier ou maintenir sa compétitivité.

« Au début, les questions portent sur ta famille. Ensuite, M. Lapointe m’a fait une mise en situation avec Arber Xhekaj. C’était à l’entraînement : tu as cinq batailles pour la rondelle contre lui, et tu gagnes les quatre premières. Il vient te voir et te dit : “Laisse-moi gagner la cinquième.”

— Je suis un compétiteur, aucune chance que je le laisse gagner, de répondre Boisvert.

— OK, le lendemain, tu as un match contre lui. Que penses-tu qu’il fait ?

— Il me demande de me battre.

— Tu dis quoi ?

— Je n’ai pas le choix de me battre contre lui, ça ne me dérange pas ! »

Sa réponse, refusant de perdre volontairement, a été scrutée par les dirigeants pour évaluer son esprit compétitif et son intégrité.

Les questions posées, parfois intimidantes, servent à tester la résilience et la réaction des jeunes joueurs face à la pression.

D'autres jeunes espoirs, comme A. J. Spellacy, ont été confrontés à des scénarios créatifs pour évaluer leur raisonnement sous pression.

"Il m’a demandé : “Tu es en avion et le pilote te demande si tu préfères qu’il réussisse son atterrissage ou qu’il fasse de son mieux.” J’ai dit que s’il fait de son mieux, il va réussir l’atterrissage. C’est pour ça qu’il est le pilote!"

Ces exercices, bien que rigoureux, sont souvent appréciés par les joueurs, offrant un défi différent des autres équipes.

Ces entrevues, couplées aux évaluations physiques, permettent aux dirigeants du Canadien de Montréal de dresser un portrait complet des futurs joueurs.

Bien que chaque équipe ait ses méthodes, le Tricolore se distingue par sa capacité à poser des questions profondes et difficiles, cherchant à comprendre non seulement les réponses, mais aussi les justifications des joueurs.

En tout cas, pour ce qui est des questions de dénonciations sur un coéquipier qui manque le couvre-feu, ils ont la meilleure muse pour les inspirer: Cole "JE TITUBE" Caufield. Sacré Réjean Tremblay. Au final, le CH lui doit des droits d'auteurs pour ses questions "psychologiques".

"Je voudrais juste souligner qu’il serait peut-être temps que le vrai boss du Canadien lâche un coup de téléphone à Serge Savard. Le Sénateur pourrait peut-être lui donner quelques  conseils sur l’art de contrôler les bars les plus populaires de la ville. Y aura toujours des incartades mais pourquoi ne pas être prévenant ?" avait clamé Tremblay sur les ondes de BPM Sports.

"Par exemple, jeudi soir en fin de soirée au Marcus, Cole Caufield avait de toute évidence, avalé beaucoup trop de sirop pour la toux. Pauvre garçon, il était tout étourdi."

Au final, le vrai psychologue, c'est Réjean...

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